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3,21

sur 244 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ah, le bonheur conjugal ! Qu'en dire ? Qu'en écrire encore ?
Tahar Ben Jelloun s'y colle. Mais bonheur….. bonheur….. ne devrait-on pas plutôt dire ici malheur. Car il s'agit bien d'une catastrophe conjugale.
Un peintre en pleine gloire, dont le nom n'est jamais dit, donne sa version de l'échec de sa vie maritale. Puis vient la version de sa femme.
Et oui, parce qu'il y a toujours deux versions dans l'affaire, et il est bien difficile de trancher entre les deux. Disons le, c'est carrément impossible. Aucun des deux n'est vraiment blanc, aucun n'est vraiment noir.
Parce qu'on connaît bien la musique ; à un moment survient la lassitude, ou pire le désamour, ou pire encore la haine, et alors là….. que faire ?
Une histoire somme toute très traditionnelle écrite d'une manière limpide.
Cependant, je n'y ai pas retrouvé la profondeur de certains livres de l'auteur.
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Mon avis sur ce roman est très mitigé. J'ai beaucoup apprécié la première parties, dans laquelle ce peintre vieillissant et talentueux, cloué en fauteuil après un accident cérébral, raconte sa vie conjugale. Il analyse, essaie de comprendre, tente de garder son intégrité, sa liberté.
Et puis la deuxième partie est réservées aux doléances de Madame, noircissant avec méchanceté le tableau conjugal... Etait-ce vraiment nécessaire? Finalement je suis restée sur cette touche négative et toxique et c'est vraiment dommage.
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Bien ssûr, dans un couple, l'homme et la femme ne voient jamais les choses de la même manière. Lors de la rupture, le démon c'est l'autre. C'est en partant de ce postulat que l'auteur a eu l'idée originale de raconter la même histoire de rupture par deux protagonistes: le mari et l'épouse. Pari audacieux, trouvaille ingénieuse, mais livre un peu plat. On nage parfois en pleine midinetterie
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Dans une construction originale, Tahar Ben Jelloun met successivement en lumière Imane et Amina, mari et femme, évoquant chacun à leur façon leur mariage et ce qu'il est advenu.
Imane, peintre, et en convalescence consigne sous forme de journal ses pensées, sa propre vison des faits. Cette partie occupe environ les deux tiers du roman, avant d'y trouver un droit de réponse d'Anima. Si le style, et l'écriture, de bon niveau mais sans éclat particulier cependant, ne m'ont pas paru différents d'un protagoniste à l'autre, c'est la différence de ton qui est flagrant. J'ai trouvé celui d'Amina nettement plus sec, et vindicatif, voir violent que celui de son mari, pourtant pas très tendre. L'importance accordée à l'expression d'Amina est moindre. Amina, semble avoir dépassé un certain nombre d'écueils, et semble avoir trouvé les moyens de les contourner.
Au –delà des arguments des uns et des autres, au-delà des faits, et des personnalités de chacun, c'est plus largement à une réflexion sur l'institution du mariage que nous pousse Tahar Ben Jelloun. Que signifie le bonheur conjugal ? le mariage n'est –il pas un leurre, un rempart crée de toute pièce à l'intérieur duquel tout, ou presque est possible, servant à cacher et entretenir l'hypocrisie ?
Si contrairement à toute attente, j'ai lu ce livre avec beaucoup de facilité, et de rapidité , je crains que ne préfigure un ouvrage présentant lui aussi beaucoup d'illusions, et qu'il n'en reste hélas pas grand-chose dans un avenir plus ou moins proche. le tout m'a semblé un peu trop caricatural, d'un côté comme de l'autre.
Un livre agréable à lire, donc, , que je ne regrette pas d'avoir lu, mais pas un grand livre ; en tout cas pas un de ces livres qu'on a envie de promouvoir en priorité.
