Peut-être que certains fans de ciné qui me suivent auraient apprécié avoir ma version du film de Scorsese, mais pour cela, il faudra un peu patienter car il m'a été totalement impossible de caser 3 heures dans mon planning pendant les vacances, et j'ai lors de mes rares sorties ciné, j'ai préféré privilégier les films de durée plus raisonnable.
Mais en même temps, je savais que j'allais quand même me plonger dans la destinée de ce Jordan Belfort, car j'avais choisi le livre à l'origine du film de Martin comme livre du mois de la sélection des blogueurs du Livre de Poche de décembre, en me disant que si je pouvais voir le film, je comparerais avec le livre, et dans le cas contraire, je connaitrais quand même la destinée incroyable de ce requin de la finance, un trader de Wall street qui aura connu les grandes gloires du monde de la finance dans les années 90.
Paru en 2007 aux Etats-Unis et deux ans plus tard en France, en pleine crise financière, le livre confession de Jordan Belfort qui relate de façon très complète et avec moult précisions, la folie et les excès du monde de la finance des années 90, ne pouvait que faire l'objet d'intérêt à Hollywood, qui a bien sûr saisi immédiatement le potentiel cinématographique de cette histoire pour remporter les droits avant même sa parution.
Ce potentiel cinématographique, on le ressent évidemment à la lecture de ce Loup de New York: on aurait en effet pu craindre une analyse technique et complexe du mécanisme financier, or, Belfort traite son histoire à la manière d'un Breat Eston Ellis ou d'un
Tom Wolfe version Bucher des vanités( qu'il dit adorer) ou d'un
Beigbeder ( euh, qu'il ne doit pas connaitre :o), autrement dit le récit tel qu'il le décrit, ne ménage pas les rebondissements et les détails -très- croustillants de son parcours.
...Foisonnant et passionnant à suivre pour le lecteur, le récit de Jordan Belfort ne lésine pas sur les descriptions de ses excès en tous genres : les virées avec plusieurs prostituées en même temps, les lancers de nains juste pour s'amuser entres collègues ( scènes reproduite dans le film de Scorsese car vu dans la bande annonce), et les kilos de cocaine qu'il s'ingurgite inlassablement.
Et entre cocktails de drogues et prostituées, il ira même, au paroxysme de sa démesure et de sa folie, jusqu à se crasher en hélicoptère sur sa propre maison familiale, avant que de malversations en malversations ( et des placements douteux en Suisse, mais là j'ai commencé à ne pas tout comprendre), le FBi et la justice ne le rattrape et ne l'envoie sous les barreaux.
Bref, on le voit, Belfort cultive un net penchant pour un récit qui n'élude ni le sensationnalisme ni le foisonnant au dépens d'une analyse technique du monde de la finance.
Dans un premier temps, j'avoue que cet aspect là des choses m'a séduit, tant je suis allergique aux cours de bourses et aux manipulations financières et que j'ai tendance à être très bête et très buté lorsqu'on tente de m'expliquer quelque chose sur ce sujet. le style percutant, cru ( parfois même très cru), parfois plein d'humour et insicif de Belfort m'a happé, au moins dans les 300 premières pages (d'un ouvrage qui en fait quand même 750!)....suite de ma chronique sur le blog...
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