AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 16 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

« Une nouvelle fois, il était seul dans la nuit... mais pas entièrement seul. Quelque chose d'autre était tapi dans les ténèbres devant lui. S'il osait s'aventurer à présent dans ces ténèbres, peut-être découvrirait-il d'autres secrets qui l'attendaient là-bas ».

L'auteur Robert Bloch possède une plume remarquable, je me laisse vraiment porter par l'histoire, on constate que le mystère est toujours bien présent, ainsi que l'atmosphère qui est à la fois très sombre et vraiment
très glaçante. On s'attache beaucoup à nos personnages qu'on accompagne dans leurs environnements. En plus, j'adore suivre mon inspecteur Abbeline qui mène l'enquête que j'aime suivre du début jusqu'à la fin.

Par le billet de mon ami Jrm30, il me donne le goût aussi de me plonger dans « La nuit de l'éventreur » qui me plaît sur beaucoup d'aspects, l'auteur Robert Bloch aborde bien les enjeux de la société et il évoque des thèmes qui lui tiennent à coeur. Il sait aussi amener son lecteur à se questionner, il travaille vraiment bien la psychologie des protagonistes.

« En haut lieu. Un certain personnage. Si des personnes comme cela étaient soupçonnées de ces tueries, alors à qui on pouvait se fier ? L'inspecteur Abbeline connaissait une journée difficile. Et son estomac lui disait que ce n'était pas fini ».

L'auteur Robert Bloch sait parfaitement garder sa thématique, il nous présente très bien l'histoire tout en respectant certains personnages véridiques avec des faits réels. Il est également question de Jack l'Éventreur, il écrit avec sa petite touche personnelle. C'est un bon petit livre, l'écriture est vraiment addictive on se laisse transporter avec émoi dans cet univers qui nous livre si bien. Les chapitres sont bien divisés et notre curiosité est toujours bien maintenue. le côté noir est bien travaillé selon le contexte. On ressent vraiment la peur qui s'installe, le lecteur se sent très bien enveloppé. J'avoue qu'il peut avoir des passages très difficiles mais je crois que ce n'est pas cela qu'on retient. Il nous démontre bien là tout son talent. C'est ce qui prouve qu'il détient ce petit quelque chose de magique.

Je reconnais donc l'auteur Robert Bloch fait partie de mes auteurs préférés, j'avoue que je ne voulais pas finir mon livre car c'est intense, on prend plaisir à suive l'histoire, c'est très réussi à mes yeux. C'est un beau partage car en plus j'échange avec mon groupe d'amis. C'est une excellente lecture dont je ne suis pas près d'oublier et qui est près d'un coup de coeur.

Siabelle
Commenter  J’apprécie          1812
6 août 1988 Whitechapelle, quartier pauvre de Londres, une prostituée est retrouvée morte dans une ruelle. Son corps a été sauvagement mutilé et des parties ont été prélevées.
Ce meurtre est le début de toute une série dont l'inspecteur Abberline est chargé d'élucider.
Pour l'aider dans son enquête, il demandera le concours du docteur Mark Robinson.
Les mois s'écoulent et d'autres victimes sont à ajouter au tableau de celui que la presse surnomme Jack l'éventreur, sans qu'il n'y ait un semblant d'avancement du côté de la police, malgré toutes les pistes suivies.

