À seize ans, à peu près tout est poétique ; poésie noire parfois, mais poésie tout de même. À seize ans, la vie n’est qu’un immense paysage.
Les livres des autres sont des coups de pieds au cul. Sans ces autres-là, je serais triplement morte. Il y a tellement de gens qui meurent de leur vivant.
Les rêves n'ont pas toujours vocation à se réaliser. Ils font avancer, persévérer, donnent du courage, et c'est tout ce qu'on leur demande.
Les rêves n'ont pas toujours vocation à se réaliser. Ils font avancer, persévérer, donnent du courage, et c'est tout ce qu'on leur demande.
À quinze ans, à seize ans, on ne peut pas mourir. On pense sans arrêt à la mort, on écrit des poèmes avec du spleen dedans, on a souvent envie de se tailler les veines, suicide au bord des lèvres. Mais en vérité, on ne peut pas mourir. À quinze ans, à seize ans, on est tellement en vie que c’est le monde entier qui crève autour de soi, dans les lumières noires des pistes souterraines.
À dix-sept ans, on aimerait tuer… Même si pour cela, il est déjà trop tard.
En dépit des événements, les hommes se reproduisent. je ne sais pas si c'est flippant ou rassurant, je fais partie du lot, j'ai décidé comme un con de croire en l'avenir du monde.
Personne ne sait où je suis , personne ne peut me trouver .Même moi , je ne sais pas où je suis! je suis, littéralement, à la merci du monde.
Je réalise aujourd'hui que j'ai quitté des gens qui m'aimaient trop pour des gens qui m'aimaient pas assez, sans jamais rencontrer celui qui m'aimerait comme il faut.
L'amour n'a pas besoin de mots. Juste de gestes, de regards, de petits feux intérieurs.
Je vis avec cette chose-là depuis dix-sept ans, tapie au fond des os comme une excroissance dont je suis seule consciente, une boule de douleur brûlante comme un soleil. Cette chose-là m’a construite, définie, aggravée, et le sentiment d’avoir pris la bonne décision ne rend pas le présent plus facile.