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Terje Sinding (Traducteur)
EAN : 9782246834458
252 pages
Grasset (06/03/2024)
  Existe en édition audio
3.35/5   53 notes
Résumé :
Solvej Balle a passé une vingtaine d’années à travailler sur le chef-d’œuvre de sa vie, Le volume du temps . Ce grand projet de littérature fantastique est rapidement devenu un phénomène au Danemark, puis dans le monde entier. Récompensé par le plus grand prix littéraire des pays nordiques en 2022, le Nordic Council Literature Prize, et traduit dans plus de vingt langues, cette extraordinaire série en sept volumes raconte l’histoire de Tara Selter – pour qui le temp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Il paraît que l'autrice a passé une vingtaine d'années à travailler sur cette saga fantastique devenue un phénomène au Danemark et récompensée par un prix en 2022. Aussi, quand les @editionsgrasset me proposent de découvrir les 2 premiers tomes, j'accepte, intriguée et motivée à l'idée d'une belle rencontre littéraire.
 
Tara Selter vit à Clairon-sous-Bois avec son compagnon Thomas. Une vie banale, simple, modeste. Une routine bien établie. Jusque-là rien d'extraordinaire sauf que Tara est retenue prisonnière d'un jour qui se répète, d'un 18 novembre qui se rejoue encore et encore. Comme si une distorsion de son propre espace-temps la contraignait à revivre cette même journée à l'infini.
 
Au bout de quelques pages à peine, je me suis demandé comment l'autrice allait bien pouvoir faire évoluer son histoire sur 7 tomes (?!). Serait-elle capable de tenir son public en haleine avec ce simple pitch de départ ? Allait-elle nous faire revivre cette journée détraquée sous différents angles ou points de vue ?
 
L'entrée dans le roman se fait en douceur, au 121ème 18 novembre vécu par Tara - #121. On découvre Tara, Thomas, leurs habitudes de vie, leurs métiers et leur passion commune pour les livres rares et anciens. Leur vie est ordinaire ou presque. La narration se fait à la première personne avec une Tara qui revient sur des faits, des anecdotes, des souvenirs, son passé…
 
C'est long, lent et pardon mais chiant. Il ne se passe strictement rien. En tout cas rien de plus que la veille. Qui n'est pas vraiment la veille, enfin vous avez compris. Cette journée se répète invariablement : Tara regarde la pluie, observe les oiseaux, écoute les bruits de la maison, espionne la routine de Thomas… et rebelote. Et elle attend. Passivement. Que le lendemain survienne.
 
Et j'ai fini par me lasser de tout ce vide. de ce contemplatif lourd et fade.
 
« C'est facile de faire passer les journées. Il suffit de rester immobile. En réalité, je ne fais rien passer du tout. Elles s'en vont toutes seules. Il me suffit d'écrire un chiffre dans mon cahier chaque matin. Je n'ai rien à dire sur les journées, mes feuilles de papier restent vierges. Quand je ne dis rien, le temps passe encore plus vite. Telle une rivière, je m'écoule à travers la journée. Ou alors c'est la journée qui s'écoule. Quelqu'un ou quelque chose s'écoule. Je respire. J'imagine que les phrases ne servent plus à rien. J'écoute la journée, elle suit son cours et se termine avant même que je ne m'en aperçoive. ».
 
J'aime l'atypique, ce qui percute, lorsque le style est pêchu, osé, fou et qu'il y a matière à réflexion. Ici rien de tout cela. L'autrice écrit bien oui, impossible de dire le contraire, ça se veut poétique et en quelque sorte ça l'est, mais c'est trop classique #scolaire, trop lisse, trop plat et stéréotypé. C'est le genre de récit dans lequel il faut se laisser aller pour se faire emporter. Et moi je suis restée au bord, j'ai fait du surplace.
 
Et puis ce monologue interminable, qui enfle, s'étend et se poursuit à n'en plus finir… Quel ennui ! L'autrice (ou bien Tara ?) radote, répète, revient sur des éléments qu'elle accentue volontairement, avec l'idée probablement de se donner un style, oui ? Mais lequel ?
 
