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Ecrivain lyonnais - il habite désormais à Marseille, mais bon lyonnais un jour, lyonnais toujours- François Beaune fait une nouvelle fois avec son nouveau roman le portrait d'un personnage réel : Gwenn, jeune femme d'Istres, près de l'étang de berre.

Celui qui a fait de l'écoute et le recueil de paroles d'anonymes le moteur principal de ses fictions romanesques, se met, pour la première fois, dans la peau d'une femme.

Gwenn, , flamboyante trentenaire, raconte dans son journal de bord, avec une gouaille étonnante et échappe au stéréotype . Celle qui se réverait en Isabelle Huppert, son icone absolue, vivote à Pigalle, où elle officie comme vendeuse dans un sex shop.

De coup de coeur en coups de blues, de déceptions en petites joies, ce journal intime d'une femme libre mais fragile en meme temps, qui s'accroche à un rêve forcément inaccessible dévoile un quotidien parfois dur et poignant mais presque toujours traversé par une auto dérision, un humour sur soi meme et un détachement qui rend ce personnage narratrice foncièrement attachant.

Le livre décrit un monde testostéroné, de violence et de sexe où il est si difficile d'être une femme le lecteur ne peut etre qu'en empathie avec un personnage transgressif, border line , grande gueule et terriblement attachante.

Calamity Gwenn montre également avec une force indéniable combien François Beaune prend plaisir à cette expérience singulière de vivre la vie d'un autre ; on sent l'urgence et le besoin de comprendre, la nécessité d'écrire le monde pour en être un acteur compréhensif et tolérant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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ALLÔ PARIS

J'ai aimé passer ces heures au côté de Gwenn, actrice désenchantée montée à Paris pour suivre le chemin de son idole Isabelle Huppert, mais qui termine au comptoir d'un sex-shop de Pigalle.

On découvre Gwenn et ses acolytes aussi titubants qu'elle par le biais de son journal intime dans lequel elle crache ses pensées emberlificotées, ses états d'âme froissée et ses colères volcaniques. 

Elle y parle de ses amants, qu'elle consomme comme les rails de coke et les apéros.

Elle y parle de ses valeurs, du féminisme, de sa fureur envers tout ce qu'en tant que femme on subit dans la rue, dans le couple, dans la vie.

Gwenn est parfois énervante, souvent touchante, toujours utopique. Elle tombe mais se relève sans cesse, un peu plus boiteuse après chaque chute. Mais un peu plus consciente de la spirale auto-destructice dans laquelle elle semble irrémédiablement bloquée.

Elle crame la vie et ses amours par les deux bouts, éternelle amoureuse, éternelle rêveuse. Qui avale les films des années 80 et 90, adule Coluche, Rosalie, Marina Foïs. 

Une héroïne paumée au grand coeur entourée de personnages claudiquants.

Paris la nuit, qui m'a rappelé le Paris de Mano Solo, Pigalle déglinguée, carrefour névralgique des soirées alternatives.

La plume est crue, sans concession, rappelle Virginie Despentes.

Une belle rencontre.

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Drogues, sexe et cinéma

Gwenn, elle est vendeuse dans un sex-shop, elle est comédienne sans rôle fixe, elle fait ce qu'elle veut, elle baise qui elle veut, elle parle comme elle veut.
Dans Calamity Gwenn, c'est son journal intime que nous lisons, aux mois poétiquement renommés.

Dans ces pages, elle se livre sans filtre, sans fard, et à corps perdu. Ses mecs, ses addictions, ses déprimes, ses plans foireux, rien n'est occulté, rien n'est mis de côté.
Le langage est cru, parfois vulgaire, toujours sans tabou.
Je salue François Beaune pour avoir su se glisser dans la peau d'une jeune femme un peu paumée, c'est totalement réaliste.

Cependant, je ne peux pas dire que j'ai été séduite par ce roman.
Trop cru, trop vulgaire, au-delà de 100 pages, mon intérêt s'était émoussé.
J'ai (re)connu ses errances de jeunesse, jusqu'au nom d'une boîte citée que j'ai fréquenté occasionnellement, errances un peu plus malheureuses chez Gwenn toutefois.

