AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La chute de Berlin (24)

« Nous sommes sortis d’une forêt, racontait le lieutenant Klochkov, de la 3e Armée de choc, et nous avons vu une pancarte clouée sur un poteau : « Ici, la maudite Allemagne. » Les soldats ont commencé à regarder autour d’eux avec curiosité. Les villages allemands sont différents à bien des égards des villages polonais. La plupart des maisons sont en briques ou en pierre. Il y a des arbres fruitiers bien taillés dans les jardins. Les routes sont bonnes. » Klochkov disait, comme beaucoup de ses compatriotes, ne pas comprendre pourquoi les Allemands, « qui ne sont pas stupides », avaient risqué leurs existences prospères et confortables pour aller envahir l’Union soviétique.
Commenter  J’apprécie          240
Toutes les occasions étaient bonnes pour rappeler l'étendue des atrocités allemandes en URSS. Selon un informateur français, le commandement de l'Armée rouge avait fait exhumer les corps de quelque 65 000 juifs massacrés près de Nicolaïev et d'Odessa et les avait fait placer le long de la route la plus empruntée par les troupes. Tous les deux cents mètres, un écriteau déclarait : "Regardez comment les Allemands traitent les citoyens soviétiques".
On avait également recours aux travailleurs forcés libérés. Des femmes, ukrainiennes ou biélorusses pour la plupart, avaient été invitées à raconter aux soldats les mauvais traitements qu'elles avaient subis. "Cela mettait en rage nos soldats", devait raconter ultérieurement un officier politique, qui ajoutait : "Pour être honnête, certains Allemands traitaient très bien les gens travaillant pour eux, mais ils représentaient une minorité, et, dans l'état esprit de l'époque, les exemples les pires étaient ceux dont nous nous souvenions."
Nous nous efforçions constamment, rapportait le service politique du 1er Front ukrainien, d'exacerber la haine à l'encontre des Allemands et d'attiser la passion de la vengeance."
Commenter  J’apprécie          220
Devant la cage d'une femelle gorille morte, l'écrivain s'entretint un moment avec le vieux gardien qui avait passé les trente sept dernières années à s'occuper des singes.
-" Etait-elle féroce ?" demanda Grossman.
-" Non, répondit le gardien. Elle se contentait de rugir très fort. Les humains sont beaucoup plus féroces."
Commenter  J’apprécie          200
L'un de ces déserteurs répéta à ses interrogateurs une amère plaisanterie circulant à Berlin : " La seule promesse que Hitler ait tenue, c'est celle qu'il a faite avant son arrivé au pouvoir en disant : Donnez-moi dix ans et vous ne reconnaîtrez plus l'Allemagne."
Commenter  J’apprécie          200
-" A l'époque, écrivait le romancier et correspondant de guerre Konstantin Simonov, des jeunes devenaient adultes en un an, en un mois ou même au cours d'une seule bataille."
Commenter  J’apprécie          180
Il y eut de nombreuses d’exactions en Pologne comme en Allemagne mais beaucoup plus choquant d’un point de vue purement russe est le fait que les officiers et les soldats de l’Armée rouge n’hésitèrent pas plus à abuser d’Ukrainiennes, de Russes et de Biélorussiennes qu’ils étaient censés libérer de leur travail forcé en Allemagne. Beaucoup de ces jeunes filles n’avaient que seize ans ou même, parfois quatorze, lorsqu’elles avait été réquisitionnées par le Reuch. Les viols en chaîne de femmes et de jeunes filles enlevées d’Union soviétique opposent un démenti flagrant à ceux qui tentent de justifier le comportement de l’Armée rouge en la présentant comme une revanche pour les exactions allemandes en URSS.
Commenter  J’apprécie          173
Un simple soldat appartenant à une division d’infanterie peignait ainsi, dans son journal, les changements d’humeur et d’attitude de ses camarades : « Premier stade : le soldat hors la présence de ses chefs. C’est un rouspéteur. Il menace, provoque et parade. Il est prompt à chaparder ou à chercher querelle. On peut voir à son irascibilité que la vie militaire lui pèse. Deuxième stade : le soldat en présence de chefs. Il est soumis et presque muet. Il accepte volontiers tout ce qu’on lui dit. Il croit facilement aux promesses qui lui sont faites. Il s’épanouit quand on le félicite et admire ostensiblement la rigueur des officiers qu’il tournait en dérision derrière leur dos. Troisième stade : au combat. Là, il est un héros il n’abandonnera jamais un camarade en péril. Il meurt silencieusement et calmement, concentré sur sa tâche. »
Commenter  J’apprécie          130
La plupart des 17 000 prisonniers de guerre français du Stalag III D s'étaient vu assigner la tâche de dépaver certains segment de rue pour ériger des barricades et creuser des trous d'homme. Il est toutefois douteux que cette opération ait été vraiment couronnée de succès, car les prisonniers français de la région de Berlin étaient régulièrement accusés d'être Arbeitunglustig – peu enclins à travailler – et de s'échapper de leurs camps à la moindre occasion, généralement pour aller retrouver des femmes allemandes.
Commenter  J’apprécie          100
-" A chaque toast, racontèrent les deux journalistes américains, les officiers russes se levaient, claquaient des talons, s'inclinaient profondément et relevaient la tête en avalant de grands verres de vodka. En dehors de la vodka, il y avait du cognac et un breuvage ayant la force explosive de la dynamite mais auquel on ne donnait pas de nom précis."
Après chaque plat, on portait des toasts " au grand et défunt président Roosevelt, à Staline, au président Truman, à Churchill, à l'Armée rouge et à la jeep américaine."
Commenter  J’apprécie          90
Amaigris par la modicité de leurs rations alimentaires et la tension nerveuse, les Berlinois avaient peu de motifs et de réjouissance en ce Noël 1944. Une bonne partie de la capitale du Reich avait été réduite à l'état de décombres par les bombardements aériens. L'humour noir traditionnellement propre à Berlin avait carrément tourné au macabre. La grande plaisanterie à l'ordre du jour à l'occasion de cette sombre période de fête était : "Faites un cadeau utile : offrez un cercueil !"
Commenter  J’apprécie          90






    Lecteurs (436) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3204 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}