L'Arrache-mots

Avec L'arrache-Mots de Judith Bouilloc nous allons entrer dans un univers de fantasy où la magie est présente de multiples façons.

Ce livre est court avec un très beau travaille d'édition : de très jolis détails dorés sur la couverture et des arabesques à toutes les pages.

J'ai vraiment apprécié les personnages de la famille d'Iliade (sa soeur et sa grand mère sont énormes !)

Après .... j'ai rencontré un gros problème .... ce mélange entre un monde imaginaire magique et de nombreuses références à des classiques littéraires comme Jean de la Fontaine, Victor Hugo, Joachim du Bellay, Racine .... pour moi ça n'avait aucune cohérence et ça m'a empêchée toute immersion dans l'histoire.

C'est comme si Frodon récitait le Corbeau et le Renard à Sam en plein Mordor....😰

Et puis le livre est trop court, tout va trop vite (Tu passes de : il est laid et infect à : je l'aime, en quelques pages) sans approfondissement, sans surprise (tu sais de suite qui est le grand méchant) et deux évènements horriblement sanglants sont gentiments insérés l'air de rien (le bébé de la servante et la vengeance de la mère de Adil)

C'est plus un joli conte mais qui n'est pas pour moi.

Attention, ce livre a reçu beaucoup d'excellents avis donc ne vous arrêtez pas forcement au mien, laissez lui sa chance (et revenez me voir pour me donnez votre ressentis)

Iliade, jeune bibliothécaire au coeur brisé, est doté d'un don peu commun : lorsqu'elle lit un texte à haute voix, celui-ci se détache de son support pour donner vie aux scènes lus. Sa vie va être bouleversée par la demande en mariage d'un inconnu dont elle ne sait qu'une chose, qu'il appartient à la famille royale. Iliade rejoint donc la cour de Babel en vue de percer le mystère de ses fiançailles...

Je n'ai pas adhéré à cette romance fantastique sur fond de littérature classique. Une intrigue politique plutôt qu'une histoire d'amour m'aurait sans doute plus convenue.

La première chose qui m'a gênée, c'est le parallèle difficile à ignorer entre ce roman et l'excellente saga La Passe-Miroir. [...]

J'ai trouvé l'héroïne assez vide. [...] Je n'ai pas réussi à saisir qui elle était, ce qui la faisait avancer. du coup, ses réactions me semblaient souvent incohérentes.

Enfin, l'univers du roman m'a semblé incomplet. Il offre de belles images, de jolies scènes. de multiples petites touches d'originalité. Mais qui ne s'assemble pas en un tableau homogène. En fait, je trouve l'univers de L'arrache-mots assez inconsistant. Une chose me pose particulièrement soucis : le manque d'informations sur le passé historique de ce monde. Cela me gêne car Iliade, jusque dans son nom, fait référence à des auteurs de notre réalité. Des poèmes d'Hugo sont cités, des extraits d'Homère disséqués, des auteurs contemporains détournés. Il y a donc une base commune entre notre monde et celui de Babel. Et cela nous est rappelé constamment à travers l'incessant name dropping d'oeuvres classiques. Mais quel est le lien entre notre monde et celui du roman ? A quel moment et pourquoi la magie a-t-elle envahie le monde ? Ce sujet n'est pas évoqué dans le récit, à aucun moment. Un trou béant omniprésent durant ma lecture. [...]
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quand on est fan de lecture, comment résister à une histoire dont le personnage sait donner vie aux mots, littéralement ?

Car c'est bien là le pouvoir de l'héroïne de ce roman, la jeune Iliade. Avec un nom comme ça, difficile de lui résister encore une fois ! Cette jeune bibliothécaire sait faire danser les mots devant elle, créant ainsi de petites scénettes en même temps qu'elle lit à voix haute. Elle mène une vie plutôt paisible, entourée de ses soeurs, jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de demande en mariage anonyme. le fiancé mystérieux offre, en échange, de payer les études des jeunes soeurs d'Iliade. L'offre est d'autant plus alléchante qu'il semblerait que cette proposition émane d'un membre de la famille royale, rien que ça ! L'excitation d'Iliade est à son comble, elle est ravie d'avoir été repérée pour ses talents, et accepte de se prêter au jeu de chercher à découvrir qui est son fiancé. Cependant, en arrivant à la cour, elle va vite être déçue, car le jeune homme ne daigne même pas dévoiler son identité, et encore moins lui adresser la parole. Mais elle veut rester, décidée coûte que coûte à démêler les fils de cette histoire décidément bien étrange.

