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3,98

sur 89 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un récit très intéressant, oui nous sommes sur une autre planète très loin de la terre mais ici pas de vaisseaux spatiaux et de civilisations qui s'entre massacrent. Juste une histoire de naufragés.
Deux personnes, qui se retrouvent échoués sur une planète bien différente de leur chère terre. Point de soleil, juste une nuit perpétuelle éclairée par une végétation luxuriante d'arbres et d'animaux lumineux.
Ce couple (Adam, et Eve ? ) ne vont pas baisser les bras et vont se reproduire pour peupler ce nouveau monde. 160 ans plus tard au début de ce récit, c'est une petite colonie qui peuple cette planête. Comment se sont-ils organisés ? vont-ils retomber dans les travers de l'humanité ? Voilà tout l'intérêt de ce livre.
Les 5 étoiles sont pour l'originalité de ce récit.
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J'ai commencé Dark Eden dans le métro le matin du jeudi 30 avril. Je l'ai terminé le 1er mai, après l'avoir baladé dans mon lit, dans mon bain, dans le métro, derrière le comptoir de caisse de ma librairie... je n'arrivais tour simplement pas à le lâcher ! Et j'aime ces lectures là, celles qui vous obsèdent tellement que vous aimeriez arrêter de vivre juste pour pouvoir les terminer. Ne plus dormir, ne plus manger, ne plus travailler, juste pour pouvoir continuer la lecture.




Peut-être auriez-vous besoin d'un petit résumé ?

Dans un futur plus ou moins proche, une communauté humaine tente de survivre sur une planète sans lumière nommée Eden par leurs ancêtres. John Lampionrouge a été bercé toute son enfance de l'histoire d'Angela et Tommy, le couple de survivants humains originels qui a atterri sur Eden et attendu toute sa vie qu'un vaisseau de secours terrien vienne les chercher.
160 ans après, les descendants de Tommy et Gela attendant toujours au même endroit des nouvelles de la Terre, Les histoires de la planète mère sont devenues des mythes, relayés de manière orale de génération en génération. La technologie s'est perdue avec le crash des vaisseaux, et la culture de la Terre persiste seulement à travers les traditions familiales déformées au fil des décennies. Alors que son peuple végète dans l'attente d'un aide extérieure inexistante, refusant totalement de s'adapter au monde qui l'entoure et de partir à sa découverte, John, tout juste un pubieux de vingt ventrées, va bouleverser l'ordre établi en forçant sa communauté à regarder la vérité en face et à partir à la découverte des territoires d'Eden, au péril de sa vie et de ceux qui lui sont proches...

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu ce genre de roman. le roman pourrait ressembler à un mélange de science-fiction et de fantasy, du fait de la description d'Eden - de sa faune et sa flore -, et de la civilisation presque préhistorique que forme John Lampionrouge et sa famille.
Mais c'est clairement un roman de Science-fiction, à travers les histoires que raconte le peuple de John, le lecteur comprend que la dénommée Angela et son collègue Michael étaient des "flicorbitaux", partis arrêter un vaisseau spatial mené par Tommy et deux de ses compagnons pour aller traverser un trou de ver (ou un trou noir ? Les personnages l'appellent "hole-in-sky", traduit en français par "trou-dans-ciel") et plonger dans l'inconnu de l'espace malgré l'interdiction formelle du président.
Ils ont tous atterri sur Eden, et plus tard Michael et les deux compagnons de Tommy sont repartis sur Terre pour chercher du secours, laissant Angela et Tommy en arrière. Malheureusement leur vaisseau était endommagé, personne ne sait si ils ont réussi à revenir sur Terre.

Issue des enfants d'Angela et Tommy (eux-même savent qu'il y a dû avoir pas mal d'inceste pour arriver à créer en 160 ans une communauté de 500 personnes comme la leur, malgré les lois édictées par Tommy à l'origine "tu ne coucheras point avec ton frère ou ta soeur"), la communauté de John est retombée à une sorte d'âge de pierre. Les voitures, vaisseaux spatiaux, avions, "ordi-nateurs" et "L'éctricité" ne sont plus que des contes murmurés au coin du feu par les plus anciens des Familles.

