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EAN : 9782724231472
341 pages
France loisirs (30/11/-1)
3.14/5   11 notes
Résumé :
La fulgurante destinée d'un bourgeois et père de famille aisé gui allait devenir l'un des plus grands peintres modernes. Un itinéraire très mouvementé qui fit de lui un matelot, un agent de change, un terrassier, un colleur d'affiches, avant de le transformer en chef d'école à Pont-Aven, en témoin de la folie de Van Gogh en Arles et en citoyen indiscipliné des Marquises, malade, alcoolique, fou de couleurs et de sensualité, exilé au bout du monde et dans sa création... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pierre Berruer fait ici le portrait d'un Gauguin peu orthodoxe, loin en tout cas de ce que nous donnent à voir d'autres biographies, disons traditionnelles, et qui me semble être plus proche de la vérité du personnage. Ici point de concessions, ses contradictions, son égoïsme, sa sensualité exacerbée, sa crédulité même... tous les traits de l'artiste ne subissent pas la gomme, mais, en même temps, sa recherche d'absolu, son talent.
Petit-fils de Flora Tristan, dont il dira qu'elle était “une drôle de bonne femme” (mais on voit qu'il a de qui tenir) Gauguin n'a pas eu une attirance précoce pour les pinceaux, mais quels bouleversements ensuite dans la vie aisé de ce bourgeois père de famille tranquille devenu bohème ! Colleur d'affiches à Paris, chef de file à Pont-Aven, témoin de la folie de van Gogh, matelot, terrassier à Panama, journaliste pour la revue catholique de Tahiti, citoyen rebelle des Marquises soulevant les indigènes contre le pouvoir... pour mourir finalement au milieu du Pacifique !
Un roman certes, mais un roman-vérité, une aventure artistique aussi, mais une aventure humaine avant tout. Passionnant.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Monsieur le curé, je vous apporte une bonne nouvelle. Un artiste parisien de très grande valeur, en séjour à Pont-Aven, vous fait don d'une oeuvre remarquable. Nous l'avons déposée dans l'église.
Le curé ferma son bréviaire et ajusta ses lunettes... … s'approchant pour lire la signature, puis se reculant pour juger l'ensemble …
et... que représente-t-il ?
La Vision du sermon ! Monsieur le curé ! répondit Gauguin. ...
Vous dites “la vision du sermon”. Quelle vision ?
Paul calmement, expliqua les intentions de l'artiste, le symbolisme du sujet, la facture nouvelle, …. cette création s'élevant vers Dieu...
Le curé sortit un mouchoir de sa soutane pour essuyer ses verres. …
… ce en serait pas une farce, par hasard ? Une farce ! Les trois hommes se récrièrent en choeur, la main sur la poitrine.
De toutes façon, mes paroissiens en comprendraient pas. Je le regrette, croyez bien. Mais vous trouverez bien un autre... euh... un autre bénéficiaire...

Ils allèrent récupérer l'oeuvre et reprirent le chmin de Pont-Aven suivis par un Gauguin déçu qui en desserra pas les dents pendant tous le trajet. Il lâcha seulement, en arrivant, quelques mots amers :
Non seulement mes toiles en se vendent pas mais encore on me les refuse quand je les donne !
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Si Paul broyait du noir, d'autres vivaient un moment plus dramatique. Le couple Suhas venait de perdre Aristide, petit garçon de 18 mois, emporté par une foudroyante entérite. Aristide reposait sur son lit et, avec le soleil filtrant à travers les rideaux, son visage semblait de cire.
Paul, ému par ce chagrin, crut bon de proposer un portrait du bébé, ultime souvenir que garderaient ses parents.
Initiative peu heureuse, car, lorsque la maman regarda le tableau, elle redoubla dans ses pleurs :
Sa figure est toute jaune. On dirait un Chinois !
C'est l'effet du soleil à travers les rideaux, expliqua Paul.
En vain. Le père, pour interrompre cette pénible scène, attrapa le tableau et le dissimula dans un débarras.
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Si Paul broyait du noir, d'autres vivaient un moment plus dramatique. Le couple Suhas venait de perdre Aristide, petit garçon de 18 mois, emporté par une foudroyante entérite. Aristide reposait sur son lit et, avec le soleil filtrant à travers les rideaux, son visage semblait de cire.
Paul, ému par ce chagrin, crut bon de proposer un portrait du bébé, ultime souvenir que garderaient ses parents.
Initiative peu heureuse, car, lorsque la maman regarda le tableau, elle redoubla dans ses pleurs :
Sa figure est toute jaune. On dirait un Chinois !
C'est l'effet du soleil à travers les rideaux, expliqua Paul.
En vain. Le père, pour interrompre cette pénible scène, attrapa le tableau et le dissimula dans un débarras.
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