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sur 131 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ouvrage reçu lors d'une opération Masse Critique Privilégiée, je commence tout naturellement (et cela me paraît être la moindre des choses) par remercier babelio ainsi que les éditions le bruit du monde pour l'envoi de ce roman.

Ce dernier m'a profondément dérangé tout en même tant qu'il m'a passionné car répondant à certaines questions que je me suis toujours posées, notamment en ce qui concerne le "dark net" bien qu'il ne soit pas question de ce dernier ici mais plutôt des modérateurs qui contrôlent ce qui est mis en ligne chaque jour sur internet. Certes, l'outil Internet est une révolution, je ne vais pas dire le contraire mais autant bien il existe le très bon côté que nous connaissons tous (échange mails avec des personnes habitant à l'autre bout de la planète, mise en ligne de "critiques" sur babelio et échanges avec d'autres passionnés de lecture comme nous...), autant je sais qu'il existe l'envers du décor et c'est celui-ci qui m'a toujours fait peur et notamment pour les jeunes d'aujourd'hui, si facilement influençables (mais attention, pas qu'eux, on peut tous l'être un jour ou l'autre à une période où l'on aurait simplement besoin d'attention) notamment sur les réseaux sociaux.

Ici, Kailegh est l'une d'entre elle, une modératrice employé par un grand groupe afin de visionner mais aussi de lire ce qui est diffusé par les internautes. Cependant, ici, effectivement, il est plus question d'images et de savoir ce qu'elle et ses collègues, après avoir reçu une formation ainsi que toutes les règles concernant ce qui est "publiable" et ce qui ne l'est pas, doivent laisser ou non sur le net. C'est dans ce contexte-là qu'elle rencontre Sigrid, avec qui elle va avoir une relation amoureuse, et d'autre personnes avec qui elle va traîner au café ds sports. Devant répondre ici aux questions (qui ne sont pas énoncées clairement mais que le lecteur devine ) par Me Stitic et à celles de la psy qu'elle sera amenée à rencontrer.

Qu'a-t-il donc bien pu se passer de si horrible au sein de ce fameux groupe, appelé ici Haxa pour que notre héroïne en soit arrivée là ? Qu'a-t-elle donc pu voir de si dérangeant, de si horrible pour que de telles mesures aient dues être prises et elle, qu'a-t-elle fait (ou au contraire, pas fait) pour en arriver là ?

Un roman extrêmement bien écrit (c'est le premier que je lis de cette auteure là mais pas le dernier, en tout cas, je l'espère) , qui aborde des sujets de société auxquels nous sommes confrontés tous les jours (pas en tant que modérateurs mais en tant qu'utilisateurs de cette immense toile qu'est le web (d'ailleurs, ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle ainsi car telle une toile d'araignée, elle peut autant être bienfaitrice que néfaste, débarrasser des insectes dérangeants qu'en apporter de nouveaux...excusez-moi cette petite métaphore, je m'emballe) et qui permet aux lecteurs de se remettre en question.

Cependant, si je n'ai pas mis la note maximale à cet ouvrage, c'est justement en partie à certaines scènes qui m'ont assez dérangées et à la fin qui m'a laissée sur ma faim (sans jeu de mots aucun). Une lecture que je vous recommande cependant vivement et que je ne peux que vous inciter à faire découvrir autour de vous !
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Kailegh a postulé chez Hexa, sous traitant d'un géant du Web pour le service gestion de la qualité. Sa carte de crédit est bloquée, elle est criblée de dettes et Haxa propose un salaire plus élevé que son précédent emploi sur une autre plate-forme.

Les recrutements se font en masse chaque mois. Après quelques jours de formation où les nouveaux modérateurs apprennent les règles et les appliquent chacun leur tour devant les autres, ils entrent dans le vif du travail. Les premiers jours chez Hexa sont une bouffée d'oxygène pour Kailegh, malgré le rendement soutenu et surveillé. Quand elle se rend compte que les conditions de travail sont déplorables, elle y est déjà habituée, c'est trop tard. Dans un premier temps elle ne fait pas connaissance avec ses collègues, elle n'est pas là pour se faire des amis. Elle vit dans la maison délabrée que lui à léguée sa mère, suite à sa rupture amoureuse.