En prologue, Robert Bloch met les choses au clair, c'est un roman et non une biographie ou livre d'histoire. Bien que la majorité des éléments contés proviennent des documents officiels de l'époque, une grande liberté fût apportée de la part de l'auteur.
Au final, à défaut de connaître le vrai assassin qui se cache sous le pseudonyme de Jack l'éventreur (ni même celui de Kennedy), on a une bonne histoire qui ne s'essouffle pas et qui nous emmène au XIXe siècle, dans le quotidien des quartiers populaires de Londres.
Commenter  J’apprécie          174
Bienvenue à Whitechapel...
Une histoire sur Jack l'éventreur narrée par Robert Bloch, il était inévitable que je saute dessus à un moment donné. de surcroît quand j'ai vu que le récit se basait sur les faits réels.
Il en aura fait couler de l'encre (et des images, les films et séries n'étant pas en reste), ce tueur. Mais l'auteur n'a conservé que l'essentiel de la réalité pour bâtir un roman à sa sauce, donc je n'ai pas tout pris pour argent comptant. En même temps, ce n'était pas écrit "documentaire".
J'ai beaucoup aimé les descriptions sur le Londres de 1888, disséqué avec précision et moult détails, mais sans trop en faire, donc le lecteur ne se lasse pas. Hormis ceci, le sang coule à flots, comme on pouvait s'y attendre, et savoir que même romancé, tout a existé fait froid dans le dos. L'inspecteur Abberline enquête et nous le suivons pas à pas dans les méandres de ses pensées, au rythme de l'horreur qui s'intensifie au fil de ses découvertes. Mais nous voyageons également dans les pensées des personnages secondaires, policiers aussi bien de suspects, avec assez de précisions et de réalisme pour qu'on suive les événements comme si on y était.
Le suspense est ménagé, puisque tout au long de ma lecture, je n'ai pas pu déceler qui était coupable ou non. L'incompétence de Charles Warren, qui dirigeait l'enquête à l'époque m'a un peu tapé sur le système, tout en m'aidant à comprendre pourquoi Jack a si longtemps échappé à son arrestation.
Voilà donc mon avis : Un excellent roman à la fois instructif et palpitant, avec tout ce qu'on peut attendre d'un livre d'épouvante, magistralement écrit par un auteur que je qualifierais d'incontournable.
Commenter  J’apprécie          140
"Dès lors que nous admettons que l'homme soit inhumain envers l'homme, dès lors que nous continuons à vivre dans un monde de guerres, de tyrannie, de terrorisme, de torture et de violence absurde, nous sommes tous victimes de la Nuit de l'Éventreur."


Un excellent roman riche de sanglants détails et de morbides descriptions, basé sur des faits, certes réels, mais n'ayant pas la prétention d'apporter une quelconque réponse au mystère qui entoure "Saucy Jack".
L'auteur qualifie lui-même son récit de roman et non de "l'oeuvre d'un chercheur" en vue d'une bio.

Jack l'Éventreur...
Un sujet qui d'entrée de jeu m'interpelle vivement et m'intrigue d'autant plus, qu'aujourd'hui encore, aucune lumière n'a été faite sur ces terribles événements qui changèrent à jamais la destinée du désormais célèbre quartier de White Chapel.
On ne sait effectivement pas grand-chose de celui qu'on dépeint comme un des premier symbole du meurtre décrit comme tel, de ce tueur barbare qui rôdait dans les rues sombres et humides du Londres de la fin du dix-neuvième siècle.
"L'Enfer est fuligineux.
C'est ce que Shakespeare avait écrit, voici bien longtemps, mais il aurait pu utiliser les mêmes mots pour décrire Londres."

Nombreuses critiques suffisamment explicatives et par ailleurs excellentes, résumant déjà cet ouvrage, je vais plutôt vous parler des circonstances dans lesquelles il est né...
Le 'Weird Tales' publie donc en 1943 " Your truly, Jack The Ripper ". Cela faisait une petite dizaine d'années que Robert Bloch écrivait régulièrement pour le magazine mais sans grand succès jusqu'ici... Où la situation évolue fondamentalement : en effet, très vite, l'histoire de Jack l'Éventreur est présentée par l'un des show radio nationaux les plus populaire de l'époque, incluse dans un livre relié 'The mystery Companion', réimprimé dans d'autres anthologies et même adaptée pour la télévision et paraît dans nombre de pays à travers le monde. L'on continue encore de nos jours à l'inclure dans diverses miscellanées.
Suite à un tel engouement, l'auteur rapidement "prié" d'écrire à nouveau sur Jack, racontera plusieurs histoires dans lesquelles apparaîtra le tueur légendaire. Il l'introduira également dans un épisode de Star Trek à la demande des producteurs.
C'est ainsi que Bloch accumule au fil des ans quantité d'articles, archives et livres concernant la Némésis du Londres de 1888.
La plupart essayant vainement de résoudre la fameuse énigme de son identité, ainsi que d'émettre pléthore de théories quant au pourquoi des actes criminels et sordides qui lui sont attribués. Plus de cent ans après, aucune preuve tangible (et l'on en comprendra mieux la raison à la lecture du roman) n'est apportée au dossier.
Aucunement satisfait par les solutions avancées, Bloch décide finalement de fournir une explication possible qui lui soit propre, et sous forme romancée. C'est ainsi que prend vie "La nuit de l'Éventreur".
À la différence de certains livres - ou pièces de théâtre - sur ce meurtrier d'envergure, celui-ci est bel et bien basé sur des faits avérés et, à part le héros, l'héroïne et quelques personnages secondaires sortis de son imagination, l'écrivain fantastique que je découvre ici met en scène de façon remarquable des figures plus ou moins connues de l'Histoire ayant vraiment existées. Ainsi donc, se retrouvent mêlés, de près ou de loin aux circonstances présidant aux crimes, des noms tels que Richard Mansfield ; Sir Arthur Conan Doyle ; Sir Oscar Wilde ; George Bernard Shaw ; ou même Joseph Merrick, plus connu comme Elephant Man... La Reine Victoria en personne jouera un rôle dans l'affaire. Le psy, Robert Lees ; l'inspecteur Abberline ; Sir Charles Warren ; les cinq victimes, les gens les ayant fréquentées et ceux ayant trouvé leurs corps, sont eux aussi bien réels.