Difficile donc de me projeter dans un tel récit, d'adhérer aux idées et de ressentir une quelconque affinité avec les personnages. Comme ce couple de jeunes gens bien sous tous rapports, moralement et socialement parfaits. Trop lisses #niais encore une fois pour me plaire et que je puisse m'identifier. Rien n'est parvenu à m'accrocher au texte si ce n'est l'idée initiale, peu originale mais intrigante. Une belle idée à exploiter…

Mais comment ne pas faire le rapprochement avec Un Jour Sans Fin ? À travers les lignes je voyais un Bill Muray qui s'amuse, s'énerve, joue et profite de la situation. À l'inverse d'une Tara pragmatique et rationnelle qui attend sagement que les choses évoluent.
 
Le deuxième tome se veut moins introductif et relève un peu le niveau. Tara cesse de s'apitoyer sur son sort et s'ouvre au monde. Enfin ! un peu d'air frais et revigorant dans ce morne récit. Changement de décor pour Tara qui part à l'aventure, expérimente des choses dans le but de s'extraire de la boucle temporelle dans laquelle elle semble coincée. Elle profite de la situation, à défaut de mieux, et au gré de ses pérégrinations, elle explore ses 18 novembres qui deviennent de fait plus intéressants.

Évidemment, point d'explication à ce stade du récit mais une révélation de taille à la fin du deuxième tome…
 
*merci @editionsgrasset pour la découverte. J'ai bien l'impression que l'histoire va prendre une tournure intéressante dans les tomes suivants mais je ne suis pas certaine de continuer l'aventure pour toutes les raisons évoquées plus haut.
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7 volumes du "volume du temps" !... D'un temps qui ne passe plus..
Car je doute fort qu'un espoir resurgisse de ce côté là, au cours de la série
Il s'agira sans doute d'explorer cette nouvelle profondeur, de toutes les manières possibles ; au lieu d'avancer (au sens temporel) avec confiance ; changer de lieux, devenir pleinement de passage, peu à peu, oublier que l'on s'est sentie habiter quelque part avec quelqu'un
Mais je ne fais qu'extrapoler ; la romancière inventera "à tous les coups" une nouvelle forme de péripétie, en adéquation avec la situation de la narratrice qui vit une sorte de robinsonnade
J'extrapole et ne désire pas tellement vérifier mes hypothèses..
La mélancolie est une compagne intéressante mais qui, sous couvert de douceur et de sentiments, impose trop savamment son ennui de vivre pour ne pas m'inciter à la fuir


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Premier tome d'une série danoise de sept volumes qui s'apparente plus, pour moi, à une réflexion philosophique sur l'absurdité de la vie quotidienne d'une recluse qui écrit son journal intime, qu'à de la littérature fantastique
A découvrir chez @Audiolib grâce à Grétel Delattre !

Pour l'héroïne, Tara Selter, le temps s'est arrêté un 18 novembre, l'enfermant dans une boucle temporelle infernale, dans la routine éternelle si ennuyeuse d'un jour sans fin, d'un éternel recommencement, comme un disque rayé....

Premier épisode de cette saga, elle se réveille à Paris. Tara sort de sa chambre d'hôtel et découvre qu'autour d'elle tout se déroule comme la veille : les mêmes personnes se ruent vers la salle du petit déjeuner, la date du journal est identique.

Et cela recommence le jour suivant, et le jour d'après...

Lorsqu'elle quitte la capitale pour retourner chez elle, Tara comprend que son mari n'a pas conscience de cette journée sans fin. Alors, lassée de lui expliquer chaque matin sa situation, elle s'installe dans la chambre d'amis. Lui la croit encore à Paris, elle jouit d'une extraordinaire liberté.

Mais à l'aube d'une 366e journée, le véritable 18 novembre de l'année suivante, tout pourrait-il enfin rentrer dans l'ordre ?

