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Ce fut ma première lecture de Biizien... et un succès !
Un thriller haletant du début à la fin ! La plongée en Corée du Nord est passionnante... On vit l'histoire avec les personnages, on tremble pour eux... On accepte les côtés noirs de chacun pour finir par s'y attacher !
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Thriller qui se lit d'une traite. le décor, la Corée du Nord, est original. le personnage principal, ambigu, imparfait, est particulièrement intéressant. La fin mérite le détour.
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Je ne connaissais pas cet auteur mais on m'a prêté le livre et je n'ai pas été déçue0
C'est un très bon thriller qui nous emmène au coeur de la Corée du nord et Jean Luc Bizien en profite pour nous donner une petite leçon d'histoire qui est la bienvenue pour comprendre la mentalité de ce pays .
On suit Seth Ballahan , un journaliste amèricain , caricature de cette civilisation , imbu de sa personne , sûr de lui , qui part à la recherche d'un jeune collègue qui menait une enquête en Corée et qui a disparu .
Parallèlement , on suit Paik Dong Soo , un lieutenant coréen , un peu allergique au régime dictatorial mais qui a appris à obéir et à baisser la tête ; il poursuit un tueur qui mutile ses victimes et il doit faire des recoupements pour avancer.
Ces deux hommes que tout oppose vont finir par se rencontrer
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Merci Jean-Luc pour cette plongée dans la Corée du Nord, cette culture aux antipodes de la nôtre.
Un pays complètement inconnu à mes yeux, je l'ai même replacé sur la carte pour être sûre… Une découverte d'une Histoire dont on n'a eu peu d'échos. L'actualité de ce début d'année avec la révolte en Tunisie et en Egypte lui donne encore plus de profondeur.
Pour ce qui est de l'intrigue, Jean-Luc a su nous emmener loin très loin, dans scènes des horreurs abominables, on a tous forcément « vu » ces corps sauvagement mutilés. On y était. On vit toutes ses attaques, on entend les rafales des AK47… les gargouillis du sang dans la gorge…

Impossible d'en dire plus sans dévoiler l'histoire…
Un livre poignant qu'on ne peut pas reposer sans se demander ce qui se passe aujourd'hui là-bas.
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Mon amie Marie-Claire m'avait offert ce livre avec une super dédicace de l'auteur et si je l'ai lu et apprécié à l'époque, shame on me, la suite de la trilogie s'est endormie dans ma PAL! Grâce à une conversation avec un autre ami FB, j'ai soufflé la poussière sur les bouquins, ai sorti un joli marque-pages, mon carnet de citations et hop, Monsieur Jean-Luc Bizien, à nous deux!
Donc merci Marie-Claire et Yvan Meert!

L'Évangile des ténèbres est une relecture mais je dois bien avouer que j'ai été saisie du même malaise rageur que lors de ma découverte livresque!

Élevée au bon grain du Nord, avec un solide caractère et un esprit critique plus que rebelle, cette plongée livresque dans une dictature communiste telle que celle de la Corée du Nord, même ayant conscience que nos chers pouvoirs publics démocratiques et occidentaux s'ingénient depuis plusieurs décades à formater le peuple pour grossir le troupeau mondial de moutons décérébrés aveugles et sourds, est un véritable challenge.

Car nous restons des privilégiés et difficile de réellement comprendre l'inimaginable: un pays d'ombres et de silhouettes robotisées, un décor de carton pâte au mieux, moyenâgeux au moins pire dans l'arrière-pays, un culte de la personnalité au zénith, un matraquage incessant de la doctrine du tyran, aucune liberté, aucune ouverture vers l'extérieur. Une ambiance sinistre à chaque coin de rue et la chape lourde des autorités sur chacun.

Deux histoires s'entrechoquent dans ce roman.

Un serial killer sévit au pays de la dynastie communiste, événement totalement inconcevable pour ce régime qui se veut modèle de perfection sous la protection du Cher Leader. Par conséquent, tout est mis en oeuvre pour cacher ces crimes, ne pas en parler, nier leur existence en attendant de trouver le coupable pour ne pas troubler la paix et l'harmonie bienveillante (ironie, bien entendu!).
Paik Dong-Soo est chargé de résoudre cette enquête rapidement sinon c'est sa vie qui est en jeu… Ce jeune militaire subit une pression énorme et va devoir faire le choix de sortir des sentiers battus, à ses risques et périls, à forcer le silence de ses supérieurs. A fortiori lorsqu'il soulève le voile d'un énorme scandale d'État… Comment? Tout n'est pas parfait en Corée du Nord? C'est bizarre!
J'ai admiré le courage de ce jeune militaire devant l'ampleur et les risques de sa tâche ainsi que la peur omniprésente de représailles qui l'étreint à chaque pas en avant. Il ne recule devant rien, ne bénéficie d'aucun soutien et la récompense ne sera pas au rendez-vous…