Il en reste d'après moi un palpitant récit aux allures de thriller, une enquête haletante à laquelle on participe avec une délectation non dissimulée. En plus d'en apprendre d'avantage sur l'Éventreur, on appréciera les interludes historico-terrifiants dont nous gratifie Bloch à la naissance de chaque chapitre, comme une agréable entrée en matière, si j'ose dire.

Est-ce utile de préciser ma note ? Vous l'aurez deviné, il vaut 5 mortes, heu... étoiles pardon, à mes yeux.
J'ai adoré me plonger dans ce monde froid, sombre et glauque. Ce fût un ravissement sur toute la ligne que d'accompagner les protagonistes dans leur tribulations policières, ou personnelles, à travers les quartiers de la vieille capitale anglaise.


Mille mercis à Greg 320i pour la jubilatoire lecture ainsi préconisée ;-)




Commenter  J’apprécie          147
Lorsque l'on me présente un tel menu, je ne puis que saliver d'avance… "Dans cette oeuvre de fiction, certaines libertés ont été prises à l'égard de certains personnages ayant réellement existé, mais les détails concernant les activités de Jack l'Éventreur proviennent directement des archives de l'époque".

Whitechapel, 1888, c'était pas le père Nowel qui déambulait dans les rues, distribuant des cadeaux aux péripap… aux puéripa… aux putes !

Non, dans le genre distribution, c'était plutôt celle des coups de couteaux à gogo et l'éparpillement de votre capital vie dans sa version « je dissèque à tout vents ».

Ne nous y trompons pas, ceci est un roman, une fiction basée sur des faits « réels », bien que nous ne sachions pas tout et que nous ne soyons sûrs de rien.

L'histoire racontée est telle qu'elle aurait pu se passer lors de ces journées « corps ouverts ».

Malgré le côté fictionnel, pour celui qui veut en apprendre un peu plus sur les crimes de 1888 et sur la vie miséreuse dans certains quartiers de Londres, cet ouvrage fera parfaitement l'affaire étant donné qu'il sera moins indigeste qu'une étude brute de dépeçage, pardon, de décoffrage.

L'écriture coule comme le sang fraichement versé, pas de temps mort bêtement perdu entre les meurtres 3-4 et le dernier de Mary Jane. On suit l'inspecteur Abberline dans son enquête et l'on s'attache à des personnages secondaires, tels le Dr Mark Robinson et Eva.

Tous les personnages ayant existé sont dans les pages, suspects comme policiers, vous partagerez leurs pensées, mais pas assez pour deviner s'ils pourraient être les coupables ou pas.

On y croisera Conan Doyle, Oscar Wilde, Joseph Merrick et un chef de police – Charles Warren – totalement incompétent qui vous fera mieux comprendre pourquoi Jack court toujours.

Toutes les erreurs, conneries, bourdes et autres inconstances durant l'enquête sont reproduites dans les pages : lavage de scènes de crimes, lavage des corps, effacement d'une phrase sur un mur, le coroner qui veut clore l'affaire, les chiens qui n'ont pas suivi de piste, les faux témoignages, les lettres anonymes et signées.

Tiens, même les rapports d'autopsie sont là, mais décrit à chaud, devant le corps encore chaud des victimes. Âmes ou estomacs sensibles, vous sauterez quelques paragraphes.

Si le monde a frémi de peur durant quelques mois face à ces crimes atroces, l'auteur, de par ses introductions en tête de chapitres, nous remet les choses bien à leur place : Jack, ce n'est rien comparé à ce que certains êtres humains ont fait à leur semblables.

Le plus étrange, c'est que cette série de crimes n'a pas eu que du négatif. Ils ont attirés l'oeil du reste de la ville sur ces taudis qu'étaient Whitechapel et on a même doté les rues d'éclairage public suite à ces meurtres. Ironique, n'est-il pas ?

