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EAN : 9782365388238
152 pages
Rebelle Editions (28/05/2019)
2.7/5   5 notes
Résumé :
Val d’Oise, années 2000. Une lettre va faire basculer la vie de François Salignac, trentenaire insouciant, superficiel, égocentrique et coureur de jupons. Après l’enterrement de sa mère, le jeune homme reçoit un étrange courrier de son père, Adolphe, décédé sept ans plus tôt… Le père impose à son fils un défi bien particulier : mener à bien une chasse au trésor qu’il a conçue avant de mourir en franchissant les différentes épreuves qui se présenteront à lui. À la c... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quelques jours après le décès de sa mère, Francois Salignac, trentenaire aussi beau que riche, reçoit une mystérieuse lettre de son père mort des années plus tôt, lui promettant un héritage mirobolant s'il participe à une chasse au trésor. Effrayé par l'évidente pauvreté qui le guette maintenant qu'il ne recevra plus sa rente mensuelle de vingt mille euros, Salignac se lance à corps perdu sur les routes de France pour mettre la main au plus vite sur la fortune familiale.

Sans être le livre de l'année, je ne vous cache pas que ce premier roman de Philippe Berthon faisait plutôt le job. Malgré quelques lieux communs stylistiques et des ressorts comiques un peu faciles, je découvrais avec plaisir les errements de Salignac dans cette course à l'héritage gentiment loufoque.

MAIS (et les majuscules sont importantes parce qu'il ne s'agit pas d'une petite réserve) une question m'a obsédé pendant tout le roman : pourquoi a-t-il fallu que Philippe Berthon choisisse un personnage aussi détestable ? Salignac est narcissique, persuadé d'être supérieur à tout le monde grâce à sa richesse (qu'il n'a rien fait pour mériter) et, dès le début, il nous est présenté comme un véritable goujat. Après trois pages seulement, on sait qu'il a profité des visites au funérarium où reposait sa maman pour séduire une femme (qu'il a d'abord vue comme une « cible appétissante », puis comme une « friandise périssable » avant de la considérer comme « persona non grata » parce qu'elle s'éternise chez lui - comprenez « prend une douche »- au petit matin), qu'il lui attribue une note sur ses performances sexuelles, note qu'il consignera probablement dans le carnet qu'il tient depuis ses quatorze ans pour dresser l'inventaire de ses conquêtes et qu'il va jusqu'à fouiller le sac à main de son coup d'un soir pour se rappeler son prénom et lui voler au passage de l'argent et un briquet.

Vous l'aurez compris, le personnage est détestable à tout point de vue (on apprendra beaucoup plus loin qu'il a déjà utilisé du GHB pour violer une femme lui résistant) et l'auteur met le paquet pour nous le faire comprendre. Mais pourquoi ? Ça reste un mystère à mes yeux. Au début, j'ai supposé que c'était pour pouvoir lui faire subir toutes sortes de malheurs qui seraient forcément jouissifs à lire, ou peut-être nous préparait-il une prise de conscience, les différentes étapes de la chasse au trésor faisant office de fantômes des Noël passé, présent et futur pour un François Salignac odieux comme Ebenezer Scrooge ? Au final, je pense que c'est vers la première proposition que l'auteur s'est tourné. Dans sa course à l'héritage, Salignac va se retrouver dans des situations gênantes, rencontrant par exemple un vieil homme qui ne parle qu'en citant des chansons et une espèce de folle aux chats particulièrement atteinte. On sent que ces rencontres sont supposées être un supplice pour notre anti-héro, mais quelque chose ne marche pas : Salignac, face à ce « gang de dingues », semble être le personnage le plus sain. Et au final, ce sont justement les personnages qu'ils rencontrent qui s'en prennent plein la figure, couverts de ridicule. Et bien qu'on comprenne que Salignac est un peu le dindon de la farce dans cette histoire, il n'a pas été assez malmené pour qu'on puisse obtenir réparation vis à vis de son comportement.

Voyant que la punition ou la rédemption du personnage tardait à venir, j'ai alors commencé à me lasser de son histoire, ne pouvant plus passer au-dessus des traits d'humour parfois limites et éculés (peut-on s'il vous plaît arrêter de se moquer des personnages gros uniquement parce qu'ils sont gros ?). Et mon malaise a atteint son paroxysme à l'approche du dénouement quand - et attention je m'apprête à vous divulguer un élément qui n'est pas en tant que tel très important pour l'intrigue mais qui constitue malgré tout un enjeu pour le personnage dans une bonne partie du roman (je vous conseille donc de passer au prochain commentaire si vous souhaitez le lire) - notre trentenaire approchant de la quarantaine couche avec une jeune « nymphomane » supposée avoir seize ans. Qu'il couche avec, ça aurait été limite mais ça n'aurait pas été étonnant au vu des nombreuses qualités du personnage, mais était-il nécessaire de décrire ce quickie et d'en faire l'unique scène de sexe du roman ? Honnêtement, je ne pense pas. Et le fait que la jeune fille l'ait laissé dans sa frustration en ne lui accordant pas le privilège de jouir ne rattrape pas ladite scène. Pas plus que le fait qu'elle ait menti sur son âge et soit finalement majeur (ce qu'on apprend par la suite). À partir de là, j'ai abandonné tout espoir quant au sort réservé à Salignac et ait abordé le dénouement avec un grand désintérêt.

