Ma place au paradis

Un divorce réussi vaut souvent mieux qu’un mariage raté.

Le Paradis commence sur terre.

La vie est dure pour tout le monde. Et ce sont les jeunes qui ont besoin d’argent pour la construire, leur vie.

Le bonheur, pour moi, ce sont les vacances d’été aux Baléares, avec mes parents. En cette période de l’année, un ravissement s’opère toujours dans notre vie et je prends conscience que nous traversons des instants exceptionnellement précieux. Le temps se fige. J’ai le sentiment que tout restera tel quel, indéfiniment ; les choses comme les êtres. Une bulle cotonneuse nous préserve de la réalité. Elle absorbe les contraintes.

Qu’importe si ce n’est plus son mari qui a ses faveurs, mais un autre ; avec cet autre, Alice est redevenue une femme – ce qu’elle avait cessé d’être en particulier, puisqu’elle avait cessé d’exister en général. Une jeune femme qui aime, qui est aimée, qui désire et qui inspire le désir. Une jeune femme qui de nouveau possède un corps qu’elle prend plaisir à mettre en valeur et une personnalité qu’elle réaffirme.

Un enfant, c’est autre chose. C’est un peu plus qu’un mariage. Là, j’ai besoin d’aide. D’un soutien bien réel, en chair et en os. Je ne sais pas si je suis prêt à devenir père. Cette fois-ci, il s’agit d’entrer de plain-pied dans le monde des adultes, de devenir un homme à part entière. Il s’agit d’engager quelqu’un d’autre que soi dans cette drôle d’aventure qu’on appelle la vie.

On n’a qu’une vie, faut en profiter.

Il faut dire que je dresse un constat plutôt amer de mes relations sexuelles avec des partenaires multiples et fréquents : tous me laissent sur ma faim. Si, de mon côté, je m’évertue à toujours satisfaire l’autre, on ne peut pas dire que je sois payé en retour. Et les filles me prennent, moi qui croyais les prendre, pour une machine à faire jouir ; et les mecs m’utilisent comme des chiottes publiques : ils entrent en moi, s’y soulagent et se tirent sans un remerciement.

Ce qu’il faut acquérir, c’est la liberté de laisser ton instinct te guider. Obéir à tes pulsions. Te débarrasser de la notion du bien et du mal, qui est une vraie prison. L’animalité.

Une maman c’est que pour les premières années de l’existence, c’est pas pour toujours. Après, on construit sa propre vie avec une femme qu’on aime et qui nous aime.