Kailegh nous raconte, où plutôt raconte à l'avocat de ses collègues, sa descente aux enfers, qui, dans un premier temps est l' enfer des autres. Les journées passées au contact de la violence des vidéos et publications, de la pornographie, des théories complotistes. Kailegh se lie à un petit groupe de collègues avec qui elle partage les pauses imposées dans la cour. La rencontre avec Sigrid, sa nouvelle compagne, est la cerise sur le gâteau de cette nouvelle vie. Kailegh se rend compte au fur et à mesure de la paranoÏa qui envahit ses collègues, des troubles cognitifs de certains, sans s'apercevoir de sa propre déchéance. Ils ont tous besoin d'alcool, de fumer des joints. Ils font tous des cauchemars. Ils partiront tous, les plus chanceux dans un instinct de survie, démissionnent, les autres tombent malades ou font des tentatives de suicide. Peut-on être sous emprise d'un boulot ?

C'est un récit cru, violent, addictif et terriblement réel. On a envie d'en sortir mais on y retourne englué, piègé, jusqu'au point de non retour.

Je suis chamboulée par cette lecture et je pense que c'est le but et le message de l'auteure/autrice. Mention spéciale pour le nom de la maison d'édition.

Un grand merci à Masse critique privilégiée de Babelio et aux Éditions le bruit du monde.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Vivre sans internet est devenu pour une grande partie de la population mondiale quelque chose d'impensable. En ces temps où le numérique a trouvé une place à part entière dans notre quotidien, nous pouvons parfois nous retrouver face à certains contenus choquants que nous décidons de signaler aux plates-formes qui les hébergent...

Alors qu'elle doit faire face à des difficultés financières causées par l'entretien d'une maison à retaper, Haykeigh trouve un poste bien rémunéré de modératrice numérique. Sa mission : visionner des milliers de vidéos signalées par des internautes et décider si celles-ci doivent ou non être retirées de la plate-forme.

Même si les vidéos s'enchaînent à un rythme frénétique et que la mission exercée est purement alimentaire, la jeune femme et ses collègues se retrouvent progressivement marqués par les contenus vu. Entre les contenus choquants et les propos énoncés par des groupes conspirationnistes, la perception du monde et la réaction de ces salariés ne pourra t-être qu'influencée…

