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Citations sur Les Reines de France au temps des Bourbons, tome 1 : .. (4)

Cette évolution, vers le renforcement de l'autorité royale et la primauté des intérêts nationaux, était sans doute ineluctable, inscrite dans les rapports de force entre les parties en présence. Par leurs origines, leur éducation, leurs convictions, les deux régentes n'étaient préparées ni l'une ni l'autre à l'accepter. Richelieu ne parvint pas à en convaincre Marie de Médicis, qui paya très cher ses efforts pour s'y opposer. Mazarin en persuada sans trop de peine Anne d'Autriche, par le biais de son amour maternel : elle voulait son fils tout-puissant.
C'est à eux deux, autant qu'à Louis XIII et à Richelieu, que Louis XIV doit d'avoir joui d'un pouvoir incontesté.
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Toute à sa joie d’être reine, Marie découvre peu à peu les servitudes et les désagrément du métier. Elle y a été très mal préparée.
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Anne d'Autriche a deux fils. C'est un cas de figure classique, dont l'histoire a démontré les dangers. L'un est roi, l'autre n'est que le premier de ses sujets : irréparable injustice, qui pousse le plus jeune vers la rébellion. Gaston d'Orléans paie encore dans un semi-exil à Blois le prix de ses multiples complots. Une éducation bien comprise doit donc inculquer au cadet respect et docilité à l'égard de son aîné. Dans le cas de Philippe, il semble que la nature ait bien fait les choses. L'enfant est doux, caressant, aimable, il ne manifeste que peu d'agressivité envers son frère. En fait cette apparente sagesse cache une jalousie intense, d'autant plus vive que la reine cache mal sa prédilection pour Louis. Il n'a donc pas, comme Henri III avec Catherine de Médicis ou Gaston avec Marie, la consolation d'être le préféré de sa mère. Cette mère, il l'aime pourtant passionnément et il la voudrait pour lui.
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Affection ? Après tant d'années de malentendus, de querelles, d'affrontements violents et de réconciliations fallacieuses, Louis XIII ne peut plus la supporter. On le comprend : il est impossible de s'entendre avec elle, sauf à lui céder en tout. Mais à défaut d'affection, il a des scrupules, d'ordre moral et surtout religieux. L'issue qu'il a trouvée soulage opportunément sa conscience. Dans ce débat qu'on dit parfois cornélien, sacrifier sa mère à l'intérêt général n'est pas si douloureux qu'il y paraît. Cette option « héroïque » va dans le sens de ses désirs secrets, mais inavouables : se débarrasser d'elle pour échapper à la tension quotidienne qu'engendrent ses prétentions à tout régenter. En revanche il sait aussi que ce choix en recouvre un autre, purement politique. Richelieu et Marie de Médicis incarnent deux orientations inconciliables: priorité à l'État ou à l'Église, au temporel ou au spirituel, à l'indépendance nationale ou à la paix et à la prospérité intérieures. Ce choix-là, Louis XIII ne le fait pas de gaieté de cœur.
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