Je remercie @Audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette autrice danoise que je ne connaissais pas.

Avis très mitigé pour ce livre audio qui m'a plutôt laissée perplexe, mais j'ai tout de même persévéré jusqu'à la fin pour voir où l'autrice voulait en venir. En réalité, nulle part, ce qui est assez frustrant...

Ce n'est pas à cause de l'interprétation de la narratrice Grétel Delattre qui fait son possible pour rendre cette lecture répétitive quelque peu vivante, mais à cause de l'écriture minimaliste de l'autrice qui qualifie, elle-même, cette série de "chef d'oeuvre", ce qui est un peu présomptueux, je trouve. Elle vit recluse depuis vingt ans pour écrire ces sept volumes sur le temps qui passe, qu'elle publie en auto-édition...

Je me suis demandée si Tara souffrait de dépression, de démence ou d'un trouble cognitif quelconque puisqu'elle semble totalement déconnectée du monde qui l'entoure, comme si elle était étrangère dans sa propre maison, recluse dans sa chambre, telle une invitée fantôme spectatrice du temps qui s'écoule, indifférente face aux discussions vaines avec son mari, Thomas, qui ne la comprend plus... ou qu'elle ne comprend plus !

Un immense sentiment de vacuité et de solitude prédomine tout au long de premier tome d'introduction. Tara s'attarde sur la description de mille petits détails insignifiants de la vie quotidienne, encore et encore, revivant pendant un an, cet éternel 18 novembre. Et le lecteur se demande pendant tout le livre : mais qu'a-t-elle pu vivre en ce jour fatidique ? Et là, il reste sur sa faim...

Honnêtement, je ne pense pas poursuivre avec le tome suivant, car comme le souligne ironiquement Tara, la narratrice : "je ferais bien de réfléchir avant d'écrire n'importe quoi dans ce cahier".
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Tara Selter vit à Clairon-sous-bois avec son compagnon, Thomas et elle est coincée. Non pas dans chez elle mais dans un jour particulier, le 18 novembre. Pourtant, il ne lui semble pas qu'il se soit passé quelque chose de particulier ce jour-là, à part peut-être une brûlure. Quoi qu'elle fasse ce jour-là, les 18 novembre s'enchainent. Mais ils laissent quelques traces, la nourriture consommée, les objets déplacés, rendant ce phénomène plus que mystérieux. Tara Selter passe par plusieurs phases : la combativité, l'envie de comprendre cette répétition, le découragement... Au début, elle met Thomas dans la confidence mais bientôt, elle se demande dans quel but puisque ce dernier oublie tout. J'ai un peu pensé au film le jour de la marmotte avec Bill Murray avec une dimension sentimentale en moins (Aussi à Replay de Ken Grimwood mais plus vaguement). Malgré le côté répétitif de cette journée, j'ai beaucoup aimé ce roman. Elle essaye de trouver une solution et décrit avec beaucoup de détails sa relation avec Thomas : d'abord proches comme des âmes soeurs puis elle se rend compte de la solitude qui lui pèse. Elle les compare à des fantôme et monstre sur cette journée, sur ce fil de temps étrange...
La voix de Grétel Delattre se prête parfaitement aux pensées de Tara Selter, elle a une voix posée et calme donnant aux réflexions parfois un caractère poétique.
Ce roman de Solvej Balle, une auteure danoise se poursuit dans une série avec pas moins de 7 romans au total. Curieuse de lire la suite de ce 18 novembre, Tara Selter trouvera-t-elle une solution ?
#LeVolumedutempstome1 #NetGalleyFrance
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Venue acheter des livres anciens à Paris pour le commerce qu'elle tient avec son mari, Tara se réveille un 19 novembre. Mais non, les événements lui donnent tort: elle revit tout ce qui lui est arrivé la veille. le temps s'est donc arrêté pour elle  le 18 novembre.
De retour chez elle, elle tente d'expliquer la situation à son époux qui se montre compréhensif dans un premier temps mais oublie au fur et à mesure ce qu'elle lui a révélé. Las, elle prend ses quartiers, à l'insu de son mari, dans la chambre d'amis et observe tout ce qui se passe, réfléchissant au temps, au pouvoir des habitudes, au pouvoir des mots, à l'évolution de son couple.
Je n'ai jamais aimé le côté répétitif et moralisateur du film "Un jour sans fin", aussi ai-je abordé ce roman avec circonspection, mais j'ai été vite fascinée par la capacité de l'autrice à renouveler, sans effet de manche, la situation, à faire évoluer son personnage pendant un an, terminant ce premier volume à l'orée du 18 novembre de l'année suivante.


