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Les Contes interdits tome 26 sur 35
EAN : 9782849337288
216 pages
Editions Contre-dires (02/02/2023)
3.8/5   83 notes
Résumé :
Un entrepreneur dévoré par les ténèbres, à la recherche d’une lumière pour lancer son projet. Une femme d’affaires déterminée à obtenir l’objet de ses désirs. Trois cavaliers s’abreuvant de la misère humaine. Un repaire secret où la mort se vend au prix du marché. Parfois sorcière, parfois ogresse, mais habitant toujours sa singulière hutte à pattes de poules, Baba Yaga apparaît dans de nombreux contes russes. Cette histoire, inspirée de Vassilissa la Belle du folkl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Je lorgnais déjà depuis un bon moment sur cette série les Contes Interdits, relectures des contes de notre enfance, plus ou moins connus. La masse critique tombait alors à pic puisque parmi mes choix figurait Baba Yaga, que je reçu quelques jours après. je remercie donc l'opération ainsi que Babelio pour m'avoir permis d'acquérir ce livre et d'en livrer ici mes impressions.
Et ce n'est pas peu dire que je ne m'attendais pas du tout à ce que j'y ai trouvé. Je partais sur un préjugé fantastique, une relecture dans le même genre autour de la sorcière slave Baba Yaga et ma surprise fut grande lorsque je découvrais au fil des pages une adaptation contemporaine de ce conte ne lorgnant pas du tout vers le fantastique.
Le récit s'articule en quatre chapitres autour d'une poignée de personnages, dont Vassily, protagoniste principal, entrepreneur sur le déclin, en proie à des démons qui ne semblent pas vouloir le laisser en paix, et dont les évènements et les personnes qu'il va vivre et croiser, vont transformer radicalement sa vie, déjà bien morne.
Le premier chapitre présente donc le personnage Vassily, traumatisé par la perte de son meilleur ami dans un accident de voiture dont il se sent en partie responsable. Sa vie est quotidien n'est pas reluisante puisque son couple est au point mort, et ses responsabilités de père également. le projet qu'il avait monté avec son meilleur, et qui devait se concrétiser, est tombé à l'eau mais Vassily s'accroche quand même à son boulot de cuistot dans le resto tenu par le père de son meilleur ami. Ce projet, ce n'est ni plus ni moins qu'un concept de cuisine russe au Québec qui selon lui fonctionnerait d'enfer et lui promettrait argent, bonheur et reconnaissance. Et ce projet lui courre toujours dans les veines ,envers et contre tout, y compris sa petite amie, mère de son fils qu'il fuit, et qui ne voit en lui qu'un loser incapable là où elle attend de lui un emploi stable et rentable.
Vassily est hanté par la mort de son ami, et par son dernier regard dans lequel il pense avoir vu l'âme de celui ci s'échapper. Et depuis cette vision infernale, il cherche désespérément un sens à sa vie; il va même jusqu'à regarder des snuff movie espérant ainsi capter de nouveau ce qu'il nomme l'étincelle dans les yeux, du mourant, de celui qui sait qu'il va mourir, le dernier regard. je rappelle que les snuff movies sont sensés être des films dans lesquels les meurtres orchestrés sont véritables, et les victimes meurent réellement, après avoir subi toutes les tortures et mises à mort imaginées par leurs bourreaux...
Vassily va même jusqu'à se demander s'il ne peut pas lui même devenir bourreau pour assouvir enfin sa "pulsion"... ou simplement trouver sa rédemption. Mais seul le prix exorbitant qui lui est demandé ne lui le permet pas.
En plus de sa vie merdique, Vassily va subir toutes les humiliations possibles, jusqu'au viol, qui vont finir d'achever sa descente aux enfers. Car il s'agit bien là de descente aux enfers, et lorsqu'on pense que Vassily ne peut pas vivre pire que ce qu'il a vécu jusqu'ici, l'auteur s'acharne encore. Oui l'auteur n'est pas tendre avec son personnage, et il y a sans doute bien une raison, qu'on ne peut pas deviner si tôt dans le récit.
Le second chapitre s'articule autour de la rencontre entre Vassily et cette jeune femme Yana envoûtante, mystérieuse, prête à investir dans sa cuisine russe, elle même d'origine russe. C'est la rencontre qui va déclencher tout le reste dans une avalanche d'évènements tous plus horribles les uns que les autres, et que Vassily ne peut que subir, sans jamais pouvoir s'en sortir, obnubilé qu'il est par la réalisation de son projet. L'on comprendra alors le lien qu'il existe entre le titre, Baba Yaga, et ce personnage féminin, que l'auteur se plaît à décrire comme un démon au jeu subtil, mais sans jamais faire le lien direct avec la sorcière slave. Seules certaines allusions (la hutte, les poules) permettront au lecteur de l'identifier. Apparaissent également trois personnages atypiques et singuliers, compagnons de Yana, présentés comme ses "cousins", dont l'entré en scène va amener un autre pan du récit, et pas le plus plaisant.
Si le récit tourne autour de quelques personnages, six pour être exact (on ne compte ni Chris, l'ami, ni Laura, la petite amie, de Vassily), c'est bien parce que chacun a son rôle important et sa place unique dans l'histoire. Ainsi lorsqu'un nouveau apparaît, c'est un nouvel élément de l'histoire qui apparaît avec lui, et les évènements se précipitent, emportant Vassily, et le lecteur dans un cycle de terreur et d'horreur.
Le lieu dans lequel Vassily va être amené pour finaliser le contrat avec Yana, joue également un rôle important puisqu'il s'agit ni plus ni moins que son repaire, mais qui cache bien d'autres secrets.
Les troisième et derniers chapitres vont permettre de compiler tous les éléments connus jusqu'ici et proposer une conclusion. Impossible d'en parler sans spoiler, et ce serait vraiment dommage...
