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Citations sur La Voyeuse interdite (39)

Dieu a pointé son index accusateur sur mon front, je ne dois pas sortir, eviter le regard de mon père lorsque mon sexe m'indispose, vivre cachée comme une chose dans l'ombre de ma mère, accepter les coups de martinet en me persuadant que je suis fautive. Abdication des sens, de la révolte et de la mutinerie. Triomphe de la résignation, de la passivité et de la peur.
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Le souvenir surgit dans ma chambre, m’arrache au temps, me catapulte vers des sommets étrangers, et aventurière peu téméraire, je me tiens sur le pic du passé avec dans ma gourde la moelle d’une aventure déjà vécue. Pas d’emphase ni de tromperie, juste un visage jaillissant d’un présent lointain. Ce n’est pas par complaisance que je ressuscite le passé, mais par simple désir d’éternité
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« Près de ma chambre, il y a un jardin d’hiver. Paradoxal penserez-vous dans ce pays où la chaleur ne fait jamais défaut ! A l’origine le jardin d’hiver était une belle terrasse ensoleillée ; un beau matin, mon père décida, seul, de la condamner. Motif ? Les homes de la rue pouvaient nous apercevoir !
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« Ils m’attendent. Je le sais depuis longtemps. A la main crispée de ma mère lorsque nous sortions, à ses épaules voûtées afin de dissimuler les moindres attributs féminins, à son regard fuyant devant les hordes d’hommes agglutinés sous les platanes de la ville sale, j’ai vite compris que je devais me retirer de ce pays masculin, ce vaste asile psychiatrique. Nous étions parmi des hommes fous séparés à jamais des femmes par la religion musulmane, ils se touchaient, s’étreignaient, crachaient sur les pare-brises des voitures ou dans leurs mains, soulevaient les voiles des vieillardes, urinaient dans l’autobus et caressaient les enfants. Ils riaient d’ennui et de désespoirs. p.21
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Ce matin, le soleil est plus haut. Hautain je dirais. Juché sur un trône invisible, il déverse son énergie dans ma rue qui se détache orgueilleusement du reste de la ville. Épicentre de l’aventure, c’est ici que tout se passe pour cette femme cachée derrière sa fenêtre, pour cet épicier rougeaud assis sur son tabouret, pour cet homme guettant un rideau clos, pour ces petits et petites qui courent dans un rectangle bien délimité par des bâtisses sombres et anguleuses.
On hurle, on flâne, on regarde, on triche, on vole. Et ils violent. Le reste n’existe plus ; au loin, il y a juste un port sans lumière qu’animent des sirènes lugubres, un lieu d’arrêt entre le rien et le rien,une passerelle jetée dans le vide dont personne ne connaît le bout. p. 9
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Ce matin, le soleil est plus haut. Hautain je dirais. Juché sur un trône invisible, il déverse son énergie dans ma rue qui se détache orgueilleusement du reste de la ville. Épicentre de l’aventure, c’est ici que tout se passe pour cette femme cachée derrière sa fenêtre, pour cet épicier rougeaud assis sur son tabouret, pour cet homme guettant un rideau clos, pour ces petits et petites qui courent dans un rectangle bien délimité par des bâtisses sombres et anguleuses.
On hule, on flâne, on regarde, on triche, on vole. Et ils violent. Le reste n’existe plus ; au loin, il y a juste un port sans lumière qu’animent des sirènes lugubres, un lieu d’arrêt entre le rien et le rien,une passerelle jetée dans le vide dont personne ne connaît le bout. p. 9
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Plantes vénéneuses,enfant grabataire,excroissances malignes,verrues douées de raison, pauvres gens contaminés par l'ennui et la tristesse , voilà ma famille !
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A mon tour, je baissais les yeux devant les jeunes garçons qui descendaient leurs braguettes en nous voyant ; ma mère, muette, laissait courir sur son corps cinq doigts étrangers. On ne pouvait rien dire, les femmes qui sortaient dans la rue étaient des pouffiasses ! p. 22
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Mon avenir est inscrit dans les yeux sans couleur de ma mère et les corps aux formes monstrueuses de mes sœurs : parfaites incarnations du devenir de toutes les femmes cloîtrées ! p.16
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Ce n’est plus du sang qui coule dans mes veines mais des gouttelettes de désespoir ! elles tombent du cœur, sillonnent mes entrailles et perlent mon front, elles brouillent l’espace, bouchent l’horizon et rapetissent mon avenir.
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