Alors que son peuple se complaît dans cette attente désespérante, John sait qu'ils doivent recommencer à explorer, à s'adapter, à évoluer et à inventer des nouvelles choses comme leurs ancêtres. Son personnage est très intéressant, à la fois très porté sur l'évolution de son peuple vers un avenir meilleur, mais aussi très égoïste et centré sur son propre héroïsme, son propre courage. John veut marquer l'histoire d'Eden comme ses ancêtres, et ne vit qu'à travers l'empreinte qu'il laisse sur ses proches. Il s'entourent d'autres pubieux (comprenez adolescents) comme la belle mais surtout maline Tina Picarbre, qui comprend les enjeux des décisions de John et le soutien comme elle peut face à une foule de conservateurs moribonds, ou comme Jeff, un pré-ado "griffu" - né avec les pieds déformés comme d'autres naissant avec des becs-de-lèvres dans cette communauté consanguine - dont l'handicap lui a apporté une compréhension du monde qui les entoure totalement unique.

J'ai adoré la description de ce monde, Eden est une planète sans soleil, sa seule lumière est issue de son activité géothermique et de la bioluminescence de toutes les formes de vies qui la peuple (sauf les humains). Chris Beckett invente tout un bestiaire d'animaux et de plantes, les rats-bijoux, les rats-volants, les laineux, les sournois, les fleurs-étoiles, les arbres-à-lampions..., une faune et une flore extraterrestre que les humains vont devoir apprendre à chasser, à dompter ou à découvrir pour survivre. C'est cette partie de l'univers de Dark Eden qui m'a le plus fait penser à de la Fantasy, cette sorte de magie qui transparaît de cet environnement alien, et ces fabuleuses descriptions qu'en fait l'auteur. La façon de décrire de l'auteur est très visuelle, et le lecteur s'imagine avec facilité cet écosystème inventé.

Difficile après ça de passer à une autre lecture. Pour faire une transition moins difficile j'ai entamé deux romans de jeunesse, un pour les 8/10 ans appelé Fairy Oak qui sortira en juin et qui plaira aux petites filles friandes de fées et de sorcières, et un autre pour les ados, les Autodaffeurs, qui pour l'instant me tient bien en haleine !

Bref, vous l'aurez compris, Dark Eden, c'est d'la balle, gros pouce en l'air, coeur qui fait chabadabada = il faut le lire ! Point final.

