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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Victime de violences policières, je partais avec un a priori négatif au sujet de ce livre, mais peut-être mon comportement avait-il justifié cette répression ? Alors dès que je vois un képi, un truc bleu, un gyrophare, y a comme un demi-tour qui s'opère dans l'estomac, les lèvres se retroussent les dents du bas s'avancent, enfin celles qui me restent, et un grognement jaillit des profondeurs de mes entrailles arhgreeeeeeeuuuuu !
De plus cette bande de joyeux drilles doit raccompagner un migrant en situation irrégulière à l'aéroport de Roissy Charles de Gaules, double arhgreeeeeeeuuuuu !
Alors les premières pages je les ai lues d'un oeil, espérant secrètement que ces braves gens se prennent quelques baffes, du genre de celles qu'Astérix et Obélix mettent aux Romains. (Ouh c'est pas beau dom la vengeance ! Oui, je sais, mais je me soigne !)
Petit à petit, l'histoire humaine de ces trois flics se met en place et comment ne pas se prendre d'affection pour Virginie qui doit avorter le lendemain matin. Son couple battant de l'aile, elle trouve un peu de réconfort auprès d'un de ses collègues de travail : Aristide.
La situation qui s'ensuit me parait improbable dans la réalité mais force est de constater que l'histoire d'Hugo Boris est plutôt plaisante, s'essayant à grand coup de tendresse de nous dépoussiérer les gens qui exercent ce métier. Je ne remets pas en cause les talents de l'auteur qui grâce à sa plume émouvante à faillit m'avoir mais désolé je ne suis pas encore prêt à aller les biser.
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Ce roman à suspense, qui relate avec réalisme le quotidien de quelques policiers, ne m'a cependant pas totalement convaincue.
Certes, les descriptions sont belles.
Certes, l'humanité de ces fonctionnaires est parfaitement mise en évidence.
Certes, l'auteur s'est documenté comme il se doit.
Certes, le renvoi d'un innocent dans un pays où il risque sa vie est totalement d'actualité.
Mais de ce récit émane une certaine facilité et surtout, la fin, abrupte, "en queue de poisson" ne reflète aucunement l'annonce de la quatrième de couverture que je lis toujours, à tort ici malheureusement.
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Le thème du livre est sans aucun doute d'actualité, et pas des plus joyeux. J'ai hésité à le démarrer ayant peur d'un livre cru et très dur.

Ce n'est pas tout à fait le cas. Ou en tout cas, moins que ce que je craignais. On suit une équipe de policiers qui - en raison de circonstances exceptionnelles - ont pour mission de reconduire un homme à la frontière. J'avais peur d'un côté très désabusé, d'un monde dont le côté dur et brutal serait mis en avant et d'une lecture difficile. Le genre de livre que j'adore lire, mais qui peut déprimer si on le lit dans de mauvaises conditions.

Or, ce n'est pas tout à fait ça. Déjà, ce n'est le boulot habituel de l'équipe. le côté sentimental et humain est énormément mis en avant, tout comme les relations humaines entre les trois protagoniste. La vie personnelle de l'héroïne est également un des points clefs. Et si les personnages se demandent par moment pourquoi ils font ce boulot qui les mangent petit à petit, le ton complètement désabusé et cynique que je craignais n'y ait pas.

Si on se place à un niveau très personnel, on aborde aussi la diversité du métier de la police. Bon, j'ai trouvé ça un peu étrange que les mêmes personnes interviennent à l'intérieur de Paris et dans des maisons à côté de la forêt, en passant par la banlieue nord et l'aéroport. A part ça, on sent bien l'ambiance, et ça c'est très chouette, surtout que c'est finalement un métier que je connais peu et je pense que je ne suis pas la seule. Les scènes de flash back ou les anecdotes sont bien intégrée au récit.

C'est facile à lire et plutôt court.

Les cas de figures sont choisis pour ne pas évoquer le pire de la polémique. La femme, la maternité, la routine et l'adultère sont des thèmes très présents.

