AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 49 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Kador est un personnage qui était apparu dans “Poupon la Peste”. Binet le reprend pour en faire le personnage central de sa nouvelle série. C'est un chien intello, qui lit Kant, et qui vit dans une famille de beaufs incultes, les Bidochon. On sent qu'il hésite encore dans son style d'humour, c'est parfois assez graveleux, l'humour est calqué sur l'esprit Fluide Glacial, les personnages ne sont pas tout à fait cernés, et si la bêtise humaine est déjà démontrée dans toute sa splendeur, on sent que Binet se cherche encore.
Commenter  J’apprécie          220
Neuf aventures de Kador plus quatre pages pour comprendre comment l'auteur a été amené à doter les Bidochon d'un chien après avoir essayé le microbe, l'araignée, la limace et l'asticot. Kador, c'est un chien intello, bien élevé et raffiné, qui a eu la malchance d'atterrir chez les Bidochon. Et Robert s'est mis en tête de faire l'éducation de ce chien. Cet album est moins bon à mon goût que la série des Bidochon, la critique sociale est moins pertinente, difficile d'avoir un accès passager de tendresse affectueuse pour eux dans cet album où ils passent leurs nerfs sur ce pauvre chien qui devient leur souffre-douleur. Il ne reste que leur bêtise crasse et une agressivité gratuite. Pire, imaginez qu'à la place de Kador il y est un enfant. Pas le leur, il l'aurait dressé dès la naissance, mais un lointain neveu. Totalement déprimant. Et plus du tout humoristique. C'est dommage, cela dit, c'est toujours bon d'avoir cet album sous la main lorsque l'on a croisé dans la journée un beauf dont Robert ou Raymonde est la caricature.
Commenter  J’apprécie          180
Je me suis récemment installée dans un nouveau village, fort calme en apparence mais recelant des vices cachés. Chasseurs de rats nocturnes et incarnations de Bidochons n'ont pas tardé à se montrer. Un couple de ces derniers, notamment, nantis d'un chien d'une taille respectable m'a irrépressiblement rappelé l'oeuvre de Binet.

Kador est un personnage richement construit. Entre érudition et misère sexuelle, un monde de situations s'ouvrent à lui. Certains sketchs sont très drôles. D'autres virent à la bouillabaisse. D'autres encore plongent dans des mises en abîme lassantes. J'aime me laisser prendre par les personnages, les histoires, et ces soudains décalages - très prisés du courant Fluide Glacial - m'agacent plutôt qu'autre chose.
Commenter  J’apprécie          30
Rien de bête chez cet animal-là, tout de sophistiqué. Kador s'assoie volontiers quand ses maîtres lui ordonnent, mais sur tabouret, un fauteuil ou une chaise. Kador apprécie l'art. Kador lit. Kador apprend. Kador déguste. Kador prend un sucre, oui, mais dans une tasse de thé. Kador préfère « La critique de la raison pure » à « Intervilles », l'esprit de sérieux à la bagatelle.

N'insistez pas, ce chien-là a du flair pour le raffiné, du goût pour la culture : il n'a qu'une déveine, mais de taille : trôner chez les Bidochon ! D'autant que Robert s'est mis en tête d'en faire un vrai chienchien à son maîmaître. La cohabitation s'annonce autant périlleuse que douloureuse.

Souvent graveleux, salace sur les bords, la veine « Fluide Glacial » est clairement assumée ici. Ce premier tome est moins inspiré que dans la série des Bidochon, plus sociale (mais il me semble que les d'autres tomes de Kador s'envolent). On est davantage dans la grivoiserie, bien qu'il perce toujours des détails qui illuminent le lecteur, parce que l'auteur a un savoir-faire d'habile artisan et de l'humour à revendre.

J'apprécie particulièrement chez Christian Binet les mises en abime, les trouvailles de forme, le narrateur qui dicte les actions aux personnages, les personnages qui lui répondent, qui sortent leur script pour lire leur texte, tout un tas de jubilations conceptuelles qui détournent les codes de la BD et nous font toucher le dessinateur derrière l'histoire.

Malheureusement, c'est un peu le bémol de ce premier tome : la forme est plus forte que le fond. Les personnages humains ne sont pas rendus sympathiques, trop d'animosité vacharde et gratuite ternit notre affection pour eux. le célèbre couple de ringards connaît davantage de complicité et de finesse dans d'autres ouvrages. On sent plus l'exercice de style dans ces pages que la chronique humaine. Mais Kador reste un beau laboratoire de techniques narratives, à étudier pour qui apprécie la BD. de plus, la galipette finale est très sympathique et donne envie de lire d'autres tomes du chienchien à son maîmaître.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (111) Voir plus



Quiz Voir plus

Au pays merveilleux des Bidochon.

Les Bidochon apparaissent pour la 1ère fois comme personnages secondaires dans quel magazine (n° 11) ?

Charlie Hebdo
Pif Gadget
L'Echo des Savanes
Fluide glacial
Le Chasseur français

10 questions
38 lecteurs ont répondu
Thème : Christian BinetCréer un quiz sur ce livre

{* *}