Dans ce court roman se pose la question de la place de la réalité dans cet univers virtuel que ces modérateurs côtoient à outrance et que nous avons nous aussi à notre disposition. Dans notre société qui est toujours en mouvement, il est intéressant de s'arrêter et de se questionner pour, peut-être, remettre en cause certaines de nos habitudes. Même si l'ouvrage est très intéressant et se lit facilement, je regrette le parti pris par Hanna Bervoets dans le choix de sa fin qui m'a laissé sur ma faim...
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Avec ses airs de ne pas y toucher, le roman pose une question fondamentale et contemporaine.
Est-il nécessaire, urgent, utile, indispensable, de modérer, réguler, censurer (le mot est laché) la diffusion d'informations ou d'images supposées en contenir via les réseaux sociaux.
La qualité du diffuseur importe peu dans le contexte créé par la généralisation de l'accès à la toile, donc au monde, chaque quidam peut contester une information fut-elle diffusée par une sommité du domaine concerné.
Ce que nous suggère l'auteure et le lecteur voit mal comment il pourrait en être autrement c'est que si régulation, modération, censure, il y a elle ne saurait transgresser la morale sociale en vigueur, avec ses hypocrisies, ses faux semblants et ses tâtonnements.
Mais, se demande aussitôt le lecteur, existe-t-il une morale sociale qui actuellement recueille un consensus d'une majorité significative de la société ? Impossible de répondre.
La régulation en l'occurrence est réalisée par des gens comme vous et moi, qui essaient d'accompagner le travail des algorithmes pour en compenser les failles ou au contraire élargir les mailles du filet que la machine emporté par son élan à tendance à resserrer sans discernement.
L'auteure nous montre qu'en choisissant ce "travail" elle ne répond pas à une vocation et transporte avec elle tous ses questionnements, ses tracas de la vie de tous les jours, notamment ses déboires amoureux et, après une séparation douloureuse, sa recherche forcenée d'une compagne qui partage ses attentes et ses convictions.Certes, les modérateurs sont formés et se doivent d'appliquer une charte de la modération.
Le lecteur apprend ainsi que les images violentes sont acceptable dès lors que l'origine de la violence n'est pas l'intention de nuire mais repose sur un ressort comique (je comprends mieux...)
Les lancers de toutes sortes d'animaux, les collisions les glissades forcées ou provoquées ne sont au fonds que de l'humour....
Les sophismes sont traqués avec vigueur. Tous les musulmans sont des terroristes ne passe pas la barrière alors que tous les terroristes sont des musulmans franchit la barrière de la modération haut la main...Allez comprendre !
Comme dans toute entreprise, les relations entre les salariés se nourrissent de plaisanteries plus ou moins grosses et grasses sur les lacunes ou les excès de la modération. On sur joue les surnoms des collègues et leurs manies sur le mode gros fachos homophobe ou adepte du wokisme têtu...
"Nous sommes conscients de l'ironie qu'il y a à répéter précisément le type de paroles que nous avons passé la journée à censurer - mais nos bouffonneries relèvent (...) d'un flirt émoustillant avec l'interdit."
Autre point commun avec le monde de l'entreprise, les objectifs imposés à chacun. 500 tickets par jour (lire 500 cas traités) et une alerte dès que le modérateur se situe en dessous de 90% de l'objectif.
Un superviseur dont on ne sait ce qu'il pense est là pour veiller au grain.
Les modérateurs, lorsqu'ils parlent de leur travail en dehors de la plateforme subissent une curiosité morbide de leur entourage qui veulent à tout prix savoir " Dis nous quelle est l'image la plus trash que tu as vue ?"
Jusqu'où peut aller le flirt émoustillant avec l'interdit ?

Merci à Babelio et aux éditions le bruit du monde pour m'avoir permis de découvrir ce roman dérangeant qui interroge le lecteur sur sa propre pratique des réseaux sociaux, sa passivité et son fatalisme.
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Kayleigh a trouvé un boulot de modératrice chez Hexa, par besoin d'argent. Elle vient de quitter sa petite amie qui profitait largement de sa gentillesse et de son argent. Dans ce court roman on entend la voix de cette jeune femme qui a beaucoup de rêves mais qui vit dans un monde virtuel où la cruauté et les ignominies est son quotidien.
Elle s'explique longuement. Sa vie, son boulot, la curiosité des autres, ses collègues de travail et Sigrid.
Visionner des vidéos et être nettoyeur du web. Visiblement c'est un métier qui laisse des traces. Pour toutes le deux cela va impacter leur couple.
Ce livre je l'ai lu en attendant une révélation, c'est ce que nous annonce Kayleigh. Je n'ai pas compris ses atermoiements, sa façon d'être. Enfin si l'auteure veut sans doute nous dire comment son emploi lui " bousille" la vie. La fin abrupte, m'a laissée un peu interloquée. Je n'ai pas compris je crois ou j'attendais autre chose.
Je venais de lire un thriller sur ce thème il y a peu " s'adapter ou mourir" beaucoup plus violent. Mais même façon de traiter les modérateurs, pas de téléphone, rien pour écrire, visionner à n'en plus pouvoir, ne rien dire. Rien à voir entre ces 2 romans mais ce thème de modérateur pour la violence ou le sexe sur le net m'a surprise.
Un roman au titre tellement évocateur de ce nouveau monde. Assez saisissant malgré tout.
Merci à Babelio et aux éditions le bruit du monde pour cet envoi.
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Voici un thème de roman fort original et peu traité en fiction. Un thème malheureusement dans l'air du temps, celui des images d'une violence inouïe qui peuplent le net et les gens qui ont à charge de les modérer.