Et nous avons Seth Ballahan, journaliste américain, pétri d'arrogance et d'impérialisme, qui débarque avec ses gros sabots, avec pour objectif de retrouver un de ses jeunes collègues en danger, Michaël Wong. le choc est énorme, Seth va réviser, difficilement, ses a priori et son comportement au contact de Suzan, rompue aux habitudes locales, travaillant depuis quelques années dans une ONG.

Dire que le personnage de Seth est antipathique est en dessous de la vérité! C'est une grande gueule égotique et suffisante, une véritable tête à claques! J'en ai regretté qu'il ne souffre pas plus de son aventure… histoire de lui rabattre son caquet de vieux coq!

Le seul bémol est que le parcours de Michaël Wong à son arrivée en Corée et sa personnalité ne sont pas assez développés, à mon sens. J'aurais aimé connaître son point de vue sur le pays d'origine de ses parents, ses réactions et ses réflexions; savoir comment sa situation a dégénéré et s'il a eu conscience, à un moment donné, d'être un pion sacrifiable sur l'échiquier ou s'il a pensé aux sentiments de sa mère à propos de sa mission. Cela restera un mystère.

Le personnage du Chasseur est parfaitement ignoble! Assouvir une vengeance, certes, y prendre plaisir est autre chose! Si on devine au fur et à mesure le rôle qu'il a joué dans le scandale qui a mené des milliers de personnes vers les camps d'internement ou la mort, son besoin de vengeance apparaît davantage comme l'assouvissement de bouffées perverses intrinsèques que l'orchestration d'une réaction aux ordres de la hiérarchie ayant mené ce projet d'eugénisme abject. Un véritable psychopathe qui se joue de la vie d'autrui qui risque toutefois de se heurter à l'intelligence de Paik Dong-Soo, l'enquêteur.

Loin de se focaliser sur les ténèbres de la Corée du Nord, l'auteur nous offre également une belle critique cynique de l'Occident visible dans la consumériste Corée du Sud et par les manipulations de la hiérarchie de Seth qui n'hésite pas à sacrifier un être humain pour davantage de gros titres et d'une progression non négligeable des tirages de presse. C'est une vision multiple de la propagande, arme suprême utilisée tout aussi bien par un régime politique totalitaire pour étouffer toute velléité de révolte que par une presse avide de profit. Une manière subtile de dénoncer tout autant les travers sournois occidentaux que ceux, plus officiels, d'un pays totalitaire qui centralise les condamnations unanimes à travers le Monde.

En ce qui concerne le titre du roman, je me questionne encore… L'Évangile me semble concerner la bonne parole des dirigeants coréens embarquant tout un peuple vers la misère et un total dénuement face à l'opulence de son leader alors que le Chasseur ne prêche que pour sa propre paroisse. Mais je ne suis pas certaine de mon interprétation!