Un roman fictionnel excellent pour celui ou celle qui voudrait découvrir – ou approfondir – les crimes de 1888. Norman Bates fait pâle figure face à tonton Jack The Ripper

Et puis, parfois, on est passé à un doigt de LA réplique culte de la Cité de la Peur, voyez plutôt :
— Que diriez-vous de deux doigts de porto ?
— Non merci, je me sens tout à fait bien.
— À votre guise.

— Prenez place, inspecteur. Puis-je vous offrir deux doigts de sherry ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          130
Et un autre Bloch! J'attendais avec impatience de lire ce livre. Faut comprendre que l'auteur aime beaucoup les tueurs en série. Et que le dossier de Jack l'Éventreur l'a toujours fasciné. de toutes les nouvelles qu'il a publié sa plus connu est encore "Votre dévoué Jack l'Éventreur!" Elle a été publié dans nombre de recueils. Mais j'attendais un roman sur ce tueur en série. Et il est venu quand même assez tard dans la carrière de Bloch.

Donc le roman dresse une fiction tout en conservant les faits. Tout au long on nous raconte les différents meurtres de ce tueur en série. Avec moult détails... Quand ils disent éventreur ils niaisent pas! Une véritable boucherie.

Robert Bloch après voir lâché sa phase Lovecraftienne, a trouvé que la véritable horreur ne venait pas de monstres fantastiques mais bien de l'Homme!!! Les atrocités que l'être humain peut perpétrer est cent fois plus effroyable que des monstres chimériques.

L'auteur débute chaque chapitre - court les chapitres - par une citation d'une atrocité qui s'est produite dans l'histoire de l'humanité. Et il y en a... Cela frappe beaucoup... Juste pour dire aux gens: OK l'histoire de Jack est vraiment atroce! Très publicisée. Tout le monde en a entendu parler. Mais ouvrez-vous les yeux: des choses tout aussi pire ont été commises durant l'histoire!!!

De plus, Bloch va faire agir des figures célèbres pour notre plus grand plaisir. Il interview Conan Doyle et lui demande comment Sherlock aurait réagi avec Jack! Je me demande même si la chose n'avait pas été faite à l'époque. Après tout Étude en Rouge est sorti pas mal dans ces temps-là!
Commenter  J’apprécie          30
En 1844 Dumas répondait à ses détracteurs qui l'accusaient de "violer L Histoire" : "si je l'ai violée, je lui ai fait de beaux enfants'.

Cette phrase me revenait dans cesse lors de la lecture de ce roman. Si Robert Bloch avoue qu'il s'est inspiré des faits réels survenus à Whitechapel à l'automne1888, il choisit de faire oeuvre d'imagination et non de chercheur.
Tous les faits relatifs aux crimes sont rigoureusement exacts mais l'intrigue est une invention. Curieux et heureux mélange.
Après tout, personne n'a jamais résolu l'affaire pourquoi ne pas imaginer une histoire, un coupable ?
Si ce n'est les héros, Mark et Eva, les personnages convoqués par l'auteur ont tous été concernés de près ou de loin par cette affaire : Oscar Wilde, Conan Doyle, John Merrick, Charles Warren, la reine Victoria, Robert Lees le médium, l'inspecteur Abberline, les cinq victimes, les suspects, les témoins... Cela rend l'écriture crédible, réaliste et puissante. L'horreur y apparaît avec plus d'éclat.
L'enquête est très maîtrisée, le lecteur est au même niveau d'information que les investigateurs, il suit les fausses pistes, nourrit de faux espoirs, reprend courage devant de nouveaux éléments, se promène dans l'East end perdu dans le fog londonnie, assiste au dénouement, ébahi et convaincu d'être allé au bout de l'enfer et de l'affaire.

Une originalité : les têtes de chapitres qui relatent toutes sortes d'atrocités historiques, à travers les âges et les continents qui ont pour effet de diluer l'horreur des crimes de Jack dans la masse infinie des infamies ordinaires. Sans en ôter la monstruosité, cela replace l'épisode en perspective de l'abomination humaine chronique.

Donc, M. Bloch ne viole pas tout à fait L Histoire ici mais il flirte avec les possibles et en tout cas, nous livre un bel enfant dans ce roman si particulier que je recommande +++
Âmes sensibles s'abstenir, les autres foncez dans la nuit, le brouillard, le sang et enjoy!
Commenter  J’apprécie          11


Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2880 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}