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Lenny a déjà tenté trois fois de se suicider. il a passé les huit premières années de sa vie dans le plus grand des bonheurs jusqu'à ce que ses parents Nathalie et Léo donnent naissance à des jumelles Tess et Sara et se retrouvent débordés par la vie quotidienne avec deux bébés. Un voisin, ami de la famille, vient alors s'occuper de Lenny, l'emmène en balade puis lui propose même de partir en bateau en week-end. A l'occasion de la première excursion, il viole l'enfant et commence alors une vie infernale de viols incessants sous le moindre prétexte.
Saphir oublie tout seulement quand il nage. Il habitait avec ses parents dans le nord de la France mais son père Anis, au chômage, a eu la chance de trouver un poste de cariste dans le sud de la France. Avec son père et sa mère, Jennifer, il découvre le bonheur de la mer et il adore nager ; il s'inscrit en cours de natation et il progresse si rapidement qu'il est remarqué pour être suivi par l'entraîneur des meilleurs nageurs français, César Carret.
Biscotte expulse sa colère en cognant dans les arbres. Biscotte, c'est un surnom, il s'appelle Ferdinand mais une bande de motards rencontrée en sortant de l'école, lui avait proposé d'aller boire un verre, puis lui avait proposé d'aller à une fête lors de laquelle ils l'ont violé. Il a maintenant un seul ami, Americo chez qui il passe tout son temps.
Esteban a aujourd'hui 35 ans et parce que son fils va avoir l'âge auquel lui-même a été violé par l'animateur de son cours de judo, Régis, il voit ses symptômes anxieux monter en flèche. Heureusement, une psychiatre l'accompagne dans ses démarches pour porter plainte au commissariat puis affronter le procès. Il a aussi le soutien de son frère Enzo et il monte une association pour porter la voix des victimes.
Un roman d'avertissement basé sur des témoignages afin d'alerter les jeunes.
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La claque !

Ce livre m'a scotchée… Que d'émotions ressenties à la lecture de ce livre !
C'est une histoire qui me restera longtemps en mémoire.

Je suis une nouvelle fois conquise par le talent de Sandrine Beau.
Le jour où je suis mort et les suivants m'a complètement chamboulée.
D'ailleurs, je me souviens encore de l'un de ses ouvrages inoubliable, lu il y a quelques années, La porte de la salle de bain.

Une fois la lecture commencée, impossible de reposer le livre ! J'ai été aspirée par le parcours de ces enfants victimes d'abus sexuels.
C'est en apnée que j'ai lu ce texte en quelques heures où j'ai suivi le récit de ces quatre garçons, Lenny, Saphir, Biscotte, trois adolescents et Esteban, 35 ans.
Ces garçons ont été la proie d'un pédophile ou de violeurs et ont subi l'indicible.

Et même si la lecture a été parfois difficile, le coeur serré, je n'ai pu quitter ces personnages si bouleversants.

Quatre voix qui s'alternent en nous livrant leurs histoires, avec toute la détresse, la honte, la douleur, le dégoût, le désarroi, la peur ou encore la haine qu'ils ressentent à l'égard de leur violeur et des actes commis sur eux.
C'est ainsi que l'on découvre au fil des pages, leurs abuseurs qu'ils ont croisé ou côtoyé régulièrement parce qu'ils étaient entraineurs, amis de la famille…

Grâce à ces principaux protagonistes, l'auteure met en avant toute la problématique de l'emprise et du mécanisme de destruction ainsi que l'abus de pouvoir.
C'est encore un sujet tabou, particulièrement pour les victimes du sexe masculin, dont le regard des autres et la honte qu'ils éprouvent, ne facilitent pas la dénonciation ou la libération de la parole.

Un roman bouleversant comme rarement j'ai pu lire; les mots et les sentiments de ces enfants sont si réels si poignants.