Avec ce livre, j'ai découvert une série et un auteur. l'écriture de Dominic Bellavance est fluide, et traduit parfaitement bien les ambiances glauques, les personnalités torturées, et/ou monstrueuses des personnages, ainsi que les évènements dans leur dimension nauséabonde. C'est intolérable, inimaginable, horrible, infâme, abjecte. Tous les qualificatifs que vous pourrez trouver pour désigner la monstruosité qui se dégage de cette histoire seront justes.
Mais c'est avant tout l'histoire d'une rédemption, de celui qui cherche désespérément dans la mort et dans les plus bas instincts de l'espèce humaine, un sens à sa vie, mais qu'il ne trouvera sans doute jamais. Vassily est en fuite ( de sa paternité et des responsabilités qui en incombe, de son couple, de sa responsabilité dans l'accident...), et ce sentiment est d'autant plus marqué qu'il s'est inventé une sorte d'alter ego, qu'il nomme Dolly, plus fort, plus confiant, plus sûr, que lui et à qui rien ne semble pouvoir résister. Il vit dans l'illusion de la vie et en cherche les raisons dans la mort.
Il y a d'ailleurs quelque chose de dérangeant lorsque l'auteur place son personnage face à un dilemme moral. Il ne montre aucune culpabilité lorsqu'il regarde des snuff movies, donc des gens en train de vraiment se faire tuer en direct, mais se pose des questions lorsqu'il découvre qu'il est le complice de marchands d'esclaves. C'est cette espèce de hiérarchisation de l'horreur et de la monstruosité qui est gênante et qui pose question...
Le récit est également une vive critique des réseaux sociaux, du net, et globalement de tous ces écrans derrière lesquels on peut aisément se cacher, sans éprouver ni honte, ni culpabilité, ni ressentiment, derrière lesquels on se sent à l'abri, investi d'un pouvoir, et dédouané de toutes responsabilités envers ce que l'on regarde.
Je pense que le coeur du récit se situe bien là, le propos de l'auteur n'en ressortant que plus évident à la lecture de la conclusion ultime de cette histoire.
Ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, certaines descriptions sont très choquantes...
Voilà j'ai fini...
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Dernièrement en visionnant les ouvrages proposés par Masse Critique, j'ai coché celui-ci en pensant qu'il donnait une autre vision de ces contes russes dans lesquels participait la sorcière Baba Yaga. Je ne connaissais pas l'auteur qui est assez jeune et canadien. En recevant l'ouvrage, je me suis aperçue que ce livre fait partie des contes interdits et qu'il est destiné à un public averti. Difficile dans ce cas de le lire à mes petites filles. Les éditions Contre-dires, que je remercie au passage pour l'envoi de ce livre, ont édité beaucoup d'autres histoires dérivées des contes pour enfants : Blanche-Neige, la Belle au bois dormant, le Petit Chaperon rouge… Je précise tout de suite que c'est le premier conte interdit que je lis pour ma part et désolée, pas sûre d'être tentée d'en lire un autre.
L'histoire est cependant addictive. Ce n'est pas le premier livre que je lis où le héros ressort vivant d'un terrible accident de voiture où son meilleur ami a trouvé la mort. Au départ, le personnage principal est tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Il est en couple et a un petit enfant. Il travaille dans un restaurant. le choc de l'accident et de la perte de son ami a été certainement l'élément déclencheur de tout ce qui a suivi. Pour l'instant, rien que de très normal sauf que cela dérive rapidement. Et on s'aperçoit que notre héros n'est pas aussi clair que cela. Cela tourne au sado-masochisme très vite. Vassili Lebel (en cela, l'auteur a fait une similitude avec Vassilissa la belle d'Alexandre Afanassiev) développe une attirance vers les snuff movies sur le Dark Web et cela le détruit peu à peu. Avait-il cette attirance avant le décès de son ami, c'est très possible mais je n'ai pas envie de refeuilleter le début pour m'en assurer.
Son patron, Joe, l'envoie à une émission télévisée Dans l'oeil du sorcier pour qu'il réussisse à collecter des fonds pour la création d'une chaîne de bistrots, les Tovarisch Kafe, exclusivement consacrés à la gastronomie russe. Il y rencontre la belle et sulfureuse, Yana Babakova, un membre du jury. le personnage de cette séductrice ne me paraît pas suffisamment abouti pour qu'elle m'émeuve. C'est Vassily - ou Dolly quand il veut se donner du courage - qui m'interpelle. J'ai envie d'en savoir plus sur lui et je suis servie ! Car en sortant de sa confrontation pénible avec le jury, tout se détraque pour lui ! Notre héros tombe bien mal et accumule toutes sortes d'erreurs jusqu'à l'apothéose finale.
Ce livre est un « turn-over » car j'ai tourné les pages ayant envie d'en savoir plus sur Vassily et la fin ne m'a pas surprise. C'est un ange déchu. Tout ce qu'il entreprend ne lui réussit pas. Evidemment, sa consommation effrénée d'alcool fort n'aide en rien à sa lucidité ni à son jugement.
S'il y a un enfer, il y court tout droit.
Pour finir, je dirai que la musique suggérée par l'auteur pour conclure : Waiting for the end de Linkin Park m'a plu. du coup, j'ai lu les paroles en français et elles sont belles : "Tous pris dans l'oeil de la tempête et essayant de comprendre ce que c'est de tourner la page. La partie la plus difficile d'une fin est de recommencer".
Même si ce livre m'a donné la chair de poule, je l'ai aimé car l'écriture en est fluide et agréable. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et en cela, je remercie les éditions Contre-Dires et Masse Critique pour cet envoi.
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Un grand merci aux éditions Contre-Dires et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Mauvais genres de mars 2023.

