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Citations sur Au commencement était la mer (17)

Délit d'aimer et surtout, de le dire, de le faire, de le chanter ou de l'écrire !
Délit de penser, de rêver, d'espérer un autre monde où les bonheurs les plus simples seraient possibles, où les hommes et les femmes, ensemble, rendraient grâce à Dieu de l'immense, de l'incroyable beauté d'une terre chaque jour un peu plus ravagée par la folie des hommes.
Délit enfin d'être une femme et d'éclabousser par sa seule présence, sa seule existence, la pureté terrifiante du monde qu'ils veulent bâtir sur des ruines fumantes.
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La nuit, les yeux ouverts, Nadia écoute. Elle écoute la mer.
La mer monte en elle comme un lent désir. Un halètement. Battements réguliers des vagues contre son corps bercé comme aux premiers jours. Plus loin encore.
Et lorsque enfin elle s'endort, la mer encore berce ses rêves.
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Obéir à ceux qui veulent régir sa vie : son frère , sa mère , et tous les autres .Vivre sous les regards qui jugent , qui jaugent , qui agressent , qui condamnent . Des blessures incessantes qui lui donnent parfois envie de se battre , mais la laissent surtout meurtrie et vulnérable .
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Que de filles avant elle ont parcouru ce chemin !
Oh non, elle n'est pas seule !
Il faut faire vite, très vite, disent-elles. Agir le plus tôt possible. Arracher cette boule d'angoisse, de chair et de sang qui grandit en elle, qui se nourrit d'elle.
L'espoir existe. Il a le visage généreux de ces femmes inconnues.
Nadia tout à coup se sent forte. Forte de tout leur courage, de toute leur volonté. De la volonté contagieuse qu'insufle l'espoir tissé par ces femmes anonymes. Se battre. Ne pas abdiquer.
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Enfermé dans la chambre qu'il ne veut plus partager avec son frère, Djamel écoute des cassettes. Étranges paroles. Sans musique.
Paroles de haine et de violence. Martelées plutôt que dites par des prédicateurs aux accents passionnés et incendiaires. En écoutant une cassette subtilisée un jour, Nadia a entendu des imprécations, des diatribes contre LA femme. Contre sa perversion originelle. En termes crus, choquants, si suggestifs parfois qu'elle en rougissait , alors même qu'elle était seule. Propos publics, ponctués par des acclamations enflammés d'un auditoire envoûté.
Nadia a peur.
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Alger. Cité des 1200 logements. Quelque part à la périphérie de la ville.
De là, la mer furtivement entrevue n'est plus qu'une flaque immobile, inutile, et les bateaux en rade ne font même plus rêver de voyages.
Pour ceux de la cité, l'été, c'est un bloc d'ennui et de chaleur tout ensemble. L'ennui que l'on traîne le long de jours interminables, que vainement l'on essaie de tromper, que pas un souffle d'air ne vient distraire. Des journées qui s'additionnent, exactement semblables, et l'on n'ouvre pas les fenêtres, histoire de ne pas voir le soleil qui désespérément s'attarde sur la ville.
Alger autrefois blanche s'abandonne à l'inertie sous un ciel insupportablement bleu.
Alger se redécouvre bardée de chars et de militaires en treillis.
Alger se réveille en sursaut au bruit des détonations qui déchirent le silence de ses nuits.
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Délit que de sortir sans voile et de s'offrir ainsi à la convoitise d'hommes faibles et vulnérables que le reflet d'une chevelure brillant au soleil, la blancheur d'une peau furtivement entrevue, le galbe d'une jambe nue, pourraient précipiter dans les flammes du désir, dans les affres de l’enfer.
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La mort, c'est un long hurlement qui déchire un clair après-midi de printemps.
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Tout de suite ,dans l'air qu'elle respire ,le bonheur .Un bonheur tout rose ,avec , avec de petits nuages blancs qui
courent , là-bas ,au ras des collines sombres .
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Nadia avance. Elle salue le jour naissant comme au commencement du monde. Elle est seule. Plus seule et plus libre qu'elle ne l'a jamais été. Et elle court maintenant, les bras étendus, rêve d'oiseau qui fendrait l'espace sans que rien ni personne ne puisse le retenir.
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