Chapeau à Sandrine Beau, d'avoir réussi à transmettre autant d'émotions et de vérités dans une fiction aussi juste. Et ce qui est particulièrement fort, c'est que l'on ne tombe JAMAIS dans le pathos, à aucun moment, ce n'est glauque. Ce n'est qu'un IMMENSE CRI de ces petites victimes dont ils trouveront la force de parler un jour.

Sans vouloir en dire de trop, j'ai vraiment aimé le lien entre Esteban et ses trois adolescents, je vous laisse le découvrir. C'est absolument percutant et extrêmement bien pensé.

Vous l'aurez compris, c'est un immense coup de coeur ou devrais-je dire "coup de poing" pour cette nouveauté qu'il faut lire, que vous soyez adolescent ou adulte comme moi. Un roman qui s'adresse à tous les lecteurs, sensibles sur la question des violences faites aux enfants.

Merci à l'auteure pour ce texte fort et d'une justesse inouïe et dont je ne peux que vous inciter à découvrir.
La littérature "jeunesse/ados" nous fait partager de grands moments de lecture, des pépites dont il ne faut surtout pas passer à côté.

Je remercie les éditions Alice jeunesse pour cet envoi.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Un roman au style et au vocabulaire simples, comme pour laisser toute la place au sujet grave dont il traite: le viol d'enfants.
L'autrice donne la parole à quatre garçons différents, mais qui font face à une même souffrance. Selon son caractère, chacun réagit différemment au drame qu'il vit ou qu'il a vécu: colère, honte, culpabilité ou désespoir.
Comment se sortir de l'engrenage infernal dans lequel le pédophile - chaque fois un proche de la famille - a enfermé sa jeune victime? Comment oser en parler, et à qui? Et si on était traité de menteur?
Heureusement, le livre finit sur une note d'espoir, ce qui est primordial, surtout lorsqu'on s'adresse à des lecteurs adolescents: Esteban, après cinq ans de calvaire, a réussi à parler et, devenu adulte, il témoigne auprès des jeunes pour aider ceux qui seraient concernés à faire de même...
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Cet ouvrage évoque à travers trois parcours de vie l'abus d'adultes sur des garçons dans leur enfance. Les trois histoires vont se fédérer par la rencontre d'un quatrième protagoniste qui à un rôle prépondérant de témoignage, secours et accompagnement.
Le viol est évoqué sans équivoque mais avec la délicatesse nécessaire pour que les lecteurs-lectrices puissent à tout moment décider de la poursuite ou pas de leur lecture. La place de la famille et de l'impossibilité pour les victimes de parler est soulignée même si l'on sait que cela ne devrait pas être. le lent travail pour accepter l'idée que l'on n'est pas coupable mais une victime, que l'on n'a pas à subir la souffrance du silence quel que soit la réaction de l'entourage est évoqué. Les séquelles liées au silence sont mises en avant et l'expression par la parole, primordiale est mise en avant. J'ai aimé qu'a la fin de l'ouvrage les références des moyens d'aide.
A lire
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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Lenny, Saphir, Biscotte et Esteban sont quatre garçons en prise avec un mal-être qu'ils tentent de dissimuler, de cacher à leur entourage ou au contraire de dire, d'exprimer, bien que personne ne semble comprendre. Tous les quatre sont, ou ont été, victimes de violences sexuelles.

Il y a quelques années, Sandrine Beau traitait déjà avec beaucoup de justesse le sujet des regards, des paroles ou des gestes déplacés d'un adulte sur une jeune adolescente dans La porte de la salle de bain. Dans ce nouveau roman, elle réussit encore une fois à se faire la voix de ces quatre garçons abusés dans leur enfance ou leur adolescence par des adultes. Lecture difficile et bouleversante par son sujet, d'autant plus avec le premier chapitre qui nous fait découvrir Lenny et ses tentatives de mettre fin à ses jours, chaque protagoniste va nous livrer son histoire à travers leur infinie détresse, leur honte, leur dégoût de soi, leur incompréhension ou leur haine, et, pour certains, leur résilience. Roman à quatre voix, tout ne nous est pas raconté de la même manière, parfois en « je », une autre fois sous forme de journal intime, ou encore par l'un des garçons devenu adulte, permettant ainsi d'écouter chacun à son propre rythme, nous révélant quand il le souhaite, quand il se sent prêt, ce qui lui est arrivé. Une libération de la parole qui trouvera tout son sens lors d'une salutaire journée de lycée.

