L'homme qui tua Lucky Luke

J'ai un peu pris les choses à l'envers mais c'est après avoir découvert "Wanted Lucky Luke" (et l'avoir énormément apprécié) que je me suis mis à découvrir "L'homme qui tua Lucky Luke" qui a été écrit en premier.

Comme pour "Wanted Lucky Luke", j'ai énormément aimé cet album. Je préfère même ce premier tome que je trouve plus abouti, plus construit et plus fort en terme de mise en scène sans que cela n'enlève en rien les qualités du tome suivant.

Dans "L'homme qui tua Lucky Luke", j'ai notamment bien aimé le fait de retrouvé tous les codes de notre cow-boy solitaire de notre enfance tout en le plongeant dans un univers western plus brutal, moins enfantin. Ca reste accessible à tous mais cet opus demeure vraiment prenant à mes yeux en terme de rythmique et son histoire, bien que classique, est très bien construite, de façon intelligente.

L'hommage à l'oeuvre de Morris est respecté tandis que Matthieu Bonhomme parvient à se l'approprier également afin d'y mettre sa propre identité. Une bande dessinée vraiment excellente qui j'espère appellera d'autres épisodes.

Je dois faire un aveu, qui en vérité ne me coûte guère, puisqu'on ne doit éprouver aucune honte à n'avoir pas tout lu, même les ouvrages désignés en tant que "grands classiques" : je n'avais avant ce jour jamais lu Lucky Luke. En revanche, je connais assez bien le genre western au cinéma, et je dois dire qu'il se trouve dans cet album, me semble-t-il, un paquet de références ! À commencer par le titre (L'homme qui tua Liberty Valance) et la couverture (le poncho de Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone), le scénario et certaines scènes qui m'en rappellent plein d'autres (l'arrivée d'un justicier dans une ville en proie à la criminalité, sa veille pour protéger de la vengeance de la population le criminel déjà mis derrière les barreaux...), les cadrages par exemple lors du duel, etc. Les auteurs des Tuniques bleues emploient aussi très souvent ce genre de références cinématographiques.
Aucune honte en effet, d'autant que maintenant que ma curiosité est piquée, tout un champ de découvertes s'est ouvert devant moi !

Un album hommage où nous découvrons un Lucky Luke différent et syrtout mort dès la première planche.
L'Homme qui tua Lucky Luke est un western, brut, graphiquement réussi. Un running gag avec cette pénurie de tabac, des flingues, des méchants, des Indiens...de l'or bien entendu. Un moment de lecture sympathique.

Enfin un auteur qui ose s'attaquer au mythe et surtout qui ose le dépoussiérer. Durant ma jeunesse, j'ai été bercé par mes lectures du pauvre cow-boy solitaire. J'avoue bien volontiers qu'il s'agissait de l'une de mes toutes premières lectures. J'ai pratiquement grandi avec Lucky Luke. Puis l'âge avançant, je me suis un peu détourné de lui car il ne changeait pas dans un monde qui a bien évolué.

Là, je retrouve un nouveau Lucky Luke qui s'est totalement adapté à notre temps. Je reconnais le formidable pari réussi de Matthieu Bonhomme tant sur le fond que sur la forme. Je ne me suis pas ennuyé avec cette lecture totalement novatrice sur un tel personnage avec un scénario qui n'a pas du tout oublié un humour omniprésent. Oui, on regrette que cela ne soit pas une nouvelle série mais juste un simple hommage.

Un super album où on découvre un Lucky Luke digne des premières histoires du cowboy solitaire.
Un peu d'humour (le running gag du tabac à roulé est excellemment trouvé), une histoire pleine d'intrigues et un cadre sombre comme il faut.
Les dessins sont réussis et malgré un Lucky Luke différent des autres albums, on reconnaître le héros épris de justice et serein (enfin presque on pourra le constater).
On aura aussi l'explication dans cet album de l'abandon du tabac par Luke, une raison très intelligemment amenée.