Les trois personnages principaux sont très bien décrits : la vision caricaturale que l'on voit d'emblée mais aussi leur finesses, qui nous laissent en deviner d'autre.

Le ton est très axé autour de l'introspection de l'héroïne, ce qui est par moment un peu agaçant.

Un bon moment de lecture, avec des thèmes forts abordés de manière très humaine.
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Police de Hugo Boris est une lecture sympathique mais un peu plate…je n'ai pas ressenti de grande tension pour un prétendu huis-clos et le sujet bien qu'intéressant est traité trop superficiellement selon moi. Trop de choses m'ont manqué dans cette lecture.

Le résumé était pourtant prometteur … 3 policiers dans une voiture aux côtés d'une clandestin à reconduire à la frontière pour le renvoyer dans son pays qu'il a quitté pour s'offrir une vie meilleur dans notre beau pays.

Je m'attendais à quelque chose de plus abouti, de plus fouillé sur la question de la clandestinité, du combat intérieur des policiers entre la nécessité d'accomplir leur mission et la confrontation avec la réalité de ce que vivent les étrangers chez eux et qui les pousse à partir. Mais finalement cette lecture s'est révélée bien trop linéaire, trop lisse, pas assez oppressante et même si la fin est plus porteuse d'action et donne certains éclairages c'est arrivé trop tardivement pour changer mon appréciation.

Ce qui m'a vraiment gênée c'est le point de départ, ce qui déclenche tout, comment Virginie, rien qu'en lisant le dossier du clandestin et ce qu'il avait déclaré, décide d'un coup de l'aider. J'ai trouvé que c'était trop rapide, trop survolé sans qu'on sache vraiment ce qui suscite chez la policière cette envie de mettre en jeu sa carrière pour cet homme précisément.

Ca se lit vite, ca donne une vision asse réaliste me semble-t-il de la manière dont les reconduites à la frontière se passent et les pistes éventuelles pour les empêcher mais ca ne l'a pas fait avec moi en terme de suspense, de tension et surtout d'émotions. Aucun des personnages, qu'ils soient policier ou clandestin, n'a su me toucher et je suis restée complètement hors de cette lecture que j'ai lue comme on lit un reportage. Je n'ai rien ressenti, je ne me suis pas immergée dans ce qui se déroulait sous mes yeux et mon sentiment final a été de mes dire : OK bon et alors ?!!

