Les esprits de l'escalier

Il est mort depuis cent dix-huit ans et hante une cage d'escaliers depuis. Soudain, elle arrive, brise ses habitudes et il en tombe amoureux. Oui, mais, ils ont une petite centaine d'années d'écart. Elle est joyeuse et espiègle autant qu'il est prévisible. Comment lui dire qu'il l'aime ?
J'aime toujours autant la plume délicate de Clémentine Beauvais, un savant mélange de sentiments et d'humour.
Trop MORTEL du genre qu'on adore!

C'est l'histoire d'un homme d'hier (voire même d'avant hier) qui tombe sous le charme d'une fille d'aujourd'hui. Malheureusement pour notre amoureux, s'il est certes doté d'un indéniable sens de l'humour (avec, j'avoue, une prédilection pour les blagues à papa), son sens de la répartie a quant à lui décidé de prendre des vacances prolongées. Et voici donc notre fantôme, puisque nos deux protagonistes sont décédé·e·s, mais hélas à plus d'un siècle d'intervalle, condamné à errer dans la cage d'escalier d'un vieil immeuble parisien tout en maudissant son esprit d'escalier (dit aussi effet Rantanplan, c'est ce truc qui fait que les répliques qui tuent nous viennent toujours trop tard en tête). Cet esprit trop lent arrivera-t-il un jour à déclarer sa sa flamme à temps à cette fille de l'air ?

Comment ne pas être charmé·e par ce texte tout en poésie et fantaisie, signé de la toujours fabuleuse Clémentine Beauvais ? Il est formidablement servi (et réciproquement) par des illustrations pleines de délicatesse qui rendent compte à merveille des tourments du malheureux revenant.
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Je me suis littéralement fondue dans l'histoire jusqu'à disparaître. L'histoire m'a embarquée à Paris dans un immeuble d'une douzaine d'appartements avec ascenseur. Un immeuble ancien où se côtoient, des couples, des familles, des célibataires. A chaque génération, les habitants se substituent aux anciens dont certains devenus fantômes hantent les lieux. L'un d'eux mort, il y a plus de cent ans croyait peupler cet immeuble seul ad vitam aeternam. Jusqu'à ce que...
Les dessins sont en pleine page avec un court texte. le trait n'est pas grossier, ni trop travaillé. Les formes de l'environnement, les portraits permettent à l'imagination du lecteur de batifoler hors du texte, d'inventer des aventures des rebondissements, d'aller plus loin, quoi.
En un mot : conquise.

C'est le premier ouvrage que je lis de Clémentine Beauvais. J'ai rarement lu un livre aussi poétique et aussi finement conté.

Il est l'esprit de l'escalier. Il est d'un autre temps. Cela fait 118 ans qu'il est là, dans cet immeuble et que rien ne change. Sauf, un matin, il ne se sent plus seul. Il la découvre, là, dans la cage d'escalier, une jolie jeune femme, énergique, drôle et il ne sait pas quoi dire car cela fait tellement longtemps que cela ne lui ai pas arrivé.
L'amour...

Il arrive comme un coup de foudre pour l'esprit de l'escalier. Il a dû mal à lui parler car elle bouge sans cesse, quand il trouve quoi lui dire, elle est déjà parti. Il garde alors ses répliques pour les prochaines fois...

Et oui, même les esprits peuvent tomber amoureux !

Une très belle histoire à raconter aux petits comme aux grands. Les illustrations sont douces. Un véritable plaisir à lire ce magnifique livre.

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Un régal ce grand album. le texte est amusant, les illustrations très belles, le jeu entre les époques intelligent. Bref nous avons beaucoup aimé notre lecture du soir avec mon 6 ans, qui avait quand même envie de dire à l'esprit qu'il fallait qu'il améliore son humour sinon il allait jamais la faire craquer, mais souffrant moi-même d'un esprit d'escaliers dans les moments critiques, je trouve qu'il s'en est très bien sorti !

"L'esprit de l'escalier (ou esprit d'escalier) est une expression française signifiant que l'on pense souvent à ce que l'on aurait pu et dû dire de plus juste, après avoir quitté ses interlocuteurs (lorsqu'on se retrouve au bas de l'escalier de leur demeure)." (Wikipedia)
Dans cet album, l'esprit de l'escalier est littéralement un fantôme qui hante les escaliers (ascenseur, communs, appartements et combles) d'un immeuble parisien, nous offrant une chronique de la vie de cette immeuble et de ses habitants.
Ce fantôme a aussi l'esprit d'escalier. Il est toujours en retard d'une réplique pour réagir lorsqu'il rencontre une fantôme nouvelle venue dont il s'éprend immédiatement.
Le texte, poétique et drôle, est soutenu par de grandes planches fourmillant de détails et de clin d'oeil (notamment, quand on la connaît, à l'oeuvre de Clementine Beauvais).
L'album évoque sans le mentionner une oeuvre du confinement (cela finira-t-il par devenir un genre à part entière ?) car les personnages sont dans leurs appartements et toutes les vues des rues et de l'extérieur sont vides de monde (hormis quelques fantômes).

Un album en grand format avec de magnifiques illustrations.
Quand un fantôme d'un autre siècle tombe amoureux d'une jeune fille d'aujourd'hui (fantôme depuis peu), cela donne une histoire d'amour décalée. Les illustrations sont toutes en finesse et permettent de s'immerger dans l'histoire. le texte de Clémentine Beauvais est drôle et touchant car notre vieux fantôme est bien maladroit.
J'aurais juste aimé que l'histoire soit davantage développée afin de rester plus longtemps avec ces deux fantômes.
Je conseille ce livre pour les 6èmes voire après pour des petits lecteurs (et avant mais ce n'est pas mon public).

Cet album est mortel ! Et pas mortel comme ennuyeux mais mortel comme génial !
Un vieil esprit de 118 ans tombe amoureux d'une jeune esprit beaucoup plus moderne. Pour la séduire, il n'a que des jeux de mots mais qui arrivent toujours trop tard. Va-t-elle succomber ?
J'ai souri devant le joli texte de Clémentine Beauvais mais j'ai surtout été émerveillée par les si beaux dessins de Gérald Guerlais, illustrateur que je découvre avec bonheur.

Comment ne pas être intrigué un voyant le nom de Clémentine Beauvais sur un album jeunesse ? Nous retrouvons l'humour de l'auteur dans cette histoire à travers les innombrables jeu de mots, notamment en lien avec la mort. En effet, les personnages principaux sont des fantômes.
J'aime la palette de couleurs et les illustrations de Paris.
Le clin d'oeil dans la première page est bienvenu.

Au premier regard ce sont les illustrations de cet album jeunesse qui m'ont attirée. En effet, les dessins des immeubles parisiens, les quais de Seine, les toits de Paris, la vue sont superbes et très réalistes.
Le contenu est original avec deux personnages aux époques différentes qui distillent des commentaires. Un voyage surnaturel où deux êtres se rencontrent après leur mort et survolent notamment un immeuble. du rez- de- chaussée à la chambre de bonne et à travers treize appartements on découvre la vie animée de ses occupants. Un cimetière apparaît bien parisien aussi mais rien de morbide à cette histoire. Des touches comme des tableaux, des décors qui nous emportent vers Paris. La colonne Morris nous rappelle la culture si présente dans cette ville. En quelques minutes un voyage nous est proposé.