Quelle surprise de découvrir l'un des Contes Interdits dans la liste des livres de la sélection !
Je suis complètement adepte de cette série des contes classiques revisités en version fantastique/gore par des auteurs québecois, série découverte grâce à une amie.

Celui-ci est une réécriture du conte slave Baba Yaga, que je ne connaissais pas.
L'auteur a eu la bonne idée d'ajouter un lien vers une vidéo qu'il a faite, pour expliquer l'histoire d'origine.
Normalement, un QR code est présent en début de livre, mais il n'est malheureusement pas visible, il y a dû avoir un loupé lors de l'impression.
Mais comme le lien internet est indiqué, ce n'est pas problématique.

Dans ce livre, le personnage principal est Vassily, cuisinier qui rêve de réaliser au Québec son projet de restaurant spécialisé dans la cuisine russe, concept inédit dans la région.
Ce rêve, il le partageait avec son ami et collègue Chris, qui est aussi le fils du patron.
Il va devoir le réaliser seul. Sa chance arrive quand une célèbre émission de télé à la Top Chef, Dans l'oeil du sorcier, lui propose de présenter son concept devant de riches investisseurs.
A partir de ce moment, plus rien ne sera jamais comme avant.
Vassily doit jongler sans cesse entre lui et son double Dolly, celui qui ose tout quand l'alcool le désinhibe, celui qui ressort quand sa vie de jeune père de famille l'étouffe au plus haut point, celui qui lui permet de gagner en assurance mais aussi en perversion.

