AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 114 notes
5
8 avis
4
15 avis
3
13 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir dévoré le Club des punks contre l'apocalypse zombie et Fées, Weed & Guillotines, je me suis attaquée au dernier roman de Karim Berrouka, qui traite cette fois de l'univers lovecraftien : Cthulhu et tous ses charmants compagnons. Comme je l'avais déjà dit pour ma chronique de la quête onirique de Vellitt Boe, je suis familière de l'univers de Lovecraft grâce aux jeux de société/vidéo, mais je n'ai pas encore lu ses oeuvres (honte à moi, je sais^^). Ce livre peut donc être lu sans avoir lu Lovecraft, mais je pense qu'un minimum de culture sur sa mythologie est nécessaire pour apprécier ce texte à sa juste valeur.

Du jour au lendemain, Ingrid, jeune chômeuse qui n'a rien demandé à personne, se retrouve suivie par différents personnages louches qui lui affirment qu'elle est le centre du pentacle. Comme elle n'a quand même pas grand-chose d'autre à faire (et qu'elle se voit offrir de l'argent et des voyages), elle accepte de suivre les délires des énergumènes qu'elle rencontre pour voir où ça la mène.

Cinq factions et le centre du Pentacle doivent décider si Cthulhu, qui est enfermé dans une prison sous-marine, doit être anéanti ou libéré. Ingrid est la seule à pouvoir valider la décision des factions. On va partir à la découverte de ces groupes particuliers, chacun guidé par une divinité lovecraftienne et chacun pris dans des délires plus incroyables les uns que les autres. Les membres de ce qu'on peut clairement appelé des sectes sont totalement dévoués à leur cause et agissent souvent de façon extrême (ce qui nous fera très souvent sourire, nous lecteurs). Certaines passages lors de la présentation des factions et lors de leurs rituels m'ont parfois paru un peu longuets.

Il doit y avoir eu un énorme travail de recherche de l'auteur pour arriver à décrire aussi bien chaque faction et les règles qui les régissaient. le vocabulaire utilisé sort tout droit du dictionnaire Lovecraft (s'il existait :p ). On y retrouve bien sûr la plume décalée de Karim Berrouka, à la fois teintée d'humour et d'ironie, mais aussi critique face au ridicule de certaines situations. Ici, il s'attaque au concept de la croyance et de la religion, en prenant un culte qui « n'existe pas », mais en soulignant les comportements abusifs et les violences qui découlent des extrêmes.

Aucune des factions ne veut dévoiler à Ingrid ses secrets et beaucoup de mystères planent sur l'histoire. Les informations tombent au compte-goutte, ce qui permet de bien les assimiler, sans s'y noyer. Il y a énormément de retournements de situation plus improbables les uns que les autres. C'est un des points que je préfère quand je lis un livre de Karim Berrouka : on ne sait jamais à quoi s'attendre, et on est toujours surpris !

Le personnage d'Ingrid était un peu trop passif pour que je l'apprécie vraiment. Elle se laissait mener par tout le monde et improvisait sur place. J'ai quand même beaucoup aimé son répondant et ses coups de bluff. Par contre, j'ai beaucoup apprécié Lisa, sa meilleure amie qui part dans son délire créatif, et surtout Thurston, personnage très mystérieux, dont le rôle final m'a totalement étonnée !

Petit mot sur l'objet-livre : la couverture est juste parfaite. Au début de chaque chapitre, on retrouve des dessins de tentacules, placés différemment à chaque fois, ce qui donne de petits traits légers sur la tranche du livre. Un message codé se cacherait-il dans cette succession de lignes plus ou moins longues? (Je crois que je cherche des messages codés partout depuis la fin de ma lecture xD)

Faut-il anéantir ou libérer Cthulhu? le destin de l'humanité est entre les mains de cinq factions dévouées et surtout délirantes. Entre humour et réflexions sur la religion et ses dérives, l'auteur nous propose une immersion dans la mythologie lovecraftienne. Attention, les mystères sont nombreux et la folie guette entre ces pages !
Lien : https://livraisonslitteraire..
Commenter  J’apprécie          10
Un Cthulhu sans le côté sinistre et possédé. L'interprétation du mythe est drôle et originale. Avoir lu du Lovecraft aide à goûter le contrepied.
Commenter  J’apprécie          00
Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu est un roman qui à l'audace d'emprunter à une mythologie horrifique populaire pour en faire un récit amusant à la porter d'un plus large public. Si l'histoire n'est pas aussi terrible que les oeuvres hallucinées de Lovecraft, elle offre une réflexion cynique sur les certitudes et les croyances bien ancrées, portée par une héroïne sceptique et délicieusement sarcastique. Un ouvrage qui saura plaire au fan du maître de l'horreur autant qu'aux néophytes du genre.