J'ai souvent pensé à Virginie Despentes pour la rage, le message, le réalisme de l'écriture. Mais il faut croire que j'apprécie moins ce genre de roman aujourd'hui.
Calamity Gwenn m'a touchée sans m'enchanter.
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C'est compliqué de faire une critique quand on a du mal à savoir soi-même si on a aimé ou non.
Ce que je peux dire c'est que je n'ai pas accroché au personnage en lui-même : son caractère est... "trop", c'est surjoué dans le côté "tempérament de feu" et borderline. Elle est vulgaire en vérité, et pas dans le bon sens. Un ton provocant qui fait très adolescent. Ses actes ne sont jamais raccordés à ses propos, j'entends bien que l'humain est plein de contradictions (la femme d'autant plus, c'est ça le message ?) mais là... quelque chose ne fonctionne pas avec le personnage, ça sonne faux, tout simplement.
Je peux aussi dire que des messages "féministes" sont passés, de-ci, de-là au fil des aventures de la jeune femme, on sent bien l'intention, louable, mais ça reste très maladroit et je ne peux m'empêcher de penser que c'est dû au fait que l'auteur est mâle bien trop mâle. Je crois que, tant que les femmes n'auront pas une réelle visibilité, qu'il n'y aura pas une réelle compréhension de nos ressemblances et de nos différences, les hommes devraient arrêter d'écrire à notre place, ils n'arrivent jamais pleinement à nous représenter parce qu'ils n'arrivent jamais pleinement à nous comprendre.
Malgré l'enjeu et la volonté, le ton est plaintif, tous les caractères féminins semblent perdues, sauf celles qui sont en couples... Je me retiens de dire ce que j'en pense.
Le livre se termine étrangement, comme si elle avait soudainement décidé d'être heureuse et point à la ligne. Heureuse parce qu'elle a choisi quelqu'un, bien sûr.
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#RENTREELITTERAIRE2020
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Ça y est, la rentrée littéraire est là. Mon choix s'est naturellement tourné vers ce livre, ô combien intriguant.
On sait qu'il parle d'une jeune femme, Gwenn. On a la référence à Calamity Jane, alors on imagine le personnage que ça doit être. On sait qu'elle travaille dans un Sex Shop à Pigalle. Et on sait qu'elle va nous raconter sa vie, ses pensées les plus intimes, ses rencontres, ses amours, absolument tout. Et oui, on s'apprête à lire le journal intime de Gwenn.
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J'ai trouvé cette lecture hyper intéressante. Écrit à la manière d'un journal intime, on suit Gwenn pendant un an, de septembre à septembre, dans ce livre haut en couleurs et plein de rebondissements ! Gwenn, c'est une femme libre. Elle est féministe et fait tout ce qui lui passe par la tête. Elle sort tout le temps, elle se drogue, elle couche avec n'importe qui. Elle ne veut aucune attaches, pas d'enfant, elle veut être l'I B R E. Elle nous raconte sans filtre ses expériences sexuelles et ses mésaventures. Gwenn vit dans un film. Elle est la star de son propre film. Car après tout, son rêve c'est de devenir actrice, pas de travailler dans un Sex Shop ! Et on rit avec elle. Parce que cette Gwenn, c'est vraiment quelque chose ! Sa vie est tellement improbable qu'elle doit vraiment faire exprès d'attirer les problèmes. Et on espère que ça finira bien pour elle, parce que Gwenn est touchante. Elle mérite elle aussi son Happy Ending !
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Je suis vraiment heureuse d'avoir lu ce livre, c'est vraiment une belle découverte !
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Calamity Gwenn, ou le journal d'une Calamity Jane des temps modernes. Une année d'écrits pour Gwen, cette trentenaire qui travaille dans un sex-shop à Pigalle.

Gwenn est libre et libérée. Elle rêve de faire du cinéma. Mais sa vie tourne autour du sexe et de la drogue.

Malheureusement je n'accroche pas au style d'écriture. C'est brut de décoffrage, cru, beaucoup trop familier, parfois dérangeant, même lorsqu'on a l'esprit ouvert. J'ai eu besoin d'un temps d'adaptation mais cette écriture ne me plaît vraiment pas. Je ne comprends pas non plus tout ce que Gwenn me raconte.

