J’écris le poème pour accueillir le matin. Sombre ou riant, peu importe.
Je l’écris et il me conduit de saison en saison, celle des feuilles mortes d’abord pour me mettre à l’épreuve. Puis les brumes durcissent encore, elles deviennent branches de givre, pages froides et blanches, glaces. Et puis j’attends. J’attends tous les ans que le printemps revienne, que les pousses et les corolles frémissent, que l’herbe s’enchante sous mes pas. Alors seulement je m’en... >Voir plus