La trilogie des joyaux noirs, tome 3 : Reine des ténèbres

Un livre de complots

Et du coup, cela paraît long.... Cela ne gâche en rien la qualité de l'écriture et les personnages de la saga, attention. Mais j'ai eu l'impression de suivre 500 pages de discussions. Et j'avoue que cela m'a un peu coupée dans mon élan. On a Daimon qui revient à la surface. Il découvre ce qu'il a fait et pas fait, que Jaenelle est vivante, qu'elle l'aime, qu'elle veut faire de lui son consort. Il retrouve par la même occasion sa vie avec son père et son frère et enfin découvre ce qu'est une cour où l'on respecte les hommes (et croyez moi dans cet univers, c'est pas gagné). On découvre aussi son espèce de double féminin qui est une prostituée qui découvre du coup que les hommes ne sont pas tous mauvais. Les deux ont un humour à croquer et c'est ce qui m'a fait passer un très bon moment, je vous rassure.

Mais la famille (celle de sang, l'officielle) fait des complots pour destituer Jaenelle car ils ne croient pas que c'est la Reine des Ténèbres (les beuh) et du coup, s'ensuit tout un tome de discussions, de complots et de démêlages de noeuds pour nous pauvres lecteurs, car croyez moi, Anne Bishop ne fait pas dans le complot simple. Elle aime nous faire des fausses pistes et jusqu'à la fin, on se demande si tout va bien se passer, en fin de compte.



Et du coup, une belle conclusion, une nouvelle ère.

Et oui. Une fois tous les problèmes des gens un peu traumatisés du lot résolus (et cela nous a pris du temps, mazettes), l'auteure nous montre comment on peut se reconstruire même avec des séquelles. Et je dois dire que c'est un peu ce qui fait du charme dans cette saga. C'est toute cette équipe de bras cassés qui s'en sortent quand même, grâce à leur confiance mutuelle. Grâce à leur force aussi. Et en tenant compte de leurs faiblesses.

Ainsi, la saga s'achève sur une note toute personnelle de l'auteure. Mais ne vous inquiétez pas, un épisode Spin off a vu le jour : L'anneau Invisible, que je vous lirai dans la semaine. Ainsi, tout sera bien lu et l'univers sera aussi complet.
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Je reste sur ma faim après la conclusion de cette trilogie (mais cela m'avait fait pareil avec sa série Meg Corbyn) car les relations que j'espérais ne se sont pas déroulées comme prévues. Mais peut-être est-ce là le gage d'un bon auteur que de ne pas toujours satisfaire les attentes de ses lecteurs, de les amener à une histoire qu'ils n'auraient pas imaginé.
En tout cas, ce troisième tome regorge une nouvelle fois de rebondissements, d'actions et de retournements de situation. On se demande jusqu'à la toute dernière minute si Sire d'Enfer et ses fils réussiront leur entreprise et si le monde connu existera toujours.
Ainsi se conclut une série à l'univers original, sombre et d'une cruauté assez intense. En tout cas, Anne Bishop réussit à se réinventer et je lirai avec intérêt sa prochaine sortie.

Jaenelle Angelline, reine de Kaelir, règne sur sa cour avec douceur et fermeté. Son royaume est un endroit où il fait bon vivre. D'autant plus que Damon est enfin sorti du Royaume perverti et prend sa place de Consort. Malheureusement, le bonheur est de courte durée, puisque Hékatah et Dorothéa, ces odieuses perverses, passent à la vitesse supérieure.

J'ai lu ce troisième tome directement après le deuxième, je n'ai donc eu aucun problème de transition. Comme dans le volume précédent, les scènes de sévices/tortures/et autres, douloureuses à lire, sont mises en sourdine. Il y en a, mais elles sont moins nombreuses. Tant mieux, franchement, cela m'avait mise mal à l'aise dans le premier volume. Les deux méchantes, Hékatah et Dorothéa, ont réussi à causer une guerre, mais franchement, je n'y ai pas trop cru. L'auteur nous a tellement rabaché à propos de la puissance incommensurable de Jaenelle (et on a pu en avoir les preuves quelques fois) que je n'ai pas douté d'elle une seule seconde. Peut-être que ces deux vieilles sorcières pourries auraient dû mourir dans le volume 2 pour laisser place à un méchant plus terrible encore, parce qu'elles ne sont plus autant effrayantes qu'avant.

À part cela, j'ai été contente de retrouver tous les personnages : Daimon, bien sûr, il était temps qu'il revienne, Onirie aussi, très intéressante, son personnage aurait même pu être plus exploité ; mais aussi Sahtan, ce bon vieux papa et Luciva, ce bon vieux frère. Jaenelle, je l'apprécie aussi beaucoup, j'aime sa constance et sa droiture. Tous ces héros font autant la qualité de ce roman que le monde fascinant imaginé par A. Bishop.
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