Jean-Luc Bizien a su m'entraîner dans un thriller dépaysant et captivant, à l'atmosphère grise, lourde, cruelle et froide. Je suis curieuse de découvrir la suite de l'aventure… mais du fond de mon fauteuil car, d'ores et déjà, je suis certaine de ne jamais mettre les pieds en Corée… l'auteur n'est pas un bon agent de voyages sur ce coup!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Michaël Wong, jeune reporter américain d'origine coréenne est piégé en Corée du Nord.
Face à l'inertie de sa hiérarchie, Seth Ballahan, rédacteur en chef, décide de le secourir en allant sur place, avec l'aide de Suzan, correspondante d'une ONG, sans savoir qu'un monstre laisse des cadavres mutilés dans son sillage....
Malgré tous les commentaires élogieux, j'étais plus que sceptique en le commençant, moi qui ne suis pas friande des histoires se déroulant en Orient.
Eh bien, je ne suis plus une imbécile car j'ai changé d'avis et ai adoré.
Pour le dépaysement, c'est réussi! Même gratuitement, j'éviterai cette destination.On ne peut pas dire que les Coréens respirent la joie de vivre, entre la dictature aberrante du Cher Leader (au passage, je ne remercie pas l'auteur grâce à qui j'ai eu la chanson "Cheerleader" en tête), la pauvreté, la parano etc....
Le moins que l'on puisse dire c'est que Jean-Luc Bizien a écrit un thriller original, haletant grâce aux chapitres courts, avec une ambiance sombre et lourde et une tension au maximum.
Si j'ai un bémol à formuler, ça serait le titre qui, à mon avis, ne correspond pas au contenu, mais c'est une broutille.
Je lirai les deux tomes suivants avec grand plaisir.
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J'ai beaucoup aimé cette enquête, très bien ficelée, singulière et surprenante.
L'auteur nous fait voyager, et on ne peut que s'y sentir, y être et frissonner tant le récit est criant de vérité. Les descriptions sont parfaites et on sait que Jean-Luc Bizien connait ses sujets, il signe donc un livre maîtrisé et très bien documenté.
Notre héros est sombre, mystérieux mais fort attachant...
La Corée très présente, est décrite et racontée avec brio, c'est un point qui m'a particulièrement plu...
Je ne raconte pas l'histoire, la 4e suffit à vous tenter j'en suis sure !
Tous les amoureux du genre seront sous le charme !
J'avais adoré découvrir cet auteur jeunesse sous un nouveau jour, aussi sombre soit-il :)
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur et c'est un peu la curiosité qui m'a poussée à lire ce livre. J'ai trouvé l'histoire très bien mais j'avoue que ce qui m'a beaucoup intéressé est la description de la vie en Corée de Nord. Être plongée dans cet univers m'a plus perturbée que l'enquête en elle-même, même si cette dernière était très bien menée. Bref j'ai vraiment aimé ce roman.
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Je me suis plongée dans ces ténèbres avec délectation car le talent de Jean-Luc les a illuminées du début à la fin du roman.

L'histoire :
Celle de Seth Ballahan, rédacteur en chef d'un quotidien américain, qui face à l'absence de réaction de sa hiérarchie, va partir en Corée du Nord pour tenter de secourir un de ses jeunes collaborateurs, Mickael, piégé sur place. En espérant qu'il ne soit pas trop tard. Cette quête c'est comme une rédemption : il doit sauver ce gamin, lui qui n'a pas été capable d'en offrir un à sa femme.
C'est également l'histoire du Lieutenant Paik Dong-Soo, un brillant militaire nord-coréen, chargé d'enquêter, en toute discrétion, sur des meurtres sanglants. La dictature en place ne peut pas laisser fuiter cette déviance au grand jour, elle qui fait disparaître tout ce qui n'est pas conforme à son idéologie. La nation est grande, la nation est puissante, tous les nord-coréens sont volontaires, solidaires, en bonne santé et ne manquent de rien. Point. Endoctrinés depuis l'enfance, ils avancent tête baissée. Car toute tentative de rébellion est durement sanctionnée.
Oui mais voilà, la propagande est une chose et la réalité une autre.
Des camps de concentration existent, où les gens, hors normes pour le régime : déficients mentaux et handicapés avec leur famille, personnes « difformes » dont les nains, sont internés et cachés aux yeux de tous. Puis il y a les camps où sont détenus les opposants au régime. Les détenus y sont condamnés aux travaux forcés quels que soient le temps et la température et ils sont à peine nourris. Et quel que soit le type de camp, les gardes peuvent faire ce qu'ils veulent aux prisonniers. En toute impunité.
Et c'est dans un de ces camps, dit section 49, que Mickael a atterri. Il est vivant grâce à l'aide d'un monstre et d'un ange. Mais pour combien de temps ?
Seth va découvrir la réalité de ce pays et ses convictions vont voler en éclats. Lui qui en veut à tous les bridés suite à la guerre qui les ont opposés aux Etats Unis. Guerre qui a failli avoir la peau de son grand-père. Lui, la grande gueule bourrée de certitudes, le cowboy, va devoir revoir ses certitudes. Il va se faire passer pour un Canadien car aucun américain n'est toléré en Corée du Nord. Suzan Chartier, une Canadienne qui travaille pour une ONG et est parfaitement intégrée va l'aider au mieux dans sa mission. Tâche compliquée par les « nounous » qui ne les lâchent pas d'une semelle et gèrent leurs déplacements. Cette mission de sauvetage va les conduire aux portes de l'enfer où les ailes de la faucheuse vont les frôler dangereusement.
De son côté, Paik Dong-Soo va de découvertes macabres en découvertes macabres et poursuit ce tueur insatiable, cette ombre, ce chasseur, qui désormais, après avoir tué au hasard des paysans et des citoyens lambda, de tous âges et tous sexes, s'en prend à des militaires hauts gradés. Qui est ce tueur qui éparpille des morceaux de corps comme l'on jette des dés. Quel jeu joue-t-il ? Quelle est sa motivation ?
Et au final qui chasse qui ? Ce que va découvrir Paik est effarant :
Extrait P.196 : « Si la nouvelle n'était pas aussi démente, Paik Dong-Soo se serait dépêché d'en rire – avant d'en pleurer. Mais la vérité était à la fois grotesque et terrifiante. Il fallait la dissimuler. Coûte que coûte. »