« Ça n'arrive pas aux garçons ce genre de choses ». Sujet tabou qui persiste, à cause de ce que la société attend encore et toujours d'un garçon, Sandrine Beau montre l'emprise, l'abus de pouvoir, que ces adultes – souvent des proches – ont sur ces jeunes, rendant la dénonciation encore plus difficile. Et jamais, jamais, Sandrine Beau ne tombe dans le pathos ou le glauque. Elle nous rend les émotions, les cheminements de pensée, les vérités de chacun, avec subtilité et finesse. Elles n'en sont pas moins graves ou poignantes pour autant, mais on peut véritablement saluer l'intelligence de l'écriture et du scénario. Un roman court, tout en tension, qu'on lit d'un seul souffle. Percutant, sensible et assurément indispensable.
Lien : https://bobetjeanmichel.com/..
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Un livre très difficile mais très beau. le sujet est sérieux, peut être un peu trop pour des jeunes lecteurs. Mais avec un accompagnement il peut également être préventif.
4 enfances brisées par des adultes qui ont franchi des limites infranchissables.
4 jeunes qui vont devoir apprendre à vivre avec un traumatisme.
4 histoires différentes mais qui se rejoignent.
Un livre bouleversant!
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Cet ouvrage évoque à travers trois parcours de vie l'abus d'adultes sur des garçons dans leur enfance. Les trois histoires vont se fédérer par la rencontre d'un quatrième protagoniste qui à un rôle prépondérant de témoignage, secours et accompagnement.
Le viol est évoqué sans équivoque mais avec la délicatesse nécessaire pour que les lecteurs-lectrices puissent à tout moment décider de la poursuite ou pas de leur lecture. La place de la famille et de l'impossibilité pour les victimes de parler est soulignée même si l'on sait que cela ne devrait pas être. le lent travail pour accepter l'idée que l'on n'est pas coupable mais une victime, que l'on n'a pas à subir la souffrance du silence quel que soit la réaction de l'entourage est évoqué. Les séquelles liées au silence sont mises en avant et l'expression par la parole, primordiale est mise en avant. J'ai aimé qu'a la fin de l'ouvrage les références des moyens d'aide.
A lire
La professeuse documentaliste
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Accrochez vous car le sujet de ce livre est dur ! 4 garçons, 4 lycéens racontent leur descente aux enfers, comment leur jeunesse est cassée, détruite...car ils ont été abusés sexuellement par un adulte ! Ils racontent leur mal être, leur douleur et surtout la difficulté à s'exprimer. Victimes, seuls, ils ne parviennent pas stopper ce cauchemar, car ils ont peur de ne pas être crus, peur de la réaction de leurs parents, de leur entourage, et ils sont prisonniers de l'emprise de leur bourreau, un homme proche d'eux, apprécié de leur entourage.
Un récit fort, poignant, qui marque ; un livre qui pourrait peut être aider d'autres victimes à parler !
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Très beau titre
effectivement un livre qui se lit presque en apnée, très fluide mais oppressant
on a l'impression qu'il s'agit de récits authentiques
personnellement j'ai regretté le personnage de biscotte
j'aurais préféré que l'auteur reste sur le thème des violences sexuelles répétées sur mineur
je pense qu'il aurait fallu que le personnage de biscotte soit violé par son père ou son beau-père
car concrètement les violences sexuelles c'est malheureusement souvent dans l'entourage familial très proche

Mais bravo pour l'écriture
ça permet de comprendre la difficulté de parler/ dénoncer même à ses parents.
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