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3,24

sur 131 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un bon sujet d'actualité ne fait pas toujours un bon roman. le livre d'Hanna Bervoets en apporte la preuve.
Ça partait pourtant très bien. Des jeunes désargentés se font employés par le sous-traitant d'un GAFAM. Leur job ? Modérer les commentaires abusifs et protéger les CP, c'est-à-dire les « Catégories Protégées » que sont les gays, les femmes, les musulmans et parfois les hétérosexuels. le fil de l'acceptable est ténu, le contenu regardable codifié. On « marche sur des yeux ». Exemple ? On ne peut pas dire que « tous les musulmans sont des terroristes » car les musulmans sont une CP. En revanche il est possible d'affirmer que « tous les terroristes sont des musulmans » (même si c'est faux) par ce que les terroristes ne sont pas une CP. Vous saisissez la nuance ? Ce mode d'emploi, parfois déroutant, souvent vertigineux, est très bien expliqué (pages 18-19, 83). Il constitue l'unique intérêt du bouquin car il montre l'envers d'un décor dans lequel nous évoluons sans le connaître.
L'histoire d'amour de l'héroïne, elle, est banale, expédiée, parasitaire. Quant aux joutes verbales entre les jeunes, elles tombent rapidement dans le cliché.
Visionner des humiliations, des mutilations ou des exécutions à longueur de journée a de quoi rendre fou. L'auteure évoque le sujet, mais de manière superficielle. Il y avait pourtant matière à de très intéressants développements. C'est d'autant plus frustrant qu'on nous présente Hanna Bervoets comme une écrivaine capable de passer aisément de l'essai au scénario. « Les choses que nous avons vues » n'est ni l'un, ni l'autre.
Bilan : 🔪
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Ce livre ne présente vraiment aucun intérêt si ce n'est de confirmer que modo chez FB fait partie à coup sûr des pires jobs du monde. Je voulais en apprendre plus sur cet univers ce ne sera pas grâce au livre. Les personnages sont vides, inintéressants, caricaturaux. Histoire de ne pas enfoncer totalement ce truc il convient de relever que c'est plutôt bien écrit. Il n'y rien pas d'idée juste ne filigrane le boulot de modo et une histoire d'amour totalement creuse et inintéressante.Bref c'est quoi ce truc.
Je ne comprends pas l'intérêt et l'engouement autour de ce bouquin, vive la bibliothèque municipale, quinze euros d'économisés.
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Ce livre va nous parler du monde du travail, et, en particulier, celui de modérateurs pour des sites internet. La narratrice est modératrice dans une société sous-traitante, Hexa, cette société est chargée de contrôler les publications vidéo, qui paraissent sur la toile.
Ecrit à la première personne, nous sommes interpellés par Kayleigh. Elle ne veut pas répondre à un avocat, et raconter son travail au tribunal. Mais au fils des mots, des pages, nous allons apprendre à la connaître, à comprendre ce métier, les règles pour autoriser ou censurer des publications : violence explicite envers des animaux, mort violente…
Des conditions de travail avec des scores à atteindre, des horaires infernaux mais surtout le visionnage de vidéos, violentes, éprouvantes, des propos révoltants, des fake news, des théories complotistes.
Comment garder son intégrité, ne pas succomber à certaines théories (les platistes, « la terre est plate !!, les négationnistes (oh on en fait trop sur le Shoah !, le racisme, l'homophobie…).
Ce texte aborde donc tous ces sujets, du point de vue d'une jeune femme, par sa voix, par sa façon de vivre cela, pendant son travail de modérateur, puis après (vouloir oublier, consulter un psychiatre, s'éloigner des écrans et essayer de séparer ou pas le réel et le visuel.
Un texte krach, avec un langage cru, réaliste, la narratrice nous décrit son travail, sa vie amicale, amoureuse. Un constat sur les nouveaux métiers mais qui ont les mêmes règles de management dignes des usines du début du 20e siècle, peut-être moins de fatigue physique
Mais un mal être psychique et aucun soutien : cadence infernale, anonymat de la hiérarchie.