Dans son journal, Gwenn nous parle sans tabous de sa vie. C'est assez décousu et ça part dans tous les sens. Je ne trouve pas de réel intérêt au récit. Gwenn donne envie de la secouer, de la réveiller... Mais à quoi pense-t-elle parfois ? Que veut-elle ? Écrit-elle pour se plaindre ? Je n'accroche pas non plus avec Gwenn, vous l'aurez compris.

La fin n'en n'est pas réellement une non plus. Gwenn ferme ses pages sans plus d'explications. Tant pis pour le lecteur.

Je suis déçue, j'avais hâte de me lancer dans cette lecture et j'étais persuadée qu'elle me plairait.
Lien : https://livresquement-djusti..
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Calamité : (nom féminin) Grave infortune personnelle ou simple inconvénient, mais aussi personne qui n'apporte que des ennuis. Deux lignes de définition distincte dans le dictionnaire, qui se mêlent entre elles dans la vie, après tout.

Paris. Ville lumière aux ténèbres éclairées. Ville aux deux visages. Sage, avec ses monuments – musée à ciel ouvert s'il en est – sa vie arty propre sur elle, ses restaurants sans gluten. Une jeune fille policée bien sous tout rapport le jour. Punk, avec ses nuits fiévreuses qui finissent au petit matin, ses noctambules endiablées qui convergent vers l'ultime point de ralliement, Pigalle. Une jeune fille qui fait le mur, assoiffée de liberté et en quête d'expérience la nuit.

Pigalle. Quartier schizophrène, à la population éparse et hétéroclite. Où tes pas te mènent invariablement, que tu sois un touriste en goguette, aux aguets de stupre bon chic bon genre ou cet individu grammé prêt à vivre des expériences improbables, et dont les souvenirs sont d'emblée incertain.

Gwenn. Notre héroïne aux deux visages, qui définit parfait la dichotomie de ce quartier où elle travaille, de cette ville où elle vit. Gracile et fragile, une Isabelle Huppert en devenir qui stagne dans un monde aux brutes opiacées auxquelles elle n'a de cesse de s'accrocher. Bienvenue dans le paradis artificiel dépeint laconiquement dans l'intimité de son journal. Bienvenue chez Calamity Gwenn de François Beaune : « Gwenn a 30 ans. Elle est belle, libre, aussi drôle que désespérée. Elle a toujours rêvé d'être Isabelle Huppert mais pour le moment elle travaille dans un sex-shop à Pigalle, parfait poste d'observation de ses semblables qu'elle saisit avec humour et tendresse dans son journal intime où elle raconte, entre autres, sa vie nocturne, ses virées, ses amours.«

Qu'il est facile de se perdre dans les limbes lorsque la seule chose à laquelle nous nous raccrochons est un rêve inaccessible. le fantasme de devenir actrice, à Hollywood, a été mainte fois dépeint. le miroir aux alouettes et la triste vérité qui se cache derrière. Peu d'élues et à quel prix*. le fantasme de devenir une icône française, beaucoup moins. Car à mes yeux c'est ce que sont nos rares actrices, des icones talentueuses, parfaites images de papier glacé qui dégage ce « je ne sais quoi » de « chic à la française ».

Au travers des mois d'une année débridée, Gwenn narre ses pensées, ses histoires, sa vie – d'avant, de maintenant – ses galères, ses plans dopes, dans un nuage opiacé, dans un monde de la nuit tentant et dangereux, aux gentils Freaks et vrais méchants. L'âge de raison que la trentaine pousse à poser un constat sur sa vie, ce qu'elle est et ce qu'elle aimerait.

J'ai aimé lire les mots de cette Calamity Gwenn, sous la plume de François Beaune, que j'ai trouvé touchante. Une amazone en manque d'amour dans un le Pigalle de la nuit est pour moi la parfaite image des anti héroïnes des temps modernes. Et pour cela, elle ne pouvait que me plaire.

Belle lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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Calamity Gween est une lecture qui sort complètement de mon genre habituel.

Dans ce livre on va suivre Gwenn, une jeune femme qui rêve de devenir actrice, mais qui en attendant travaille dans un sex-shop à Pigalle. Elle nous raconte sa vie, à travers son journal intime, pendant un peu plus d'un an. Dans son récit, elle alterne entre présent et passé, ce qui nous permet d'en savoir bien plus sur sa vie que la seule année sur laquelle on la suit.