J'ai beaucoup aimé ce conte interdit, qui évoque la culpabilité, la rancune, l'ambition, les désillusions, la violence, le trafic d'êtres humains, le voyeurisme avec certains passages gores.
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Une plume fluide, propre, qui se lit bien. Un bon rythme, on ne s'ennuie pas vraiment. Cependant, le scénario ne m'a pas transcendée plus que cela. Il m'a manqué quelque-chose, un peu d'émotion peut-être, je ne sais pas.
Le rapport avec le mythe de la Baba Yaga est vaguement présent mais sans plus. Des jeux de noms, les cavaliers noir/blanc/rouge, les pattes de poulet, la sorcière qui donne la flamme/lumière, l'associé qui reprend le rôle de la marâtre... Voilà mais hormis cela l'histoire est plate et sans grand intérêt.
Là encore j'ai dû louper quelque chose car je n'ai pas saisi la fin. Je déteste les fins ouvertes, et là... je n'ai pas compris si Vassili va s'en tirer, est sur le point de se faire trucider ou embaucher comme complice, s'il est mort depuis le début ou autre chose qui m'aurait échappé... Bref, c'est pas clair pour moi.
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Comme ça faisait longtemps que je ne m'étais pas plongé dans un conte interdit, mon dévolu s'est jeté sur Baba Yaga de bellavance dominic.

* Ici, l'histoire s'est inspirée d'un conte russe assez connu, la sorcière habitant une hutte aux pattes de poule, ça vous parle?

Nous allons suivre l'histoire de Vassily qui a gardé l'espoir de voir naître son projet, celui d'ouvrir une chaîne de restauration basée sur la cuisine russe. Ce projet, il l'avait élaboré avec son meilleur ami Christ, qui est décédé malheureusement, un an plus tôt, dans un accident de voiture lors d'une sortie festive.
Malgré sa persévérance, il va avoir du mal à le faire concrétiser et il est prêt à tout pour trouver des investisseurs.
Mais à quel prix?

* Bien entendu dit conte revisité et interdit, dit histoire malsaine avec une pointe d'horreur, de fantastique et de sexe, sans excès pour celui-ci. Il se lit à une vitesse folle pour nous emmener à la limite des portes séparant le royaume des vivants et des morts.

J'ai trouvé une part de réalité en le lisant, cette impression que l'on a quand le sort s'acharne sur quelqu'un.

Une bonne lecture pour ma part.

Avez-vous déjà été tenté par les contes interdits?


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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Moi, ce qui m’inquiète dans votre Tovarisch Kafe, Vassily, c’est la question du timing. Avec ce qui s’est passé à l’international, avec l’Ukraine et tout, la Russie n’a pas une belle place dans nos cœurs. Je me désole d’atteindre le point Godwin aussi rapidement, mais me verriez-vous démarrer un Café Nazi à Montréal ? Ou bien un Café Pyongyang ? Même Yana doit comprendre ce que je veux dire. Votre concept, là… aucun client sain d’esprit ne voudra s’associer avec le drapeau russe, et ça va rester ainsi pendant des années. J’ai vu vos maquettes, mais… Vous allez mettre quoi, là, comme décoration, dans le restaurant ? Vous parliez tantôt du London Jack qui expose des portraits de la reine sur les murs. Je le sais : j’ai mangé là-bas le mois dernier. Vous allez faire quoi, dans le vôtre ? Mettre la tête de Poutine ? Non, Vassily. Votre concept n’a aucun avenir au Québec.
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Assis devant l'écran, il n'était plus un vulgaire employé caressant des rêves de grandeur, qui partageait son toit avec une pimbêche et un bébé qui s'égosillait jour et nuit. Il devenait un dieu avec un droit de vie ou de mort sur de simples mortels.
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Son ami était sa bouée de sauvetage, Vassily s'y accrochait avec l'énergie du désespoir, mais il devait reconnaître que cette lueur s'affadissait de jour en jour. Autant dire qu'il s'accrochait à un menhir qui descendait se planter au fond des abysses.
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Ce soir, aucune compagne ni enfant. Seulement deux corps.
Du désir à l'état pur.
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A quoi bon vivre si c'est pour rester un esclave jusqu'à la fin ?
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