Merci à Agathe, et à Lana qui ont bien voulu faire voyager ce livre jusqu'à moi.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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J'aime bien la plume de Tahar Ben Jelloun, j'ai choisi cette fois ci celui là pour le titre et la couverture.
Bon ! c'est l'histoire d'un artiste peintre marocain qui aime les femmes, qui nous raconte sa vie conjugale.
Au premier tiers c'était plus la curiosité qui me faisait tourner les pages, au deuxième, je commençais un peu à m'ennuyer de ce couple qui battait des ailes, lui infidèle, elle colérique ne cherchant qu'à se venger.
Arrive enfin le dernier tiers où la femme de l'artiste prend parole et nous livre sa vérité à elle.
Ne dit on pas qu'il faut écouter les deux versions dans un conflit ???!! Là il ne s'agit plus de deux versions avec quelques différences mais de versions carrément opposées.
Qui croire?! A qui imputer cet échec ?
Trahison, infidélité, malheur, colère et tristesse... un couple ce n'est pas ça non ! Ça ne peut pas être ça! Trop d'incompréhension entre ces deux êtres, trop de non dits... et cette clé du bonheur! Elle est où ?
Ce roman porterait mieux le titre d'échec conjugal !!! Il ne m'a pas emballé plus que ça !
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Voilà que je viens de tourner la dernière page de ce roman. Que dire ???
Je dois avouer que j'ai bien failli abandonner ma lecture, mais étant donné qu'il s'agit d'un choix de ma fille, pour ne pas la décevoir, j'ai poursuivi, et j'ai bien fait.
J'ai trouvé le début un peu long, sans intérêt, sans piquant, sans suspense, sans envie. J'ai poursuivi, et quelle belle découverte au 3/4 du roman de plonger dans le point de vue de la femme, de cette femme que le peintre dénigre.
Ce final ajoute un grand plus à cette lecture, qui sans cela aurait été fade.
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Le bonheur conjugal n'est pas facile à atteindre surtout lorsque le mari est un artiste célèbre qui a besoin d'inspirations et de solitude pour sa peinture et la femme une jeune berbère de culture différente et issue d'un milieu pauvre et rural.
De santé fragile, le peintre fait un AVC qui le laisse paralysé et maintenant une simple mouche posée sur le nez devient une torture dont il ne peut se débarrasser. Curieuse image un peu cruelle pour symboliser cette femme bien plus jeune que lui et autrefois aimée devenue une harpie jalouse et impitoyable.
Après un coup de foudre pour la belle jeune femme et un mariage précipité qui met en évidence le fossé culturel entre les deux familles, les accrochages de la vie de couple s'enchaînent. Pertes des illusions, fuites vers des maîtresses pour lui et vers des amies ou la famille pour elle.
Difficile de faire la part des choses dans ce genre d'affaire, chacun exposant sa version, chacun ayant ses reproches.
Le peintre se confie en premier. Amoindri par son accident vasculaire, humilié par le handicap, aimé de nombreuses femmes ( attrait de la célébrité ou véritable charisme) et même de cette très jeune infirmière, Imane, l'homme pourrait me convaincre si il ne rejetait pas ce qu'il a adoré, méprisant les croyances des gens des montagnes, reprochant le manque d'éducation des jeunes immigrants de la famille de sa femme.
En découvrant la version manuscrite de son mari, Amina donne sa version de cette histoire de désamour. Et "la trahison est une chose terrible, une humiliation insupportable." . Elle devient une femme blessée qui mobilise tout son être pour se venger.
C'est toujours avec un style agréable et fluide que l'auteur nous fait découvrir des récits très humains, nous faisant découvrir la culture marocaine (arts, paysages, différences culturelles, vies des femmes).