Je n'attendais pas grand-chose de ce livre, tout d'abord parce que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce genre de livre, mais aussi parce que je ne me rappelais pas du résumé.

Finalement, j'ai bien aimé, mais sans plus. J'ai trouvé les sujets abordés intéressants et surtout importants, comme les rapports hommes/femmes et les violences faites aux femmes. Mais je n'ai pas du tout accroché avec le personnage de Gwenn et je pense que c'est ça qui a un peu gâché ma lecture.

J'ai trouvé Gwenn agaçante, elle ressasse sans cesse son passé, au lieu de vivre dans le présent pour enfin réaliser ses rêves. C'est une femme paumée qui ne vit que par des histoires d'amour désastreuses et par la drogue.

Contrairement à ce qui est marqué pour décrire le livre : “Calamity Gwenn entrelace la fiction à la réalité pour donner chair à une égérie ultra-contemporaine qui nous parle de jeunesse, de sexe et d'espoir.” je n'ai pas vraiment trouvé l'espoir.

Malgré tout, certains passages m'ont beaucoup fait rire et j'ai trouvé l'immersion dans la vie de Pigalle très intéressante.

C'est une lecture en demi-teinte, mais d'un autre côté je ne pense pas que ce livre puisse plaire à tout le monde.
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PLONGÉE DANS L'INTIMITÉ DE GWENN...

Ce roman c'est un journal intime... aux mois poétiquement renommés! Jour après jour, le quotidien de Gwenn, une flamboyante trentenaire. Elle se rêve Isabelle Huppert mais vit à Pigaille et travaille dans un sex shop. Cette femme libre et fragile dévoile son quotidien, ses joies, ses peines et ses galères.
Actrice désenchantée, éternelle amoureuse et rêveuse. Elle fait ce qu'elle veut, couche avec qui elle veut, et vit en quête de liberté.

Il est question de ses amants, de ses valeurs, du féminisme, de sa fureur envers tout ce qu'une femme doit subir dans son couple, dans sa rue, dans sa vie. Des féminicides, du harcèlement de rue...
Des brèves de vie qui sonnent juste, qui dénoncent. On vit avec elle, on rit, on soupire, et on espère surtout que tout finira bien pour elle.

Gwenn est parfois désespérante et énervante, on a envie de la secouer. Mais toujours touchante, pleine d'autodérision et détachement, manifestant une force incroyable de caractère. Elle se livre sans fard, et à corps perdu. Ses mecs, ses addictions, ses plans foireux, ses coups de blues... rien n'est oublié.
Une Amazone en manque d'amour dans le Pigaille de la nuit, véritable anti-héroïne des temps modernes.

Une fin qui n'en est pas vraiment une... Gwenn, tu nous fait quoi? Tu peux pas nous quitter comme ça... on espère que tout finira bien pour toi. ❤

Un grand bravo à l'auteur ! Cette immersion dans les pensées de cette héroïne paumée est une réussite.
Des mots crus, une plume incisante, un style d'écriture oral et sans filtre qui rend le récit vivant !

En bref, beaucoup d'excès, aucun tabou et un roman très original qui - ne vous y trompez pas! - traite de sujets graves et sérieux !
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Aucun intérêt ! Perte de temps monumental à lire le journal de Gwenn. Jeune femme de 30 ans, pleine de verve, de rêves, de courage aussi. Mais franchement ça me tombe des mains ! Gwenn travaille dans un sex shop mais elle a l'ambition de devenir actrice fan absolue d Isabelle Huppert. Libre sexuellement, amoureuse passionnée et désenchantée ça aurait pu donner un beau personnage, plus profond sans doute. Non pas qu'elle en manque mais ça ne me touche pas toutes ces déboires. Et puis c'est faussement érotique faussement pornographique même, le parler cru en littérature ne me gêne aucunement, ça apporte de la véracité à un récit mais là c'est trop, écrire bite, cul, chatte dans le seul but d'écrire bite, cul, chatte 20 fois... lourd très lourd !
Pourtant j'avais franchement été convaincue par l'auteur lorsqu'il a présenté son livre à la soirée albin michel... dommage, vraiment dommage !
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