Une lecture rapide qui n'a pas su m'emporter, dommage !
Lien : https://mllejavottebooks.wor..
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J'ai reçu "Police" de Hugo Boris en cadeau lors du dernier pique-nique organisé à Paris par Babelio. Il n'est pas encore sorti en librairie, alors ce geste m'a touchée, démontrant une confiance en nous, les lecteurs membres de Babelio. En retour, je vous livre ici ma critique.
Le "hasard"(??) a voulu que je reçoive ce livre-là en particulier. Or il se trouve que le sujet m'intéresse car je suis sensible au sort des migrants et réfugiés, ainsi qu' au traitement qui leur est réservé dans notre pays et dont je ne suis pas très fière. Mais j'avoue que je n'avais entendu jusqu'à présent que deux types de point de vue: celui de leurs défenseurs et celui de gens franchement hostiles (que j'avais alors rejeté en bloc car haineux).
Dans ce roman, l'auteur nous livre l'évolution du point de vue de trois policiers (joliment appelés "gardiens de la paix"). J'étais donc impatiente de le lire et de le confronter à ce qu'une de mes filles m'avait rapporté il ya quelques années déjà.
Elle était alors bénévole dans une association (réputée) de défense des droits des réfugiés. le "hasard" (encore lui???) a voulu qu'elle rencontre une jeune policière dont le travail consistait à mettre des réfugiés et migrants dans l'avion pour les renvoyer chez eux.
Ma fille a poussé cette jeune femme dans ses derniers retranchements, l'obligeant à regarder en face le rôle actif qu'elle jouait dans ses expulsions. Celle-ci a fini en larmes mais comme elles ne sont jamais revues, je n'ai jamais su quelles conséquences cette conversation avait pu avoir sur sa vie professionnelle et si ses certitudes avaient été ébranlées ou pas. J'espérais donc trouver une réponse possible dans ce livre.
Les personnages principaux sont deux hommes, Aristide et Erik, et une femme, Virginie, jeune maman, mariée à Thomas, mais enceinte d'Aristide, à la veille d'une IVG.
Aristide passe son temps à faire de l'humour, de l'humour-parapluie", dit Virginie, pour ne pas voir le vide de sa vie.
Erik, droit dans ses bottes, bien noté par sa hiérarchie, obéissant et en même temps protecteur de son équipe.
Finalement, sous l'uniforme, des gens ordinaires, comme vous et moi, avec une vie banale, pas toujours simple ni gaie, une fois sortis du commissariat.
Une mission inhabituelle (ce n'est pas leur rôle) leur est confiée: il s'agit de ce que l'on appelle une "reconduite à la frontière"; le quatrième personnage est un réfugié qu'ils doivent conduire à l'aéroport.
L'histoire se déroule essentiellement dans la voiture de police. Un huis clos, pesant, étouffant, douloureux. le migrant, ne parlant pas la langue française, restera silencieux tout du long,ne comprenant pas ce qu'il se passe, craignant pour sa vie. Dans son pays d'origine, il est menacé de mort. Alors le conduire à l'aéroport signifie le conduire à l'échafaud.
D'une entorse au règlement à l'autre,car Virginie en particulier veut en savoir plus, le questionnement va devenir douloureux, va bousculer les certitudes, et amener la brigade à douter puis à tenter de se positionner mais ...... je ne veux pas annoncer le dénouement; je laisse le lecteur parcourir le même cheminement que la brigade, le laisser se poser les mêmes questions, juger en son âme et conscience.
Je terminerai par le titre: le mot POLICE écrit à l'envers , tel qu'il peut apparaître dans un rétroviseur. Cela intrigue car le lecteur se demande ce que va réfléter ce miroir, ou bien si la réalité est bien le reflet de ses propres préjugés.
Un grand merci à l'auteur d'avoir abordé ce sujet difficile et malheureusement tellement d'actualité.
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Virginie est une femme tout récemment revenue d'un congé maternité, qui travaille dans la Police. Ce métier haï par la plupart de ses concitoyens, qu'on préfère cacher dans les conversations, payé au lance-pierres, avec des horaires impossibles, où l'horreur de ce dont l'humanité est capable est dévoilée sans pudeur. Un travail difficile, éprouvant, mal considéré, dont le poids des années attaque l'âme. Il faut se blinder pour résister, se détacher de ce que l'on voit sans s'y identifier pour ne pas sombrer.

Virginie est fragilisée par sa vie privée, enceinte d'un collègue, Aristide, qui n'est pas son époux. Choisissant de ne pas mener à terme cette grossesse, l'intervention est prévue pour le lendemain matin. Voulant écourter la nuit d'attente à son maximum, elle accepté une intervention de dernière minute, hors des prérogatives habituelles de la Police. Avec le chef d'équipe Érik et Aristide, ils doivent récupérer un réfugié pour l'emmener à Roissy d'où il repartira dans son pays d'origine. Sauf que cet homme a ses secrets, qui vont apparaître dans le dossier d'intervention, lu innocemment durant le voyage Paris/Roissy.