Nous suivons Kayleigh, jeune femme lesbienne qui, suite à une rupture avec une femme vénale, se retrouve endettée et décroche finalement un contrat dans une société de modération de contenus sur Internet. Son job : regarder des vidéos signalées (Youtube ?), les analyser selon des critères précis puis décider de leur publication ou non.

Les images visionnées sont insoutenables : de la violence, de la haine, de la maltraitance sur animaux ou sur enfants, des fakenews... Ce que le web recèle de plus ignoble et dangereux. Alors à la longue, le visionnage de ses images ont forcément un effet sur la psyché des employés qui se serrent les coudes et restent solidaires, d'autant plus qu'ils sont soumis à des conditions et des rythmes de travail épouvantables.

Avec ses collègues, la narratrice lie des relations fortes de camaraderie et tombe amoureuse de Sigrid, avec qui elle se met en couple. On se rend compte, au fil des pages, des répercussions que ces images ont sur cette petite bande de jeunes. Certains ont l'insulte facile, d'autres virent complotistes, Kayleigh devient insensible aux images, notamment pornographiques...

Nous savons que quelque chose de terrible a eu lieu car Kayleigh se livre tour à tour à un avocat, Maître Stitic, ainsi qu'à sa psychologue. Ainsi, une tension se crée et l'on souhaite savoir.

Un premier roman étonnant et très contemporain, traduit du néerlandais et publié au Bruit du monde, jeune maison d'édition, qui nous sensibilise à l'impact des écrans et des contenus violents, quelque soit l'âge du public.

L'écriture de Hanna Bervoets est fluide et plaisante, le décor géographique des Pays-Bas est plutôt dépaysant et l'homosexualité de l'héroïne est naturel et n'est en rien un sujet, ce qui change.

J'ai juste été un peu déçue par la fin que j'avais imaginée plus impressionnante au fil du récit. J'aurais aimé une résolution plus franche et moins ouverte.

Je conseille ce texte et cette auteure. Malgré mes petites réserves, ça reste une très bonne découverte !
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Kailegh est une jeune femme de l'ombre, de celles qui visionnent à longueur de journée toutes les vidéos les plus malsaines qui sont postés sur ces réseaux sociaux qui ont envahi notre quotidien jusqu'à plus soif.
Elle est modérateur de contenu, un métier qui n'est pas sans risque puisque c'est quasiment à la chaîne qu'il faut visionner les horreurs, morts, sexe, violence, rien ne lui est épargné, bien au contraire puisque là aussi il faut atteindre des objectifs.
Heureusement, dans ce quotidien difficile, les jeunes savent se retrouver pour boire un verre, et parfois plus si affinité, comme ce sera le cas pour Kailegh avec la belle et intrigante Sigrid.

Nous la découvrons alors qu'elle explique à un avocat qui l'a contactée pour participer à une action collective, quel a été son quotidien dans la firme qui l'employait et contre laquelle certains de ses collègues portent plainte.
C'est un quotidien d'une telle noirceur, avec une telle charge mentale que l'on se demande comment ces jeunes vont pouvoir s'en sortir. Car bien sûr, n'imaginons pas que les robots sont capables de tout analyser. D'ailleurs nous sommes nous même parfois analyseurs de photos lorsque l'on nous demande si nous sommes des robots. Mais pour nous il s'agit tout simplement de feux tricolores ou de voitures, pas de tout ce qui détruit et fait mal.