De nouveaux moyens techniques de communication mais des conditions de travail, dignes de la révolution industrielle mais cette révolution technologique broie aussi des êtres que ce soient sur des sites où nous pourrions nous défouler (violence, racisme, complotisme.) mais un contrôle nécessaire, une sorte de censure, avec des règles, pas faciles à appliquer.
Un récit qui fait froid dans le dos sur ce nouveau monde virtuel, qui véhicule des sentiments plus sombres, au niveau personnel (mettre en scène son suicide, son mal être), une violence envers soi, envers les autres (maltraitance, racismes), « doutes » sur le système...
Un petit roman de peu de pages qui bouleverse et questionne sur notre monde réel et virtuel.
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Cette lecture s annoncait prometteuse. le sujet (avec la couverture qui interpelle) est actuel, reste dans l ombre et forcement, jai ete attrapee. La lecture est fluide, rapide. Je dois avouer que j ai eu du mal a adherer avec la fin de l ouvrage. Un element important y fait son apparition et je dois avouer que je n ai pas trouver cela tres clair (jai du relire deux fois le passage concerne). du coup jai l impression d etre a minima passee a cote. Et je naime pas etre decue en fin de lecture. Dommage.
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Une histoire plutôt courte mais un peu alambiquée par rapport au sujet initial sur les modérateurs de contenu. Si la thématique paraissait intéressante, je n'ai pas accroché. Peut-être à cause du style, peut-être à cause de l'histoire, peut-être aussi à cause de l'histoire d'amour entre les employées ou du fait que le personnage de départ n'a pas franchement évolué dans sa situation à l'arrivée... Bref, déception.
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C'est, pour le moment, ma déception de l'année. Pourtant le résumé avait tout pour m'intéresser et à sa lecture, je n'ai pas hésité longtemps avant de repartir de la librairie avec le livre.
La narratrice y raconte son entrée chez Hexa, sous-traitant pour une grande firme du web (youtube, facebook?) en tant que "modératrice de contenus", autrement dit "éboueuse du web", l'action collective qui est menée contre la société, les raisons qui l'amènent à ne pas s'engager dans cette action collective.
S'en suit sa rencontre avec Sigrid, une de ses collègues, leur relation qui débute et sa rapide déliquescence. Les images auxquelles les modérateurs sont sans cesse confrontés ne laissent pas indemnes, entre violence, culpabilité, impact psychologie, déshumanisation des personnes, complotisme. Ce roman nous traîne dans les bas fonds du Web, dans ce qu'il a de plus vicieux. Face à ce déferlement, Kailegh et ses compagnons sont "comme des oies que l'on gave".
Il s'agit d'un roman de société de ce début du XXIe siècle qui montre l'envers du décor "fabuleux" des réseaux sociaux et met l'accent sur un métier méconnu du grand public. Au-delà de l'impact psychologique de ce visionnage intensif de vidéos choquantes sur ceux qui exercent cette fonction, que dit le roman? Pas grand chose à vrai dire ou alors rien de bien nouveau. L'aspect critique sociale est bien, à moins que je ne sois passé à côté, bien limité. Quant au roman en lui-même, j'ai trouvé l'histoire entre les deux personnages bien pauvre, très "contemporaine", dans l'ère du temps. Et bien sûr, j'ai été extrêmement déçu par la fin du roman, que j'ai trouvée d'une nullité absolue. Certes, l'intérêt ne résidait pas dans le romanesque, on l'a bien compris mais de là à la sabrer autant...
Bref, une lecture que je ne recommande pas vraiment.
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J'ai lu ce livre assez rapidement, en même temps il est tout petit me direz vous.
Sur un fond d'action collective, on découvre Kailegh qui dit ne pas vouloir y participer donc on n'en parle plus dans le livre.
L'auteur se concentre sur le dur travail de modérateur, sur une histoire d'amour qui nait au milieu de ce travail. Il n'y a que très peu de passages "durs". C'est bien dommage, ils ont du en voir des choses ces modérateurs mais on ne sait rien finalement.


