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Comme avec Handsome Harry, c'est le bras droit du personnage principal qui narrate l'histoire, selon son point de vue. Cette fois, c'est Rodolfo Fierro, « le boucher », qui raconte l'histoire de Pancho Villa, à l'heure des premiers balbutiements de la révolution mexicaine.

Toujours avec son don pour conter une histoire, qui fait partie de l'Histoire, JCB nous instruit sur la révolution mexicaine tout en nous induisant en erreur. Mais où s'arrête la vérité et où commence la fiction?
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Les révolutions se sont bien souvent déroulées dans des bains de sang.
La Révolution mexicaine a été particulièrement sanglante et sanguinaire.
Pancho Villa est la figure principale de ce roman de James Carlos Blake, adapté en roman graphique par Léonard Chemineau.
Ce personnage, un hors-la-loi mexicain devenu général de l'armée fédérale lors de la
Révolution, a mené avec ses « amis » la révolution du bas contre les riches et éduqués.
Se sont joint à eux tous les truands, bandits et transfuges mercenaires prêts à en découdre pour le mouvement.

Considérés par les étrangers comme des métis ignorants, ils vont faire régner la terreur multipliant les boucheries et éliminant tous ceux qui osent entraver leur chemin.
Leur lutte désespéré adaptée en bande dessinée, est narrée d'une plume précise et engagée.

Les dessins de Léonard Chemineau possèdent une forte puissance évocatrice et allégorique qui secouent l'imaginaire.
La narration de la folie des boucheries d'une violence extrême, lui donne l'occasion d'illustrer un des symboles du Mexique, les têtes de mort du fameux Dia des muertos.

En bande dessinée la couleur est la bande-son de l'histoire.
Le traitement graphique et le travail très réussi des coloristes est à la croisée des ocres, rouges et bruns, retranscrivant à merveille l'atmosphère poisseuse de sang et de violence abrupte.

L'un des charmes du roman graphique c'est qu'il n'est pas interdit de prendre des libertés avec L Histoire.
Apprendre et s'amuser en lisant : voilà un argument imparable !


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Découverte en boîte à livres, cette biographie graphique de Fierro Les Amis de Pancho Villa de Leonard Chemineau et James Carlos Blake chez @editionsrivages @casterman_bd .
#lesamisdepanchovilla
Une plongée dans la révolution mexicaine violente, désespérée, idéaliste.
Ici la muerte est l'héroïne de cet univers de sang, de sueur, de vie et de mort. Une touche de western, une once de fantastique anime et colore cette oeuvre graphique efficace.
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Rodolfo Fierro était la bras droit de Pancho Villa. Un tueur sanguinaire et sans pitié.

Adapté d'un roman de James Carlos Blake, Léonard Chemineau propose ici bout de l'histoire de la révolution mexicaine – sa partie sanglante en tout cas – avec un graphisme particulièrement à propos.

Une histoire quand même un peu touffue pour être résumée dans une BD de 128 pages dans lesquelles la mort s'invite plus souvent qu'à son tour
Lien : https://www.noid.ch/les-amis..
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Après avoir lu l'excellent Red grass river, j'ai opté pour ce tome parlant de la révolution mexicaine et de Pancho Villa. James Carlos Blake a choisi de raconter sa vie par les yeux de Rodolfo Fierro dit "El carnicero", le boucher, son bras droit et garde du corps sans pitié. Si l'auteur s'affranchit de la "réalité" historique en faisant survivre le révolutionnaire qui serait décédé en 1915 (et Villa en 1923), j'ai apprécié son style une fois de plus et découvert cette rébellion mexicaine qui m'était vraiment inconnue. Et au long de ces lignes où meurent énormément de personnes, j'ai revu le sublime film de Sergion Leone "Il était une fois la révolution".
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C'est l'adaptation en bande dessinée d'un roman de James Carlos Blake, auteur d'origine mexicaine. Il raconte la révolution et la guerre civile mexicaine de 1910-1920. L'action se situe dans l'entourage de Poncho Villa, chef des révolutionnaires du Nord. le personnage central est Rodolfo Fierro, personnage réel, tueur sans scrupule, cynique et sans coeur, un vrai sadique, mais un des meilleurs lieutenant de Poncho Villa, un personnage plus attiré par l'aventure que par les idéaux. le récit prend quelques libertés avec la réalité, navigant à la limite de l'uchronie puisque ce personnage, mort en 1915, survit dans cette histoire à cette guerre. Mais c'est pour mieux raconter l'état d'esprit qui régnait dans cette époque, Poncho Villa n'était qu'un bandit que les circonstances ont transformé en héros révolutionnaire. L'ambiance est chaude, dure et violente, le graphisme avec ces tons d'ocres et un trait cru et agressif rend bien compte de l'atmosphère, de la chaleur, du sable rouge à perte de vue, de la rudesse où la vie et la mort se confondent, c'est la chaos mexicain. On n'est pas très loin de la vision de Sergio Leone dans “Il était une fois la révolution”. Mais malgré quelques digressions avec la réalité, on reste ici plus proche d'un récit historique. On se situe là où L Histoire réelle côtoie l'aventure, et c'est là que se tiennent l'intérêt et la réussite de cette bande dessinée.
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Mexique, 1910. Alors que la guerre civile fait rage, un tueur du nom de Rodolfo Fierro sort de prison. C'est en rencontrant l'un des lieutenants du général Pancho Villa qu'il se découvre une véritable vocation pour la révolution. Très vite surnommé « le Boucher », il deviendra le plus fidèle bras droit de Villa et le suivra fidèlement dans tous ses combats… jusqu'à la mort !

