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EAN : 9782226439352
240 pages
Albin Michel (30/01/2019)
3.99/5   364 notes
Résumé :
« Nous sommes donc arrivés à destination sous une pluie battante. Il était seize heures, mais on aurait dit qu’il faisait nuit. Une pancarte en bois piqué annonçait : « La Maison des Pins ». Elle se balançait, lugubre, grinçait dans le vent ; on se serait cru dans un bouquin de Stephen King. »

Malo, 15 ans, déménage, et doit quitter à regret son quotidien parisien. Aussitôt installé dans le sud de la France, il est gagné par l’angoisse. La Maison des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (198) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman jeunesse qui m'a été fort sympathiquement offert avec ma dernière commande pour le CDI, avec la promesse qu'il ferait frissonner mes jeunes lecteurs. En tout cas le personnage principal, Malo, un ado de 15 ans, a constamment "froid dans le dos", alors même qu'il vient de déménager dans la région nîmoise en pleine canicule. Il faut dire que sa situation n'est pas exactement réjouissante, à ce pauvre Malo, jugez plutôt : il vivait tranquille à Paris avec sa petite soeur de 5 ans, son père musicien (et prof de guitare pour vivre), et sa belle-mère Sophie, quand cette dernière a dégoté la maison de ses rêves (et "l'affaire du siècle", en plus) au fin fond de l'arrière-pays gardois. Fini les potes, l'appartement qu'il aimait tant, le bitume, la pollution et le cinéma, bonjour la bicoque flippante et "vintage", comme dit Sophie, au milieu des bois. Et voilà que Jeanne (la petite soeur) se met à hurler de terreur en pleine nuit et à parler d'une certaine Pauline qui lui parlerait, mais que personne d'autre ne voit. Malo s'inquiète, mais les parents, en plein trip déco, minimisent... Pourtant il se passe bien des choses étranges dans la demeure, et Malo ne va pas tarder à être impliqué bien malgré lui dans une histoire vieille de 30 ans.
Une bonne histoire pour les 12-15 ans, ça change un peu des bons vieux "Chair de poule", qui ont d'ailleurs toujours autant de succès. Je ne l'ai pas trouvée vraiment effrayante, malgré une atmosphère assez angoissante. le personnage de Malo est bien campé, c'est lui qui narre à travers son journal intime, il y a cependant quelques points de vocabulaire qui m'ont agacée, des mots que n'emploieraient pas un ado, trop recherchés au milieu de phrases typiquement djeuns. La petite Jeanne est assez déstabilisante, mais on comprend par la suite pourquoi elle semble en décalage par rapport à ses 5 ans. Les parents sont plutôt peu attentifs, tout entiers plongés dans leur rénovation, je me suis dit qu'ils ne s'en faisaient pas trop pour leur fille qui présente quand même quelques signes de traumatisme.
Le récit lui-même est cohérent, un chouïa de fantastique, un brin de polar, tout cela bien ficelé avec la vie normale d'un jeune sans histoires.
Je suis "hors cible", c'est pour cela que j'émets quelques réserves, mais je pense que mes élèves ne bouderont pas leur plaisir !
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C'est un roman adolescent que j'ai dévoré en moins d'une journée et que j'ai bien aimé. C'est en parcourant « le Monde » que je suis tombé sur le résumé et que je me suis dit « Tiens, pourquoi pas ? ». Il faut être honnête, je n'ai pas eu peur et, à mon humble avis, un adolescent ne sera pas non plus terrifié. Mais l'intrigue est bien menée : on s'interroge comme Malo sur les raisons qui amènent sa petite soeur de cinq ans à hurler la nuit en fixant le mur, sur le malaise qu'il ressent dans cette maison comme si les murs voulaient lui dire quelque chose. Ses pérégrinations dans la forêt d'à côté et sa découverte d'une demeure en ruines ajoutent une touche oppressante à ce récit raconté à la première personne. Un bon moment de lecture.