Toutefois, avec ce thème universel traité en deux versions un peu inégales, j'ai plutôt assisté à un règlement de comptes qu'à une analyse poétique et sensible du désamour.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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«Casablanca, début des années 2000. Un peintre au sommet de sa gloire, se retrouve du jour au lendemain cloué dans un fauteuil roulant, paralysé par une attaque cérébrale. Sa carrière est brisée et sa vie brillante, faite d'expositions, de voyages et de liberté, foudroyée ». Persuadé que sa maladie est la conséquence de son « mariage » il décide de décrire dans un livre l'enfer de son couple… Sa femme découvre le manuscrit et donne sa version des faits…

Pour respecter l'égalité dans le couple on notera un fait banal, 2/3 pour le récit du mari, un tiers pour celui de la femme. Un détail qui en dit long sur l'introduction du conflit. Sans commentaire. Et l'on assiste à la plus belle démonstration du « fameux bonheur conjugal », un dialogue de sourds, un étalage de mesquineries, de duperies, de tromperies et pour finir de haine insurmontable, mais que la société et ses hypocrisies feront durer sous prétexte de conventions, de moralité. Si, tout au long du récit du peintre qui ne se nommera jamais ( ?) on perçoit une personnalité, égocentrique, machiste, on est presque tenté de le plaindre – n'est il pas devenu « intouchable » auréolé de son talent international ( ?). Madame nous parait quelconque. Elle a tous les défauts même si son mari, grand seigneur, désire l'élever à son rang…. Elle est d'un milieu social inférieur, la société marocaine n'aime pas les mélanges… elle est ignorante ou presque, avide. On commence donc à douter de son interprétation, trop c'est trop. Mais quand Madame prend la parole, quand Madame donne sa version des faits… alors on sait ce que signifie la haine, ce que peut être la violence cachée des femmes. Même « intouchable » il restera sa proie. Monsieur lui, finira son récit par ces mots « elle n'existera plus »…. Bonjour l'amour conjugal… Et dire que certains veulent le « mariage pour tous », bon courage….

Je ne ferais pas d'étude psychologique sur ce livre. Il y aurait trop à dire, et serait l'objet d'un sujet de thèse. Mais j'ai trouvé l'idée originale, et malgré la répartition du texte à l'un et à l'autre, l'avoir initié est louable. Est-ce un roman autobiographique ? l'auteur se remet-il en cause à travers cette confession ? Pose t il le problème de l'institution du mariage et surtout dans les sociétés maghrébines ? Il reste que j'aimais mieux Tahar Ben Jelloul, dans ses premiers romans, il nous faisait davantage rêver, ou découvrir. le style semble un peu usé, meurtri, frisant la banalité, j'ai souvenance de plus d'emballés lyriques… Peut être le sujet de l'ouvrage ?

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Casablanca, début des années 2000. Un peintre, au sommet de sa gloire, se retrouve du jour au lendemain cloué dans un fauteuil roulant, paralysé par une attaque cérébrale. Sa carrière est brisée et sa vie brillante, faite d'expositions, de voyages et de liberté, foudroyée. Muré dans la maladie, il rumine sa défaite, persuadé que son mariage est responsable de son effondrement. Aussi décide-t-il, pour échapper à la dépression qui le guette, d'écrire en secret un livre qui racontera l'enfer de son couple. Son ex découvre le manuscrit et tente donc de rétablir sa vérité, répondant point par point aux accusations de son mari. Les deux voix discordantes posent des questions modernes sur le mariage, l'engagement, la fidélité, l'influence des belles-familles et du milieu social dans lequel elles évoluent. Qu'est-ce que le bonheur conjugal dans une société où le mariage est une institution? Souvent rien d'autre qu'une façade, une illusion entretenue par lâcheté ou respect des convenances. Ce roman est un portrait au vitriol de la relation de couple dans une société où le mariage est une institution sacrée !
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Un roman vraiment troublant, qui met en scène un peintre vieillissant, paralysé par un AVC, qui nous raconte sa vie de couple infernale avec une femme qui incarne le mal absolu. Pour être franc, je n'ai pas réussi à lire jusqu'au bout la version de la femme: un tel débordement de haine et de folie était au-dessus de mes forces.
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