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Critique de fanfanouche24


Comme tous les écrits de Christian Bobin, la lecture à petites gorgées est recommandée pour savourer la densité de chaque mot... dans l'infiniment petit…dans la splendeur du quotidien et la magie de tout ce qui vit.

Hommages multiples à la vie , aux livres, à l'écriture, aux poètes, à des artistes, écrivains ou musiciens qui lui font chanter la vie : la poétesse, Marceline Desbordes-Valmore, Bach, Soulages, Marcel Jouhandeau, « le petit garçon du boucher de Guéret « , Vermeer, Ronsard, Marilyn Monroe…Kierkegaard, Jean-Baptiste Chassignet (auteur de la fin du seizième siècle), Ernst Jünger, etc.

Hommages vibrants à la femme aimée, au Père…aux êtres aimés disparus, mais présences constantes bienveillantes…auprès de « notre » auteur

« Hier en me penchant pour te cueillir une fleur dans le jardin j'ai réappris ta mort qui m'a soufflé à l'oreille : pas la peine d'une fleur, à présent je les ai toutes. »
« Je suis entré dans le cimetière. Mon père marchait à mes côtés : invisible, il allait avec moi voir sa tombe »….

Les livres de Bobin sont comme des sources rafraîchissantes… qui balayent la routine, la lassitude…Textes qui chaque fois nous mettent dans l' urgence d'un vrai regard, envers tout ce qui nous entoure du plus anodin au plus invisible. Etre conscient du miracle d'être vivant, encore et toujours…

Pour achever cette brève note de lecture, je choisis un passage qui célèbre l'écrit, les livres qui nous font traverser les siècles, nous font goûter à l'éternité…
« J'entendais des voix. J'ouvrais le livre et j'entendais des voix. Des gens se parlaient par-dessus ma tête, s'interpellaient. Ils étaient morts depuis cinq siècles et ils échangeaient des nouvelles comme deux voisins par-dessus un muret. (…)
Qui est maître de ses lectures ? Un livre nous choisit. Il frappe à notre porte. La charité, monsieur. La charité de me donner tout votre temps, tous vos soucis, toutes vos puissances de rêverie » (p.52-53)

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