Lien : http://www.lalibrairiefantas..
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La personnalité des différents personnages est bien défini. L'auteur a d'ailleurs misé sur un découpage en chapitres plutôt courts et décrivant le ressenti d'un personnage donné. le lecteur passe d'un personnage à l'autre avec aisance, car chacun d'entre eux ont des caractéristiques fort marquées.
Par contre, il est compliqué de réellement s'attacher à l'un d'entre eux. On tombe plus facilement amoureux de l'univers « Dark Eden » et de son atmosphère plutôt que de ses habitants. Néanmoins, le tout manquait de descriptifs (cependant, je comprends le point de vue adopté par l'auteur, c'est-à-dire, de ne donner au lecteur que les analyses et représentations émises par son personnage). Une carte n'aurait pas été un luxe, et je regrette que l'auteur n'est pas poussé le vice un peu plus loin en illustrant cette même carte de quelques dessins de sa flore et sa faune.
Il y a effectivement, comme annoncé par l'éditeur, plusieurs degrés de lecture. Il y a tout ce qui est relatif à la création d'un culte avec l'histoire d'Angela et de Tommy et des mystifications qui l'entourent. On en voit les conséquences, c'est-à-dire, l'obscurantisme qui en découle. On observe également, dans une civilisation primitive, la prise du pouvoir par la gente masculine et leur volonté de marquer l'histoire. Dans des proportions moindres, il est également question de discriminations (les enfants « gueules-de-rat » et « pieds-griffus »). C'est astucieux de la part de l'auteur d'avoir abordé le sujet, car inévitable avec les problèmes de consanguinité.
Enfin, je m'accorde à dire que Dark Eden est un monde autonome et régis par ses propres règles, ses propres mythes et unités de temps. L'histoire est très plaisante à lire et se lit très rapidement. J'attends d'ailleurs la suite avec impatience.
Seul bémol, je préfère de loin la couverture multicolore anglo-saxonne.
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Je suis en train de finir Dark Eden...à grand regret. Je voudrais prolonger cette lecture envoûtante et troublante, qu'elle dure plus longtemps. Lecture envoûtante pour la description d'un monde à la fois autre et familier. Sur cette planète où la lumière provient des plantes et des animaux, tous nos repères sont chamboulés. L'auteur nous transporte dans une préhistoire fantasmagorique dont ses jeunes héros perçoivent toute la beauté ---alors que les anciens n'y voient qu'hostilité, ténèbres et dangers.
Lecture troublante aussi, qui m'interpelle presque à chaque page. Qu'est-ce qu'une société ? Dans quelle mesure faut-il vivre avec ses souvenirs ? Comment l'homme a-t-il inventé les vêtements? comment a-t-il domestiqué son premier cheval ? Qu'est-ce qui a poussé les premiers humains à partir, à quitter leur territoire natal et rassurant pour aller voir plus loin, voir ce qu'il y a derrière la montagne, explorer l'inconnu..
Le livre pose aussi la question, cruciale à mes yeux, de la religion. Dans Dark Eden, les humains abandonnés sur une planète hostile attendent désespérément le retour d'un vaisseau qui les ramènera sur Terre. Ils attendent depuis...200 ans. Les deux astronautes du début sont morts depuis longtemps, mais ils ont eu des enfants, qui ont eu des enfants qui attendent aussi le retour. Ils ont transmis à leur propre descendance les souvenirs de la Terre, mais déformés, incompris. Ainsi, ils célèbrent l'Universère, pour commémorer chaque année l'arrivée des premiers colons dans leur "vécule".Ils chérissent les reliques rouillées des père et mère fondateurs comme au Moyen-Age on honorait les saints. Mais cette religion naissante les sclérose Ils n'osent pas s'éloigner du Cercle qui marque le lieu du crash, de peur de manquer la navette que la Terre ne manquera pas de leur envoyer... Alors leur communauté grandissante vit entassée dans un petit périmètre, menacée par la famine, faute d'oser explorer de nouveaux territoires de chasse...
Ce sont les adolescents qui vont réagir. John, le personnage principal, n'accepte pas d'avoir faim alors que des animaux vivent hors du périmètre autorisé, loin, de l'autre côté de Noir, la montagne qui bouche l'horizon. Exilé pour rebellion, il est rejoint par d'autres jeunes. Leur petit groupe va alors réinventer l'élevage, la couture, les torches, toutes inventions découvertes par nos ancêtres mais inconnues des habitants d'Eden. Ce Paradis inversé, enfer pour les habitants plus âgés, les adolescents veulent en faire leur chez-eux, arrêter de se dire de la Terre, arrêter de dire que Terre viendra les chercher. Comme le dit le petit Jeff avec ses drôles de yeux pénétrants : "On est ici. On est vraiment ici."
N'ayant pas encore fini le roman, je me prends à espérer qu'aucun vaisseau de la Terre ne viendra les chercher à la fin. J'ai envie que ces jeunes gens explorent et apprivoisent leur planète. J'espère aussi qu'ils auront le courage de ne pas répéter les erreurs que nous autres Terriens avons commises, qu'ils respecteront la nature étrange et luxuriante qui les entoure, qu'ils vivront AVEC leur monde au lieu de le conquérir et de le saccager. Il faudrait peut-être pour cela qu'une petite parcelle du vivant d'Eden modifie le patrimoine génétique de ces humains ... alors ils pourraient vraiment se dire d'"ici" et ils y seraient enfin, au paradis.
NB Je lis avec surprise des commentaires surpris, voire choqués, sur la majorité sexuelle dans Dark Eden. Nous savons pourtant bien que nombre de sociétés autorisaient, encourageaient l'activité sexuelle des adolescents dès leur puberté. Beaucoup de nos rois et reines se sont mariés très jeunes... C'est une question de survie de l'espèce à des époques, pas si lointaines, où 30 ans était une âge déjà très avancé. Dans Dark Eden, la religion chrétienne et son puritanisme n'existe plus! La société est matriarcale, la femme n'est pas un être idiot et impur qu'il faut controler.
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