Des commérages, des histoires de villages, des textes à la frontière entre conte et nouvelle où les premiers rôles sont tenus par le maire, le bedeau ou le curé, quand ce n'est pas le pauvre diable du « fond du rang ».
Ces personnages colorés vivent dans les années trente au Témiscamingue, une région du Québec qui accueille alors des « colons », des familles affamées par la crise économique, qui tentent de survivre en exploitant la terre et la forêt. Mais ce sont souvent eux qui sont exploités…
Un tout petit recueil, à peine un peu plus d'une centaine de pages, et c'est bien dommage car la plume est alerte, les personnages attachants, on en voudrait davantage…
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Tout le monde le saluait désormais et quand il abordait les gens, on ne le fuyait plus. Même qu’on l’accostait volontiers. […].
On fuit les pauvres, on suit les riches.
(p.99)
Le “jobbeur” se méfiait des “bucheux” ambulants.
« C’est des “jompeux”, des chialeux, des batailleurs, des faiseurs de trouble ».
(p.45)