Cette humanité refoulée, remisée au fond d'un coffre fermé à clé explose sans prévenir. Ce métier qui les bouffe, les détruits à petit feu, ils n'en peuvent plus. Insidieusement, sans vraiment s'en rendre compte, chacun leur tour ils vont tenter de retrouver une âme, cette valeur de l'humain qui avait disparu. Faut-il aveuglément suivre les ordres au détriment d'un homme qui ne cherche qu'à survivre? Doit-on briser ses rêves pour une hiérarchie qui ne vous cédera jamais un pouce de reconnaissance. Une remise en question de son passé, ses principes, son avenir. Un bon roman qui alterne les blagues, les situations de grandes tensions, de détresse, mais aussi de souffrance, puis d'amour. La mission de trop pour cette équipe. Un roman court mais intense mettant en lumière la façon dont nous percevons la police (insultes plus que respect) et leur fléau quotidien de devoir tout bonnement faire leur métier le mieux possible. Ils ne choisissent pas d'avoir le mauvais rôle, ils sont tributaires des méfaits de la population.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
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Pour moi l'étincelle n'a pas jailli de ce cours récit . Ce huit clos où l'on partage les sentiments et les humeurs de ces trois policiers d'une brigade policière parisienne chargée d'escorter un demandeur d'asile débouté vers l'Aéroport de Roissy synonyme de retour dans son pays et sans doute de brimades futures .. Une injustice criante qui a semblé touché les fonctionnaires ..Des femmes qui ont encore du mal à trouver leur place dans des unités de police très macho
Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman pourtant réaliste et qui se lit relativement vite . Peut être un manque d'identification dans les personnages . Qui sait ? Je passe .
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Je découvre cet auteur, Hugo Boris, dont j'avais entendu, ici ou là, pas mal de bien. Et effectivement : jolie surprise que ce roman, Police, écrit à l'envers sur la couverture, peut-être parce que l'auteur choisit de nous présenter l'envers du décor du métier de flic, les désillusions, l'immersion telle qu'on en perd sa vie privée et familiale, l'écoeurement face à certaines situations…

Virginie fait partie de ces flics-là, et ce soir, elle doit avec deux de ses collègues, aller chercher un migrant et l'escorter jusqu'à l'aéroport direction son pays d'origine. Mais elle lit le dossier qu'elle n'est pas censée lire : ce migrant est menacé de mort dans son pays… Que faire ? A cette situation difficile s'ajoute une autre, plus intime. Jeune maman, Virginie est enceinte de son collègue Aristide et bien décidée à avorter.

Une écriture nerveuse, originale, un rythme tendu, un style à la croisée de plusieurs genres. Un bon moment de lecture et une plume à suivre.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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Un retenu ( c'est ainsi que l'on nomme celui que l'on va mettre dans un avion pour le renvoyer dans son pays quand il est rentré en France illégalement) est escorté par trois policiers jusqu'à l'aéroport de Roissy/Charles de Gaulle. Presque banal, la routine pour certains. Mais pas pour eux trois.

Virginie, Erik et Aristide font équipe pour une mission qui n'est pas d'habitude dans leur attribution. Ce qui au départ leur semble simple, va s'avérer beaucoup plus complexe que prévu. Parce que chacun à son propre vécu, parce qu'ils sont avant tout des être humains et que ce qu'il transporte n'est pas qu'un simple colis que l'on retourne à l'envoyeur.Non, c'est un homme lui aussi, et pour eux ça change tout.

Hugo Boris, avec un roman relativement court nous ouvre les yeux sur ce que ça implique pour les uns et les autres de savoir. Savoir que ce qui est fait est peut-être injuste. car il est facile de juger quand on ne sait pas, ou que l'on ne veut pas savoir. Mais quand on sait c'est encore pire. Se pose alors la question, que faire? Faut-il faire quelque chose d'ailleurs? Est-ce que ça vaut la peine? Qu'est-ce que ça implique? Une prise de conscience qui va changer ces trois policiers, profondément, pour toujours.
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Roman dont l'intrigue est relativement simple mais qui permet malgré tout d'avoir une vraie réflexion sur la frontière entre obéissance et humanité. Trois policiers, exceptionnellement missionnés pour raccompagner un réfugié à l'aéroport, vont se retrouver face à un vrai dilemme. le retenu devant retourné dans son pays risque sa vie s'il fait ce voyage. Comment est-il possible de faire un métier sensé protéger les gens et de participer à la mort de l'un d'eux ? Tout au long du roman nous sommes pris en étau dans ce huis clos routier voulant garder une part d'humanité malgré tout.
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