Lucky Luke cow-boy solitaire atterrit dans un village où deux frères se sont octroyés l'autorité et semblent faire régner la justice à leur guise... Évidemment, dès son arrivée, Lucky Luke va se confronter à eux...

Matthieu Bonhomme rend hommage à un personnage mythique, et surtout à son auteur Morris. On retrouve avec plaisir Lucky Luke. J'ai eu l'impression de suivre un personnage plus mature, peut-être par rapport aux dessins. Les couleurs sont moins criardes et donnent l'impression de personnages plus grands et adultes. Cela donne un western comme il se doit, on ne s'ennuie pas !

Vous aimez les westerns et vous aimez Lucky Luke ? Alors vous n'avez pas le choix, vous devez lire cette bande dessinée. Pourquoi ? Parce que tout ce qui caractérise un album de Lucky Luke est là, la pancarte à l'entrée de la ville, un Jolly Jumper cabot, la mention aux personnages des histoires passées, l'amitié avec les indiens, le poor lonesome cowboy. Mais il y a bien plus encore, parce que ce n'est pas seulement un album de Lucky Luke.
Vous aimez les westerns mais vous n'aimez pas Lucky Luke ? Alors vous n'avez pas le choix, vous devez lire cette bande dessinée. Pourquoi ? Parce que c'est un excellent western, âpre, désabusé, avec de la tension, des personnages complexes, un scénario sérieux, des ambiances travaillées, des personnages charismatiques, la mort au bout d'un duel, bref du bon western !
Matthieu Bonhomme propose donc une relecture d'une légende de l'Ouest made in France qui est aux albums traditionnels de Lucky Luke ce que les films comme ceux de Sergio Leone ou de Clint Eastwood sont aux films de western traditionnels. Hommage, nouvelle dimension, humanité.
Vous ai-je dit que vous deviez lire cette bande dessinée ?

Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un lucky luke... et je crois que c'est mon premier non écrit par le couple de créateur.... autant dire qu'il me manque pas mal de références.
Mais j'ai bien aimé, j'ai retrouvé le même personnage que lorsque je lisais cela beaucoup plus jeune. Toujours taiseux toujours d'une logique implacable.
Sauf que la première planche m'a laissé sous le choc .
Mais je m'en étais remise en fin de lecture

Dans cette BD, Matthieu Bonhomme se réapproprie le cow-boy solitaire.

Dans la veine de ce qu'à pu faire Guillaume Bouzard dans Jolly Jumper ne répond plus, que j'ai lu précédemment, cela ce lis indépendamment de tout autre tome.

Mais contrairement à Jolly Jumper ne répond plus qui est très humoristique (et que j'ai préféré), L'Homme qui tua Lucky Luke est beaucoup plus sérieux (et reste très bon).

Dans cette réappropriation du personnage, Matthieu Bonhomme reprend tous les codes connus de Lucky Luke et livre un BD de qualité.

Un album de Lucky Luke pas du tout comme les autres.

Un héros plus jeune, avec un Jolly jumper également rajeuni, qui arrive à Froggy Town, dans une petite ville sous la coupe d'un shérif bizarre dont les adjoints sont ses deux frères.

Un Lucky Luke qui se fait dépouiller de son arme par le shérif dès son arrivée, et qui ne peut même pas fumer une cigarette, l'épicier attend une livraison depuis des semaines ...

Attente, en fait, depuis que la diligence de livraison a été attaquée, apparemment par un indien à identifier 

Et un cowboy sans cigarette, qui ne s'est pas encore converti au brin d'herbe, ça s'énerve ... 

Envers et contre tous, aidé seulement par doc Wednesday, le médecin malade fou de poker, Lucky arrivera à démasquer cet "indien".

Un album aux réminiscences des grands western de Hollywood, on s'attendrai presque à y croiser John Wayne, James Mason ou Gary Cooper, sans aucun Dalton ni Rantanplan à l'horizon   

Un album différent, mais un album passionnant. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...