Cet album traite des émotions et des associations de couleurs, sur la question existentielle de la petite narratrice peintre en herbe :
de quelle couleur sont les bisous?
Parmi les associations, on retrouvera divers supports, certains étant sensoriels, d'autres émotionnel. Animaux, émotions, astres, éléments, objets, on trouve de tout.
J'aime l'apparence de la petite fille, qui me fait penser à Mercredi Adams avec ses couleurs sombres et sa tignasse noire. D'ailleurs, elle déteste le rose et les robes, merci à elle! ( parce les filles de ce genre sont sous-représentées en littérature jeunesse). Aussi, j'aime les associations qu'elle fait, qui sont souvent à contre-sens des stéréotypes. C'est le cas quand elle dit ne pas croire que le bleu est la couleur de la tristesse, parce que c'est la couleur de l'eau et visiblement elle aime nager. J'aime qu'elle ait pensé aux feuilles d'automne pour la couleur brune. J'aime aussi qu'elle aime les crocodiles.
J'apprécie que dans cette histoire de couleurs, on n'ait pas boudé le brun, le noir, le gris et le blanc.
Et enfin, j'aime le message de la fin, quand on voit que les bisous sont de toutes les couleurs, dans toute sorte de variantes de formes: Les bisous sont un tas de belles petites choses, c'est pourquoi ils sont donc de toutes les couleurs!
À noter que la dernière page est justement couverte de petits coeurs ( des bisous) sans couleurs: on invite le jeune lecteur à y mettre les siennes!