Comme je l'ai dit plus haut, tout ce résumé met l'eau à la bouche, et j'avoue que j'aurais pu me laisser séduire très facilement par cette lecture qui réunit tout ce que j'aime : du fantastique, des sentiments et du mystère. Je dois reconnaître que je me suis un peu laissée emporter, j'ai eu du mal à poser ce livre et j'avais hâte d'aller au bout de ma lecture. Cependant, j'ai été vraiment gênée par les ressemblances beaucoup trop grandes avec la saga La Passe-Miroir, dont je vous ai déjà parlé. Je reprends un par un les points communs, pour que vous puissiez comprendre mon propos. D'abord, on a un mariage arrangé, avec un homme qui est fortement intéressé par le pouvoir de la future mariée, comme c'est le cas entre Thorn et Ophélie. On s'aperçoit d'ailleurs assez vite qu'on est dans un schéma similaire : lui veut la protéger, même s'il s'avère très maladroit à cela, et elle veut à tout prix en savoir plus sur lui, mais ne semble pas emballée par la perspective de l'épouser. Ajoutez à cela que le fiancé mystérieux présente bien des similitudes avec le personnage de Thorn : ils sont tous deux magistrats, deux hommes taciturnes, et, la cerise sur le gâteau, ils ont tous deux une blessure à l'oeil. Bref, vous le comprenez, je trouve que cela fait trop de ressemblances pour être une simple coïncidence, ou même une source d'inspiration, et cela me déçoit beaucoup.

Ma déception est d'autant plus grande que j'ai trouvé ce livre assez mal écrit. Outre plusieurs tournures assez bancales, l'autrice a eu recours à plusieurs reprises au format épistolaire. Malheureusement, comme ces lettres recouvrent des périodes où il y aurait pu avoir des plages de narration un peu longues, cela ressemble à une solution de facilité plus qu'autre chose, comme si on avait voulu éviter de s'embarrasser avec autant de narration.

Bref, ce livre est une déception pour moi alors que cela partait vraiment bien.
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Pour tout vous dire, j'ai d'abord été intéressée par ce livre à cause de ce que les lecteurs lui reprochaient : sa ressemblance avec la Passe-miroir. Et effectivement, de gros éléments sont similaires à la saga. (Jusqu'au titre qui est lui aussi un mot composé et qui définit le pouvoir de l'héroïne. Hm.)

On suit Iliade, jeune arrache-mot capable de donner vie aux histoires qu'elle lit. Elle accepte le mariage qui lui est arrangé juste parce qu'elle est intriguée, ce que je trouve assez marrant. Outre ce point, son pouvoir est sympa, c'est une bonne idée et il est utilisé tout au long de l'histoire mais le reste des personnages, y compris sa grand-mère cracheuse de feu et son mystérieux fiancé, m'ont laissé de marbre.

L'univers est très superficiel. On ne sait pas où on est, à quelle époque ou encore comment se fait-il que des gens manifestent des pouvoirs comme ça. Par contre, les auteurs que Illiade lit sont des auteurs que nous connaissons tous (Homère, Baudelaire etc.) mais aucun indice encore une fois où se trouve temporellement parlant cet univers. C'est dommage, je pense que ça aurait apporté un vrai plus à l'histoire, en vérité c'est un super filon mais pas assez exploité. Néanmoins les citations de ces auteurs sont bien choisis et j'ai aimé en découvrir certaines.

Contrairement à la Passe-miroir qui peut paraître lourd niveau descriptions, ici il n'y en a quasiment pas et les dialogues sont souvent ridicules. le fiancé d'Illiade se donne un air mystérieux, mais dès qu'il ouvre la bouche, il perd toute crédibilité. Les événements se déroulement également très vite, on a même pas le temps de réfléchir que l'événement est déjà passé et bouclé. Et la romance bat des records de rapidité, je n'ai même pas compris comment ils ont pu tomber amoureux s'ils ne se voient presque jamais. D'ailleurs, j'ai trouvé Iliade vachement méchante lors de ses premières rencontres avec son prétendant… Elle dit quand même que son prénom est un anagramme de laid et que ça lui va bien et ce juste parce qu'il a une grosse cicatrice. Franchement.

A ce stade-là de ma chronique, l'Arrache-mot me fait plus penser à une parodie de la Passe-miroir qu'à un oneshot bien écrit. J'ai donc du mal à comprendre les choix qui ont pu motiver à publier cette histoire si proche d'une autre déjà existante, sachant que ni la maison d'édition ni l'autrice ne se cachent de son inspiration de la Passe-miroir.

En conclusion, si vous n'avez pas accroché à la Passe-miroir, l'Arrache-mot est une alternative qui pourrait bien vous plaire, tout y est plus simple et en plus c'est un oneshot.
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J'ai découvert ce roman grâce à la box Mille et Un Livres, une box Young Adult qui propose tous les mois un nouveau livre YA. Ainsi, je m'attendais forcément à du YA. J'ai donc été déçue par cette lecture.
Pour moi ce n'est pas un livre YA, mais un livre jeunesse. Je m'explique :
- les choses sont extrêmement simplifiées, on a une vision presque manichéenne de la vie (les bons d'un côté, les méchants de l'autre : les gentils gagnent, les méchants perdent)
- les personnages ne sont pas assez développés, on ne sait d'ailleurs quasiment rien d'eux
- tout est beaucoup trop rapide, que ce soit dans les actions, les dialogues, ou bien l'histoire en elle-même

L'histoire est pourtant sympathique. Sur le papier, elle peut devenir géniale. Mais tout est trop rapide. Sans doute n'ai-je pas lu ce livre dans de bonnes dispositions.

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Une amourette entre la belle et la bête.