Je suis passé totalement à côté du livre, je n'ai pas compris quelle est la réflexion finale sur l'histoire. Beaucoup de sujets qui commencent mis pas de finalité.
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Un sujet vraiment intéressant, mais le roman nous laisse sur notre faim et ne fait qu'en effleurer le potentiel. La relation entre Kayleigh et Sigrid et les amitiés construites avec leurs collègues ni ne dénoncent ni ne démontrent de façon pertinente les conséquences dramatiques de cette exposition continue à la violence et au pire, et le roman ne semble s'en servir parfois uniquement que comme simple contexte. Dommage, car l'auteur ne manque pas de talent.
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Le sujet m'intéressait particulièrement (le sombre monde des modérateurs sur les réseaux sociaux) mais j'ai été très déçu. le thème ne sert en fait que de prétexte pour raconter une histoire d'amour (de sexe plutôt...) totalement inintéressante. Je n'ai pas du tout apprécié cette lecture (où je n'ai strictement rien appris sur le sujet que je croyais central). Ce n'était pas pour moi tout simplement.
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« Qu'est-ce que tu as vu, au juste ? », est-il demandé à la narratrice dès la première phrase du roman.

La question est : à quelles images a-t-elle été exposée qui soient si avilissantes, si effrayantes, si choquantes qu'on ait décidé de les retirer du Net, qui n'est pourtant pas avare d'ignominies ? Car aussi barbares que puissent paraître certaines publications ou certains propos bien visibles sur les réseaux sociaux, ils ont pourtant été passés au crible de modérateurs. On n'ose à peine imaginer la teneur de ce qui a été supprimé…

Si cette activité peut susciter une curiosité plus ou moins malsaine, elle soulève surtout un certain nombre de questions : qui sont ces personnes chargées de regarder des vidéos en continu afin de déterminer ce qui est acceptable ou ne l'est pas ? Et comment supportent-elles le contact permanent avec de multiples formes de violence ? Mais plus encore, quels sont les critères sur lesquels se fonde la décision de maintenir ou non une publication sur les réseaux sociaux ?

Dans ce texte bref et incisif qui s'appuie sur un important travail de documentation, Hanna Bervoets met en scène une modératrice dont elle révèle le quotidien, les conditions dans lesquelles elle exerce sa mission, les directives qui lui sont données et l'impact que cette activité produit sur elle et ses collègues.

Lorsqu'elle livre son témoignage, Kayleigh a quitté son emploi, ce qui lui donne toute latitude pour s'exprimer. Et ce qu'elle raconte, sans aucun effet de dramatisation, est absolument édifiant : lancés dans ce bain nauséabond sans avoir reçu de formation, ces scrutateurs ont pour tout viatique quelques « principes » qui doivent leur permettre de faire le tri. Mais il s'agit de règles purement formelles qui conduisent à des non-sens et finissent par dépouiller l'exercice de son bien-fondé. On comprend mieux comment un post laissant apparaître un téton peut être censuré quand une vidéo montrant un type jouant avec des cadavres de chatons passera l'obstacle haut la main…

Une « politique » qui met durement à l'épreuve le sens critique et l'entendement. Au point que ces modérateurs finissent parfois par devenir eux-mêmes perméables aux théories les plus douteuses, dont on sait combien elles fleurissent sur le Net. Or, si les personnes censées filtrer les contenus finissent par perdre les pédales, on a du souci à se faire.

On appréciera ou pas le ton clinique adopté par l'auteure, mais ce roman livre une vision très éclairante de ce qui se passe derrière les plateformes du web.

Et une première publication pour cette toute jeune maison qui donne parfaitement à entendre le bruit du monde dont elle veut se faire l'écho !
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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