Elyzad, une maison d'éditions que je ne connaissais pas, BEYROUK, un auteur que je ne connaissais pas non plus et un roman –
le tambour des larmes – trois rencontres magnifiques.
Histoire banale, sans doute, que celle de la jeune Ryanna, séduite et abandonnée par Yahya, bel ingénieur chercheur d'or. Enceinte, elle doit accoucher loin de sa tribu tenue dans l'ignorance, et se séparer de son enfant peu après sa naissance. Ce serait, en effet, une histoire banale si elle ne se passait dans le Sahara mauritanien, si Ryanna n'était une Oulad Mahmoud, si, en s'enfuyant, elle n'avait volé le tambour sacré.
Mais rien n'est ordinaire dans ce récit. Ni l'histoire qui mêle le présent au passé, la ville au désert, les tribus engluées dans leurs coutumes aux citadins indifférents, ni l'écriture qui sublime le texte. Cette écriture poétique, imagée, olfactive, presque, nous entraîne à la suite de l'héroïne, nous fait trembler en même temps qu'elle, nous apeure, nous enchante. Nous découvrons le superbe désert mauritanien, les rites et coutumes de ses habitants, la force de la religion, la dignité de chacun, l'amour et l'amitié.
Le tambour des larmes est, de mon point de vue, un superbe roman et je remercie Isabelle de me l'avoir fait découvrir.