Challenge Multi-défis 2019
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Vendredi 1er février 2019
15 h 52
Ciel atrabilaire


À quinze ans, on a autre chose à penser qu'aux fantômes. Surtout quand on est un Parisien, fan de jeux-vidéo et de skate, et du bitume pollué. Les esprits entre ciel et terre et surtout d'outre-tombe, c'est bien, mais seulement quand c'est pixelisé, dégoulinant de sang, et dégommé à la manette pour 20 000 points.
Seulement voilà, Malo va devoir faire un trait sur sa vie « normale » pour emménager dans un trou perdu.
Alors que son père et sa belle-mère pensent avoir déniché « La petite maison dans la prairie en encore mieux parce qu'on va en refaire la déco », il va vite se rendre compte que des choses ne tournent pas rond là-dedans, à commencer par sa petite sœur, devenue une sorte de zombie qui parle toute seule et qui a troqué ses feutres en couleurs pour des mines noires bien gothiques.

Ça a beau être pour les ados, hier soir, en lisant, de drôles de souvenirs me sont revenus. Enfin, drôles... morbides et étranges, oui ! Comme la fois où le carillon chez mes parents avait sonné à minuit pile, alors qu'il ne fonctionnait plus depuis des lustres. Ou aussi, le bouchon du stick à lèvres de mon oncle, décédé quelques jours plus tôt, atterrissant dans le lavabo tout seul, alors que je me brossais les dents avec ma mère. Il avait tout simplement traversé la porte du placard !
Je ne suis plus une enfant, ni même une ado (même si parfois, c'est limite !), et pourtant, Delphine Bertholon m'a téléportée dans ce coin paumé, à la Maison des Pins, et dans ce château délabré et plein de mystères que j'aurais aimé découvrir plus jeune, telle une aventurière flippée mais téméraire, le canif en poche.
Malo écrit dans ce cahier — offert par sa tante —, qu'il avait remisé au fond d'un tiroir. Mais pour le garçon, perdu au milieu de rien, ce cahier va devenir son allié, son oreille et l'histoire.

Delphine, elle écrit la vie, les écorchures, les ciels azur embrumés, enragés et endoloris. Ce livre est typé « young adult », mais on reconnaît sa plume si efficace, si touchante et acérée.
Elle peut te faire pencher le soleil au bord du précipice, puis te concocter un panache d'étoiles saupoudré de chantilly.
Ce livre, mon fils l'attend. Et quel bonheur de pouvoir partager en famille, enfin, un drôle de truc qui te rend heureux : la Bertholonite aiguë.

Cette aventure « young adult » est une réussite, et même si j'aime profondément les ouvrages « adult tout court » de Delphine, qu'elle ne se gêne pas de continuer à se faire une place au rayon jeunesse des librairies !

Dans ce livre, vous aurez la plume, le suspense, du surnaturel, les déchirures de la vie, l'espoir, l'amitié et de l'amour, de toutes les sortes.

Celle qui lit le jour et la nuit.
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Malo, 15 ans, déménage. Ou plutôt, Malo emménage. Il arrive sur la commune de Cabrières, lui le Parisien, il rejoint la campagne. le problème n'est pas tant là, il va s'y faire, non, le problème c'est que depuis qu'ils sont dans leur nouvelle maison, sa petite soeur parle à une entité invisible et semble perturbée...

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Lecture jeunesse, qui plaira sans nul doute à son public : les ados. Une situation énigmatique qui vire rapidement au paranormal, doublé d'une enquête aux accents de thriller. Parsemez le tout de jeunes gens en mini-short ou à la peau dorée, et vous aurez de quoi exciter les collégiens.
Pari réussi donc.

