"
L'appel de la rivière" fait suite à "
La Société des jeunes pianistes". Autant le dire tout de suite, c'est d'un drame amoureux dont il s'agit ici. Axel Vinding a 18 ans à présent et fait face à des préoccupations propres à son âge. le style de Ketil Bjornstadt est toujours aussi linéaire puisqu'il s'attache à nous restituer tout ce qui se passe dans la tête de son jeune personnage et c'est extrêmement dense puisque le thème principal en est sa relation avec une femme mûre et tout ce que cela déclenche chez lui. Marianne Skoog 35 ans, maniaco-dépressive, s'accroche à Aksel comme à une bouée de sauvetage et c'est un amour tragique et désespéré qui nous est conté. Il y a une justesse dans l'expression des sentiments mais aussi toute la pesanteur du doute et de l'immaturité propres à l'adolescence qui rendent les lignes de ce roman parfois tellement justes et d'autre fois tellement agaçantes. J'ai peiné à aller jusqu'au bout ce deuxième opus (un 3ème tome devrait clore la trilogie) tant le propos en devient malheureusement vite circulaire et empesé. A réserver aux âmes romantiques!