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Citations sur La merveille et l'obscur (18)

Les enfants ont un privilège : on ne leur demande pas de justifier leur existence. On ne demande pas à un enfant ce qu’il fait dans la vie. On le sait bien : il joue, il pleure, il rit. Il vit – et ça suffit pour vivre.
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Aimer c'est prendre soin de la solitude de l'autre - sans jamais prétendre la combler ni même la connaître.
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2e entretien de C. Bobin avec Nelly Bouveret - "Une paire de chaussures neuves..."

(...) D'ailleurs c'est à ça qu'il devrait servir, l'art, sinon c'est inutile, du temps gâché: ouvrir notre regard sur ce qui est, sans exclusive. Fleurir notre sang. Les peintres passent des heures, passent des siècles à dessiner deux roses dans un vase, un fruit taché sur une nappe. Ils se mettent au service de plus humble, du rien des choses, de la rougeur d'une étoffe, du tremblé d'un visage. Quand on a bien appris la leçon des peintres-mais je pourrais dire la même chose des écrivains ou des musiciens-on peut aller partout trouver sa nourriture. On voit qu'il n'y a pas l'abondance d'un côté et la pauvreté de l'autre. pas l'art, la noblesse, la grandeur d'un côté, et l'insignifiance, le trivial, le quotidien de l'autre. On voit que le quotidien est l'abondance.
(p. 56)
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L'enfance est dans la vie comme une chambre éclairée dedans la maison noire. Les enfants n'aiment pas aller dormir, n'aiment pas ce congé chaque soir donné à la vie. Cette résistance au sommeil, c'est le visage de l'enfance et c'est la figure même de l'excès: poser des questions qu'aucune réponse ne viendra endormir. (p. 17)
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1er entretien de C. Bobin avec Charles Juliet

"On voit ce qu'il faut faire, dites-vous de l'adolescence, mais on ne sait pas comment ".

(...) Ce qu'il fallait être, je le voyais bien. Il fallait être quelqu'un, et pour être quelqu'un il fallait avoir avoir un nom, une maison, si possible une femme et un métier. Je voyais bien l'ensemble que ça faisait, mais je n'avais aucun désir d'y entrer. (p. 23)
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1er entretien de C. Bobin avec Charles Juliet

- Vous avez écrit une lettre à Antonin Artaud. Cette lettre a donné un livre. L'Homme du désastre.

A l'origine de cette écriture il y a une voix, et puis de la lumière. La lumière c'est celle d'un été. Accablante ,décourageante. Dans la lumière une maison pleine d'ombres. Dans le milieu des ombres, un livre d'Antonin Artaud. Sa correspondance, les lettres écrites à Rodez. Il est à l'hôpital psychiatrique. Il écrit beaucoup. A sa mère, à des amis, à des médecins. Il est dans l'humiliation physiologique, dans la misère mentale. Il demande qu'on lui envoie des colis. Et dans le même temps il écrit des lettres qui conseillent, qui orientent, qui aident. C'est quelque chose qui m'a beaucoup touché: quelqu'un qui est au plus bas de ses forces et qui éclaire des vies autour de lui. J'ai fait ce petit livre pour ça, par gratitude, pour apprivoiser la vérité de cette voix. (p. 49)
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Vous voyez : là où il ne se passe rien, il y a toujours tout ...(p. 57)
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... Les enfants ont un privilège : on ne leur demande pas de justifier leur existence. On ne demande pas à un enfant ce qu’il fait dans la vie. On le sait bien , ce qu'il fait: il joue, il pleure, il rit. Il vit - et ça suffit pour bien remplir sa vie.
On demande beaucoup plus à un adulte. On lui demande de prouver que son existence n'est pas économiquement, socialement inutile. Un enfant peut s'absenter du monde sans que cela se voit. Un adulte ne le peut pas, ou bien il faut qu'il donne un billet d'absence, un mot d'excuse. [Editions Paroles d'Aube, 1992)..
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... Les enfants ont un privilège : on ne leur demande pas de justifier leur existence. On ne demande pas à un enfant ce qu’il fait dans la vie. On le sait bien : il joue, il pleure, il rit. Il vit - et ça suffit pour vivre...
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Un enfant a une connaissance immédiate de tout. Ce qu’on lui tait, il l’entend. Ce qu’on lui cache, il le voit. Cette connaissance de l’invisible, il l’exerce partout, pour tout.
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