En somme, M. René Binet cherche dans le monde invisible ce que d'autres ont cherché dans la flore. Mais la fleur, souple, malléable, s'offre d'elle-même pour l'ornementation, tandis que tout ce monde invisible foisonne de formes rigides, définies, complètes, toutes prêtes pour l'architecture. C'est là, au point où la science nous fait assister à l'un des états de l'évolution des espèces, où elle prend sur le fait l'unité soupçonnée de la matière, c'est là que cet artiste, très humble et très modeste écolier, s'est attaché à recueillir les leçons de formes et de mouvements que pouvait lui donner le monde [des choses en éclosion et en croissance. C'est là qu'il a pris toutes ces lignes, tous ces [angles, tous ces cercles, toutes ces ellipses, toutes ces étoiles, toutes ces figures qui deviennent, au tracé de son crayon, comme une extraordinaire géométrie vivante.