Côté adulte, on regrettera toutefois que l'atmosphère presque angoissante mise en place par l'auteure dans les deux premiers tiers du roman laisse place à une pseudo enquête policière cousue de fil blanc et sans intérêt.
Ajoutez à cela quelques tirades véhiculant des clichés d'un autre temps et une fin poussive, vous obtiendrez un roman facile à lire, prenant, mais finalement décevant.
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Suite à un accord diplomatique avec ma fille, nous avions convenu d'échanger des livres de nos bibliothèques "respectives", avec comme paramètres de ne pas proposer un pavé à l'autre. Je lui ai donc donné l'appel de la forêt, alors que je partais pour le midi avec Malo pour découvrir Celle qui marche la nuit.
Et bien c'est un fort bon moment que j'ai passé grâce à Delphine Bertholon. Des personnages sympathiques au coeur d'une histoire semi-fantastique.
A découvrir.
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critiques presse (1)
Ricochet
11 avril 2019
Bien que découpé en chapitres à la temporalité très cadrée, le récit de Malo crée un suspens relatif. De même, la maison hantée fait frissonner mais pas hurler de terreur. C’est tant mieux : Delphine Bertholon n’use pas de ficelles faciles et crée son propre style.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis assis à côté d'elle, mais je n'ai rien dit. Je ne savais pas quoi dire. Elle s'est collée contre moi, câline, protectrice. J'ai aperçu le bleu violacé sur son avant-bras et la culpabilité m'a déchiré le ventre.
– Pardon pour tout à l'heure, ai-je finalement murmuré. Je ne voulais pas te faire mal. j'ai eu peur, c'est tout. Mais je suis vraiment désolé.
– Je sais. Moi aussi, j'avais peur. Avant.
– Qu'est-ce qui a changé ?
– Je la connais, maintenant. C'est mon amie. Elle est drôle.
J'ai regardé Jeanne, sidéré. Un léger sourire flottait sur ses lèvres. Elle a poursuivi :
– Elle n'est pas méchante, tu sais. Elle veut juste qu'on l'aide.
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« Il s’agissait d’œuvres de ma sœur que je n’avais jamais vues – vraisemblablement les feuilles arrachées au grand cahier rose. Je me suis extirpé du placard, j’ai épousseté mon bras, un peu dégoûté par les moutons de poussière et les toiles d’araignée, puis je me suis assis contre le mur pour étudier les dessins. Les décrire est assez difficile, mais une chose est sûre : Jeanne avait dessiné la maison dans les bois. Le trait était grossier, les couleurs criardes. Mais il s’agissait bien de « la ruine ». Le premier figurait l’extérieur, le manoir couvert de végétation. Le deuxième représentait la pièce principale : le lustre écrasé, la cheminée en pierre, la trace de fumée en forme d’entonnoir. Ce croquis-là était particulièrement effrayant, car une plèche indiquait clairement la cheminée : mais cette flèche n’avait pas été tracée par ma sœur. Elle était beaucoup trop droite, trop franche. Précise et imprécise à la fois, car – je sais, c’est dingue, je suis dingue – on aurait dit qu’elle avait été tracée avec du sang. Un index, trempé dans du sang. Sur le troisième et dernier dessin, il y avait une forme au milieu de la pièce, visiblement une silhouette humaine. La forme était longue, fine et blanche. L’impression de déjà-vu m’a glacé le sang ».
p. 125 – 126

Citation choisie par Nanas
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Plus stressé que jamais, j'ai roulé comme un barge jusqu'à la Maison des Pins.
Je n'avais aucune envie de rentrer, mais j'avais besoin de passer mes nerfs sur quelque chose et, en l'occurence, c'est le vélo qui a trinqué : à mon arrivée, j'ai carrément cru voir de la fumée se dégager des pneus!
Page 183
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Jeanne a recommencé, à trois heures pétantes. Cette fois, c'est moi qui suis arrivé le premier. Hier soir mon père et Sophie ont, je crois, un peu picolé ; je sais que ça leur arrive de temps en temps, je n'ai pas quatre ans et demi.
Peut-être sont-ils déprimés de voir le bordel dans le living ?
En ce qui me concerne, je suis bien content que cette horrible pièce soit impraticable, ça me fait des vacances.
Quoi qu'il en soit, ma sœur hurlait comme une possédée.
Mais quand j'ai allumé, elle s'est tue d'un seul coup
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... nous avons fini par arriver à la fameuse Maison des Pins, une bâtisse biscornue en pierre grise, avec deux niveaux de toit sur lesquels la pluie ruisselait joyeusement. Sophie appelle ça un “mas provençal”. Sur le moment, moi, j’ai vu la baraque de Psychose, tant elle m’a paru hostile sous cette pluie torrentielle.
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Vidéo de Delphine Bertholon
Delphine Bertholon parle de "Les corps inutiles". partie 1
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