Remarqué au concours Jeunes Talents du festival d'Angoulême 2009, Léonard Chemineau signe ici son premier album en adaptant un roman du Mexicain James Carlos Blake. Si cette collection Rivages/Casterman/Noir, née de l'association des éditions Rivages et Casterman, est normalement entièrement dédiée à l'adaptation de polars noirs par des auteurs de bandes dessinées, force est de constater que ce one-shot se rapproche plus de la biographie historique que du véritable polar.

Portée par des personnages aux caractères bien trempés, ce tome s'attaque en effet à la Révolution mexicaine du début du XXème siècle. C'est en suivant « El Carnicero », le plus fidèle des compagnons d'armes de Pancho Villa, que le lecteur se retrouve plongé au coeur de cette guerre impitoyable qui mit le Mexique à feu et à sang. Entraîné dans une épopée faite de massacres et de pillages en tous genres, il emprunte ce chemin de la révolution où souffle un vent de liberté, mais qui laisse derrière lui une traînée de poudre et de sang. Tutoyant la mort au sein d'un récit parsemé de victimes, les amis de Pancho Villa permettent de côtoyer les grands acteurs de cette page historique du Mexique (Emiliano Zapata, Carranza, Huerta) et de découvrir toute l'atrocité et les dessous pas toujours reluisants de ce conflit.

Le fait de vivre cette aventure humaine à travers le prisme d'un homme brutal et sans idéal, qui n'a pas pour but de délivrer le peuple de sa misère, mais qui cherche surtout à s'extirper de sa propre condition en optant pour une vie de révolutionnaire, faite de nombreux dangers, mais sans véritable contrainte, est également très intéressant. Visuellement, il faut absolument saluer le travail de Léonard Chemineau et de ses deux coloristes. Pour une première réalisation, le jeune auteur livre un dessin déjà très abouti, parfaitement rehaussé par la colorisation experte de Sophie Dumas et Scarlett Smulkowski. Proposant des protagonistes hauts en couleur au sein de décors particulièrement lumineux, ils restituent à merveille l'ambiance poussiéreuse et suffocante de ce pays en proie au chaos. Chapeau (ou sombrero si vous préférez) !

¡ Viva la Revolución !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Dans des mots croisés sadiques, à la définition de "Villa célèbre", il fallait répondre "Pancho"… Oui, c'étaient des mots croisés de sadiques.

Pancho Villa, cet homme que je ne connais pas. C'était donc l'occasion d'aller me coucher moins bête, tout en fournissant une chronique de plus pour le Mois Espagnol où je n'ai guère brillé, cette année.

— La révolution, c'est comme une bicyclette, quand elle n'avance plus, elle tombe.
— Eddy Merck ?
— Non, Che Guevara !

Ah ça, pour faire la révolution, ils l'ont faite… Mais à quel prix ? Celui de la barbarie, celui où l'on tue tout ce qui ne nous plait pas, tout ce qui nous gêne, ou juste pour prouver qu'on est un homme et donc, un tue le premier type qui passe, même si c'est une connaissance.

Je le dis d'emblée, je n'ai pas aimé les dessins de cette bédé, ni les couleurs, pourtant dans les tons chauds. Encore moins les personnages, mais c'est accessoire, vu les actes qu'ils commettent (pillages, vols, viols, assassinats,…).