Je salue ici le travail de recherches et de documentation réalisé par l'auteur qui donne une cohérence et une force incroyable à ce récit. Et que dire de la qualité de l'écriture et du récit ? Puis il y a ces clins d'oeil musicaux, en particulier au Boss.
Pour ma part ce roman est un de mes coups de coeur de cette année. J'aurais volontiers fait l'école buissonnière pour le terminer plus vite. J'ai rêvé d'être malade et dans l'incapacité de travailler pour ne pas le lâcher !
Merci Jean-Luc pour ce livre et tout ce que j'ai appris sur ce régime ; ce qui m'a amené à faire des recherches complémentaires. En particulier sur la grande famine*

Recherches personnelles en compléments de mon retour de lecture :
• La famine en Corée du Nord a commencé au début des années 1990, avec un pic de mortalité en 1997. Les estimations du nombre de victimes vont de 1,5 million à 3,5 millions de morts de faim ou de maladies liées à la famine, sur une population de 22 millions d'habitants. Toutefois, l'absence d'information ne permet pas d'affirmer la nature exacte de cette famine. L'absence de communication des autorités peut cacher un bilan minimal ou une hécatombe. La réalité des estimations importantes mises en avant par des ONG présentes sur place est remise en question.
• L'Institut pour l'unification nationale (KINU), un organisme public sud-coréen, affirme dans son Livre Blanc l'existence de plusieurs cas de cannibalisme. Cependant, l'importance du cannibalisme est à relativiser pour les années 2000, il s'agit de cas isolés, parmi les 230 expatriés interrogés, seuls une dizaine ont mentionné des pratiques cannibales


Article paru dans le Parisien en 2014 : Corée du Nord : l'effrayant témoignage d'un garde des camps de prisonniers

« Il y avait trois chiens et ils ont tué cinq enfants » témoigne, à Genève (Suisse), AhnMyong-Chol, garde pendant huit ans dans les camps de prisonniers de Corée du Nord où l'horreur se décline au quotidien.
« Echappant à leurs maîtres, les chiens se sont jetés sur des enfants qui revenaient de l'école du camp. Ils en ont tué immédiatement trois, les deux autres enfants respiraient à peine et ont été enterrés vivants par les gardes», a-t-il dit via un interprète. le lendemain, au lieu de liquider les chiens, les gardes les ont cajolés et « récompensés avec de la nourriture spéciale », ajoute Ahn avec un signe de dégoût.
Ce Nord-Coréen a témoigné à Genève lors d'une conférence des défenseurs des droits de l'homme, avant que le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies examine en mars un rapport accablant sur les violations de ces droits par Pyongyang.

Ahn, réfugié en Corée du Sud, est un des témoins auditionnés par la Commission d'enquête de l'ONU qui a dénoncé dans ce rapport diffusé la semaine dernière des « crimes contre l'humanité » et a appelé la communauté internationale à réagir. La Commission estime notamment que « des centaines de milliers de prisonniers politiques ont péri dans des camps pendant les 50 dernières années »,
« graduellement éliminés par des famines délibérées, le travail forcé, les exécutions, la torture, les viols.»

« Les gens dans les camps ne sont pas traités comme des humains. Ils sont comme des mouches que l'on peut écraser », affirme Ahn, qui a fui la Corée du Nord en 1994.
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Un thriller qui sort un peu de l'ordinaire, à savoir que l'auteur nous entraîne dans un pays qui n'est pas souvent traité dans les livres en général, la Corée du Nord avec son cortège de follie. Evidemment en face nous avons les Etats-Unis avec son personnage imbus de sa personne qui croit tout savoir, qu'il en est même agaçant.
L'intrigue en elle même est bien menée. On part de deux histoires qui n'ont pas grand à voir entre elles, puis petit à petit elles se télescopent. Et au milieu, il y a l'impensable et le vrai cinglé... C'est là où l'auteur est bon.
Du coup, je file tout droit vers le deuxième tome de cette trilogie.
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