Le deuxième tome (il y en a sept en tout!) est dans ma Pile à Lire. Affaire à suivre.
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critiques presse (6)
LeFigaro
26 mars 2024
La romancière danoise s'est exilée durant plus de vingt ans sur une île afin d'écrire  Le Volume du temps . Une série de qualité devenue phénomène international.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
25 mars 2024
Paraissent les deux premiers volets envoûtants d'une série phénomène danoise qui explore l'épaisseur du temps pour une narratrice bloquée dans la même journée.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaLibreBelgique
22 mars 2024
"Le volume du temps", phénomène littéraire de la Danoise Solvej Balle […] Sept tomes pour suivre l'aventure hors norme vécue par Tara Selter, amenée à revivre la même journée inlassablement.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
18 mars 2024
La Danoise Solvej Balle explore les potentialités d?une boucle temporelle dans une saga addictive.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
OuestFrance
11 mars 2024
L'écrivaine danoise nous livre un roman hypnotisant sur un couple bloqué dans une journée d?automne qui se renouvelle sans cesse. Ce premier texte d'une série devenue culte est une réussite.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LesInrocks
05 mars 2024
Une héroïne coincée dans la même journée : c’est le point de départ de ce nouveau phénomène éditorial international, écrit par une Danoise vivant recluse depuis plus de deux décennies. Un roman fou, philosophique et addictif.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je ne sais pas ce qui se passe. Est-ce que la nuit abolit le temps ? Est-ce que le sommeil engloutit le passé et l’avenir pour les faire ressurgir au moment du réveil ? Est-ce que les mots s’effacent pour ne laisser que le contour des objets ? Est-ce que le langage se referme, nous empêchant de désigner autre chose que nos perceptions immédiates : ici, maintenant, jour, lumière ? On se réveille peut-être sans langage. Ou avec des phrases rudimentaires : C’est le matin, il fait jour, je viens de me réveiller.
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C'est facile de faire passer les journées. il suffit de rester immobile. En réalité, je ne fais rien passer du tout. Elles s'en vont toutes seule. Il me suffit d'écrire un chiffre dans mon cahier chaque matin
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Je me rappelle soudain les sons de l'été. Le grincement de l'escalier. On ne l'entend pas quand l'air est humide ; tout l'hiver il reste muet, mais en été il résonne de nouveau. C'est le bois qui se dessèche ; il faut marcher doucement, surtout au petit matin ou en pleine nuit, lorsque les gens dorment, que le silence règne et que le grincement risquerait de tout envahir. Sauf si on gravit délicatement une marche après l'autre. Le bruit dit que nous sommes en été et que l'escalier est là depuis longtemps ; des générations de pieds l'ont monté et descendu. Mais à la fin de l'été, en septembre ou en octobre, il redevient muet. L'humidité pénètre le bois et l'automne arrive, avec ses tempêtes et ses escaliers silencieux.
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Peut-être mes phrases sont-elles simplement des appels à un centre de secours où personne ne répond. Des messages à quelqu'un qui ne me rappelle jamais.
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Et voilà que le fantôme qui pisse descend l'escalier.
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Vidéo de Solvej Balle
« Le Volume du temps, 1 » de Solvej Balle lu par Grétel Delattre I Livre audio
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