Un roman étonnant par le sujet et la façon dont il est traité, qui nous fait nous poser des questions sur cet internet des écrans qui a depuis longtemps pris le pouvoir sur notre quotidien.
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Merci à la maison d'édition le Bruit du monde , à Deborah et à Babélio. C'est la première fois que je bénéficie de la masse critique privilégiée; ravie!
Je croyais que ce livre serait un essai mais il s'agit bien d'un roman, facile à lire et qui m'a apporté des informations sur des questions que je ne m'étais pas vraiment posées. Comment les contenus du web sont-ils filtrés?
Kayleigh a beaucoup de dettes, vampirisée par Yena son ex petite amie qu'elle a connue dans le centre d'appels où elle travaillait. Avant Yena, il y avait eu Barbra . Pour gagner plus d'argent, elle postule chez Hexa, sous-traitant d'une grande plateforme non nommée. Elle va devenir modérateur de contenus du web.
Le livre est conçu comme une mise au point: K. raconte son histoire à un type qu'elle appelle Monsieur Stitic, un avocat qui la harcèle pour qu'elle témoigne, avec ses ex-collègues, dans un procès contre Hexa et les conditions de vie imposées. Elle refuse mais accepte de lui décrire sa vie professionnelle (arrêtée depuis seize mois); elle y mêle curieusement sa vie privée; sans doute parce que sa dernière petite amie était une collègue.
J'avoue avoir été mal à l'aise par cet étalage de son homosexualité.
En revanche, son travail de nettoyage du web avec des règles parfois contestables a été une découverte et plus encore les conditions de travail proches de celles d'Amazon.
La fin me laisse sur ma faim! et j'ai du mal aussi à comprendre l'espèce d'enquête sur Nona: Mon Dieu, qu'est-ce que je fais là? se dit K. dans un moment de lucidité.
Une bibliographie permet d'aller plus loin sur les conditions de travail des modérateurs de contenu à travers le monde.
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Je vous présente encore un titre reçu dans le cadre d'une opération Masse critique Babélio aujourd'hui. Quand je vous disais qu'il y avait embouteillage ! Ce qui m'a attiré dans ce titre ? A la fois le nom charmant et évocateur de la maison d'édition, et cette mention que le lecteur allait s'immerger dans le monde obscur des modérateurs du web… Mais pour tout dire, quand nous faisons la connaissance de Kailegh, c'est surtout une jeune fille un peu paumée, en recherche amoureuse et de stabilité, que nous rencontrons. Ce nouveau job chez Hexa va lui permettre de rembourser ses dettes. Alors si en plus l'équipe est sympa et amicale, de quoi se plaindre ? Bien entendu, il y a toutes ces images, le point de vue qu'il faut savoir adopter pour trier, la cadence à respecter, et peu à peu ce sentiment que les propos lus finissent par s'infiltrer dans l'esprit de tous. Préoccupée surtout par sa vie amoureuse, Kailegh a le sentiment d'avoir mis du temps à se rendre compte des implications, et de la force de persuasion des complotistes, par exemple. Mais quand ses amis commencent à adhérer à la théorie de la terre plate, ou qu'ils remettent en question la Shoah, la jeune fille s'inquiète. J'ai trouvé ce roman très intéressant et moderne. Kailegh nous raconte son histoire dans le cadre d'une procédure collective visant la plateforme qui les employait, elle et ses camarades, une procédure à laquelle elle ne souhaite pas participer. Mais elle tient à raconter à l'avocat qui défend ses collègues son histoire et le traumatisme subit. C'est aussi le monde du travail précaire qui nous est donné à voir, avec ses horaires particuliers, sa manière de traiter la main d'oeuvre et son abrutissement. Ce roman est le premier à sortir chez cette toute nouvelle maison d'édition qui promet beaucoup.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Kailegh, après différents déboires professionnels et personnels, se retrouve à travailler pour Hexa, une entreprise qui ne demande pas de qualifications et qui paye mieux que le centre d'appel où elle était avant.
Cette entreprise emploie des modérateurs de contenu, chargés de veiller aux images et vidéos qui circulent sur internet. Ils ont des critères stricts ... un exemple? violence explicite envers des animaux, sous-catégorie mort violente ou encore maltraitance d'enfant, contenu à caractère sexuel ...
Bref vous avez compris, toutes ces images et vidéos qu'une personne saine d'esprit évite de regarder! Eux y sont obligés, et à haute dose.
C'est la confrontation entre cet univers violent et la vie privée de Kailegh (et sa rencontre avec Sigrid) que l'auteure nous raconte.
Un roman à la première personne qui nous plonge dans une atmosphère pesante. Une très bonne découverte.
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