Voir la chronique complète :
Lien : https://bulledeleyna.wordpre..
Commenter  J’apprécie          00
Celle qui n'avait pas peur de Cthlhu est un roman à l'humour exaltant, on ne s'ennuie pas une seconde alors que certains schémas répétitifs auraient pu m'y pousser. Au contraire, on en redemande !

Ingrid est le genre de nana que j'adore rencontrer dans un roman. Totalement insensible et quasi hermétique au monde « cosmique » qui l'entoure, elle se retrouve propulsée dans un univers de fous et de débiles profonds (pas moi qui le dit) sans perdre de sa verve et de son flegme. C'est tout bonnement rafraîchissant et je trouve ce personnage extrêmement bien construit.

Lorsqu'un beau matin, un homme l'aborde dans un métro bondé, journal levé devant les yeux et commence à lui parler en mode « espion », Ingrid n'a pour elle qu'une seule réflexion : qu'est ce qui la pousse encore et toujours à tomber sur des mecs tordus ? A commencer par son ex, Tungdal, qu'elle a retrouvé à son réveil en train de psalmodier au dessus d'elle un genre de rite vaudou. Qui aurait soi disant volé un engin nucléaire qui lui vaudrait d'être recherché par la DGSE. Qui lui tombera dessus un bon matin, pied nu et encore en pyjama pour l'emmener de force dans un bureau sécurisé. Pourtant tout ceci n'est qu'une minuscule partie de tout ce qui lui arrivera. de Vienne à la Mongolie, en passant par Le Havre, Ingrid se fait ballotter de secte en secte.

J'ai dit secte ? Disons qu'être le « centre du pentacle » à ses inconvénients lorsqu'elle seule peut libérer -ou non- Cthulhu, le fameux monstre cosmique capable de réduire la population humaine à de simples crevettes dégueulasses et verdâtres. Cela attire les convoitises. Et notamment celles de plusieurs siècles aux noms abracadabrants faits de majuscules à tout bout de champ, et les adorateurs de l'Eglise Evangélique Quantique et de leur Jésus Higgs Dieu-Boson Yog-Sothoth, et les disciples de Shub-Niggurath, la Chèvre noire, (qui forniquent dans des orgies gigantesques) ou encore les fervents croyants de la Mélopée… Tant de mysticisme et de grands mots pour des illuminés, cela tient de l'ubuesque !

Karim Berrouka en joue et en surjoue, nous plongeant tour à tour dans des situations cocasses et abracadabrantesques, et on esquisse des sourires, quelques rires, le tout en ayant l'impression de passer un moment littéraire absolument dingue. Je me demande si l'auteur riait tout seul en écrivant son texte ^^

Le roman n'en oublie pas pour autant le côté plus mystérieux de l'oeuvre de Lovecraft, son horreur ténu, sa tension impalpable, les rêves qui envahissent l'héroïne, les oeuvres que produit son amie, Lisa, et bien sûr d'autres personnages, comme un scribe revenu à la vie après plusieurs siècles de morts pour leur livrer une formule. Et si Celle qui n'avait pas peur de Cthlhu souffre d'une certaine régularité qui lui fait perdre plusieurs fois de son souffle, Karim Berrouka arrive encore et toujours à nous surprendre, jusqu'à la fin. Fin que j'ai d'ailleurs trouvé très belle d'une certaine façon.

En résumé

Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu est une reprise habile et amusante des mythes lovecraftiens. En se jouant de ses codes, Karim Berrouka construit un roman tordu et tordant où chaque situation s'envole du pire à l'absurde. Une lecture rafraîchissante qui me poussera sans doute à découvrir un peu plus l'auteur.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          00
En bref, Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu est un roman surprenant, comme toujours avec Karim Berrouka, qui est à la portée des adeptes de Lovecraft comme des novices. Il offre différents niveaux de lecture et une héroïne de caractère. Je le recommande à ceux qui ont envie de sortir des sentiers battus et de découvrir un pan de l'univers Lovecraft, revisité.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (235) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2538 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}