Dommage. C'est le mot qui me vient en tête après la lecture de ce roman qui, malgré quelques facilités et lourdeurs, m'a d'abord semblé être un divertissement relativement efficace avant de sombrer dans le mauvais goût, me laissant éteindre ma liseuse sur une note d' amertume. Dommage, parce que la plume de Philippe Berthon, si elle n'est pas particulièrement originale, n'a rien de désagréable et que l'auteur ne semble pas manquer d'idées. L'éditeur a laissé entendre dans une publication récente que l'auteur pourrait revenir avec un thriller plus sérieux : peut-être l'abandon de l'impératif de faire rire empêchera ces désagréments ?
Lien : https://8tiret3.blogspot.com..
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[SERVICE PRESSE].



Gang de dingues de Philippe Berthon chez Rebelle Éditions.


Je remercie l'auteur pour ce service presse.


Mon résumé :.

François Salignanc jubile. Un notaire vient de le contacter afin qu'il puisse toucher l'héritage familial. Cependant, il découvre qu'il ne touchera les millions qu'après une chasse au trésor, à l'image de celles qu'il faisait étant petit.


François Salignac est un jeune homme oisif. Connard prétentieux, il est hors de question qu'il se tue à la tâche, dans un boulot minable. Profitant des millions dont il dispose sur ses comptes, mais qui commencent à fondre comme neige au soleil, il se lève en début d'après midi dans son bel appartement, porte des fringues classes et hors de prix, dînent dans de grands restaurant avec son ami, aussi riche et prétentieux que lui. Lorsque le notaire l'averti qu'il est l'unique héritier de la fortune familiale, François exulte. A lui les cocktails sur les plages paradisiaques, la glande et les filles faciles. Mais avant de toucher le pactole, il lui faudra résoudre des énigmes, toutes plus loufoques les unes que les autres.


Mon ressenti final :.

J'ai carrément A-DO-RÉ ce roman. le personnage de François est caricaturé au maximum du dandy oisif et imbu de lui-même. Il est arrogant, désagréable, croit tout savoir, que tout lui du et s'envoie une fille différente tous les soirs. Il méprise les gens simples et n'imagine pas travailler ou même vieillir. Franchement, j'ai pris un plaisir fou à le voir essayer de relier les indices qui le mèneraient à l'héritage qu'il estime lui revenir de droit.

L'écriture de l'auteur est fluide, affûtée et franchement drôle. Les événements s'enchaînent avec délice et humour, mêlant personnages et situations cocasses, qui m'ont très souvent fait sourire.

La chute de l'histoire m'a ravie car très bien menée. On ne s'y attend pas, on est aussi abasourdi que François. Ce queutard prétentieux n'est pas au bout de ses surprises... et vous non plus !.
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François Salignac est un trentenaire qui croque la vie à pleines dents. Entretenu par sa famille, il ne connaît pas le mot « travail, pourtant il aime beaucoup dépenser. Très attaché à son apparence, il multiplie les conquêtes et ne fait pas partie de la classe des gentlemen.
Un jour, sa mère décède. Au retour de l'enterrement, il reçoit une mystérieuse lettre de son père, déjà décédé depuis plusieurs années. Celui-ci lui apprend que pour toucher l'héritage, il doit se lancer dans un jeu de piste, qui le mènera au butin. Cette mission devient pour lui primordiale, puisque c'est la seule façon de garder son train de vie habituel. Dans sa quête, il va rencontrer des personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Cette équipe de personnages burlesques le conduira-t-elle à cet argent tant convoité ?

Ce livre a été la bonne surprise de cet été. J'en ai fait la découverte par hasard sur les réseaux sociaux. Son auteur Philippe Berthon en faisait la promotion sur un groupe de lecture, non sans humour, et cela a tout de suite piqué ma curiosité.
Comme le laissait présager le résumé, l'histoire est très humoristique, tout comme la façon de décrire François Salignac. Il faut toutefois aimer le second degré pour bien apprécier cette lecture. le narrateur ne manque pas d'ironie à l'égard de cet individu égocentrique et matérialiste, qui est loin d'avoir un comportement exemplaire envers ses conquêtes et ses amis. de plus, les personnages qu'il rencontre lors de sa quête sont tous atypiques, pour une raison ou pour une autre. J'aurais bien aimé rencontrer Bernard Duclos et avoir avec lui une conversation sous forme de battle de paroles de chansons françaises ! Par ailleurs, On trouve également de nombreuses références à notre époque, le lecteur s'y retrouve aisément.
Enfin, la fin de l'histoire est surprenante, je ne m'attendais pas du tout à cela. Elle rompt un peu avec les débuts du roman, mais elle est originale ! Il y a un élément manquant que j'aurais bien aimé connaître, , mais je recommande tout de même cette lecture qui m'a fait passer un agréable moment.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Devant l’entrée, trois vieux étaient posés sur un banc, protégés de la pluie par une avancée en béton. Ils auraient pu profiter de l’aubaine d’être à l’extérieur pour prendre la poudre d’escampette et s’échapper de leur purgatoire, mais non, ils restaient la, aussi dociles et décérébrés qu’une rangée de plots en plastique, comme laminés par une déclinaison du syndrome de Stockholm.
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"Salignac eut à peine le temps de se féliciter de son ingénieux stratagème que la porte s'ouvrit sur une petite femme obèse en pantoufles et robe de chambre élimée ; ses mollets étaient aussi gros que les cuisses d'un haltérophile moldave et ses cheveux semblaient aussi rêches que de la toile de jute en promotion à GiFi."
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