L'homme qui aimait les plantes

Si les dessins sont de bonnes qualités, et si l'intention est louable, à savoir l'idée de partages des connaissances sur la médecine par les plantes plutôt que par les industries chimiques, il faut ensuite trouver un intérêt pour le sujet. J'ai eu le sentiment de déballage de science, voire une façon de se faire de la pub (même si là aussi l'association qu'il a créé a un but louable). Cette BD-autobio est destinée à des botanistes en herbe, étudiant en plantes médicinales, et autres produits pharmacologiques tirés des plantes. Elle retrace le parcours de notre auteur pour découvrir mille espèces et recettes. Je ne m'attendais pas à cela, même si on peut apprendre 2-3 trucs quand même. Tant pis, je suis resté à côté : à vouloir aller vite en besogne, la BD est courte, elle ne fait qu'effleurer (!) un sujet si vaste (la botanique par exemple). Je reste sur le trop peu.

Attirée de basé par la couverture puis par le titre, j'ai été déçu par le récit.
L'histoire des plantes dans la médecine est de base intéressante mais c'est fouilli.
On a l'impression parfois de passer du coq à l'ane sans réel liens.
Les dessins des fleurs sont magnifiques, les paysages aussi mais quand il s'agit des personnages ça fait tout de suite plus brouillon.
Ça en va de même un peu pour les phrases, parfois courtes, concises et bien compréhensibles, et parfois trop longues, avec des termes pas toujours à la porter de tous.
Bref je reste mitigée et un peu déçue par cette BD.

J'aime beaucoup les BD à tendance documentaire et celle-ci m'a donc interpellée.
Cependant, l'histoire de ce chercheur, passionné de nature et de plantes, disciple de Jean Marie Pelt, m'a laissé un petit goût de trop peu.
Les dessins sont intéressants, les planches explicatives sur les plantes réalistes sans trop, mais je suis restée en dehors de ce parcours. La thématique (retrouver le pouvoir d'une pharmacopée naturelle) était prometteuse.
Je pense que ce récit est resté trop près de l'expérience personnelle, et je ne m'en suis pas emparé.
Merci à l'éditeur et à NetGalley pour cette découverte.