Évidemment, le récit est cru, sans fard, sans édulcorants. La révolution passera aussi par des magouilles, par des alliances, par des traîtrises.

Moi, je me méfie toujours des personnes qui veulent délivrer des populations opprimées… Au départ, on tue des méchants, comme le fit Daenerys dans GOT et puis, à force de traquer des monstres, on court toujours le risque d'en devenir un sois-même et de tout faire pour que l'état de guerre ou de révolution continue.

C'est bien démontré dans ces pages. Et puis, lorsque le chaos règne, la loi est absente, la loi, c'est eux, c'est moi. No rules, autrement dit, pas de règles, si ce n'est celle du plus fort.

Pour cela, je dois dire que l'auteur le retranscrit bien dans ses dessins, dans les dialogues, dans les actions des révolutionnaires. Mais il faut dire aussi qu'il met en scène un roman de James Carlos Black…

Tant pis pour moi, je n'ai pas adhéré, pas aimé, mais c'est ainsi. Les dessins, c'est une histoire de goûts et de couleurs. On aime ou on n'aime pas. Il m'est déjà arrivé de détester des dessins mais d'apprécier le récit, le scénario, mais dans ce cas-ci, je suis passée à côté de tout.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Aujourd'hui encore, le PRI (Parti révolutionnaire institutionnel) est le principal parti politique du Mexique, malgré l'ouverture du pluripartisme dans le pays depuis les années 1960. Ce parti fut fondé en 1929, soit presque vingt ans après le début de la révolution mexicaine, qui dura de 1910 à 1920.

Le roman de James Carlos Blake se focalise sur cet événement, dans lequel émergea une figure à l'aura légendaire : Pancho Villa. Ancien bandit devenu chef de guerre, il mena la lutte armée à travers des coups de main, des batailles et des prises de villes avant d'être obligé, privé d'hommes et de soutiens politiques, de renoncer à la guerre puis d'être assassiné dans une rue de Parral. Pour suivre le périple de cet homme, Blake choisit comme personnage principal une autre figure historique, Rodolfo Fierro, surnommé le Boucher pour sa capacité à tuer. Ce personnage, pour lequel il est difficile de ne pas éprouver de sympathie, fut l'un des plus proches compagnons de Pancho Villa, son homme de main impitoyable ainsi qu'un seigneur de guerre de confiance. Blake s'arrange avec la vérité historique : mort en 1915, Fierro continue de vivre dans le roman afin de suivre, jusqu'au bout, le parcours de Villa.

Épopée brutale et héroïque, le roman invite à interroger le sens du combat révolutionnaire. Quelle est donc cette révolution dont parlent les Villa, les Carranza, les Huerta, les Zapata ? S'agit-il de prendre la place des anciens maîtres et de jouir des mêmes privilèges ? S'agit-il de passer par les armes hommes, femmes et enfants et collectionner les massacres ? S'agit-il de légitimer la cruauté et l'horreur par la nécessaire redistribution des terres aux paysans ?

Les révolutionnaires seraient épris d'égalité et de liberté. Mais, comme l'indique Fierro, on ne combat pas pour devenir libre : on combat parce que l'on est libre. L'exercice de la violence devient alors l'indicateur du degré de liberté. A ce titre, Pancho Villa et sa troupe sont on ne peut plus libres. D'ailleurs, comment les qualifier ? Armée révolutionnaire ou cartel de bandits et de criminels ? Ils méconnaissent les absurdes lois de la guerre et exécutent les prisonniers, se vengent des traîtres en assassinant leurs familles, se terrent comme des bêtes aux heures les plus sombres.

Et pourtant, on comprend ces hommes, leur exaltation à être ainsi libres, à être ainsi redoutés, à mettre en jeu leur vie jour après jour. Qu'elle soit réalisée au nom d'idéaux ou non, cette aventure est celle d'une époque révolue où l'on galopait à travers les déserts, où l'on festoyait avec force enchiladas et mezcal, où l'on dégaine à vive allure pour faire respecter le nom et le chef.

Les amis de Pancho Villa tâche de retrouver l'esprit de ces années où la folie et l'idéal étaient intimement liés. Blake, avec une écriture posée et bien structurée, rend compréhensible cette période et tisse les liens et les ruptures politiques et personnels qui unissent ou déchirent tous ces hommes aux carrures dignes de l'Etat. le roman est fort, dense, grisant à certains égards et donne un (trop court) aperçu de la riche histoire du Mexique.
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