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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Des années que ce roman trône dans ma PAL, et dans mon inconscient je me le réservais un peu comme une gourmandise, me promettant une lecture à la fois intime et lumineuse comme peuvent en offrir les romans anglais de l'entre-deux-guerres.

Hélas, mon enthousiasme a rapidement été douché par le style abscons et souvent impénétrable d'une auteur plus maniérée que poétique. Les dialogues - très souvent décalés pour un lecteur d'aujourd'hui - usent de tournures de phrases totalement surannées qui au lieu d'apporter du charme plombent désagréablement la cohérence du récit, évoquant le plus souvent des dialogues de sourds. J'en ai relu certains plusieurs fois sans y rien comprendre.

Années 30, Londres.
Cécilia, jeune veuve, et Emmeline, jeune célibataire à la tête d'une agence de voyages, sont belles-soeurs et vivent en colocation dans une charmante maison, ordonnancée dans l'ombre par de discrètes femmes de chambres. Leurs existences sont très festives mais même si les deux jeunes femmes sont très attachées l'une à l'autre, elles ne fréquentent pas à toute force les mêmes cercles, même si, entendons-nous bien, on évolue toujours dans la gentry londonienne, classe triomphante de la période.

Côté action, il ne se passe pas grand'chose, c'est le moins qu'on puisse dire. Les parcours croisés de Cécilia et d'Emmeline, s'ils offrent deux portraits de femme prometteurs, manquent de profondeur et s'évaporent un peu plus à chaque page, au gré des états d'âmes et des vapeurs de ces dames. De même, si l'amour constitue bien la vraie trame du roman, il se dilue lui aussi dans des situations pleines de sous-entendus, écrites comme "à demi-mot" ; le lecteur en est donc réduit à une concentration laborieuse pour décrypter chaque phrase, chaque parole.

Je pense que si l'éditeur a choisi "Emmeline" comme titre (versus "To the North", en VO), c'est qu'il s'est particulièrement attaché à cette héroïne, invitant le lecteur à faire de même, au détriment de Cécilia. Emmeline est une femme au caractère indépendant qui voudrait bien croire en l'amour mais qui tombe hélas sur le mauvais cheval. Il y a bien sûr une audace à avoir mis en scène à cette époque une jeune célibataire résolument déterminée à ne pas se laisser marier par convenance et à mener sa carrière de business woman. Très moderne, férue d'aviation et de voyages, Emmeline propose en effet une image peu convenue de la femme en mutation mais son manque de consistance, accentué par l'imperméabilité du style d'Elizabeth Bowen, aura eu raison de mon intérêt.
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Récemment veuve, Cecilia rentre à Londres. Elle n'a qu'une hâte, celle de retrouver sa jeune belle-soeur, Emmeline. « Ce mariage, si bref qu'il n'avait pas perdu son caractère d'évènement, avait transformé Cecilia d'une jeune fille véhémente et mystérieuse en une veuve stupéfaite. Elle se sentait perdue dans la vie. L'incrédulité qui avait marqué son entrée dans le bonheur donnait encore le ton à sa douleur. » (p. 19) Les deux jeunes femmes partagent un logement et sont heureuses l'une auprès de l'autre.
Cecilia est audacieuse et parfois indélicate. Emmeline est plus sensible et plus romantique. Pourtant, bien que plus jeune et plus inexpérimentée, elle semble plus sage que sa belle-soeur. « le point de vue d'Emmeline était l'un des rares repères de Cecilia. » (p. 65) Mais les amours sont toujours objet de discorde dans un quotidien idyllique. Cecilia commence à fréquenter Julian, un riche oisif. de son côté, Emmeline succombe au charme de Mark Linkwater, un quadragénaire un rien butor. Insensiblement, les deux amies s'éloignent l'une de l'autre et suivent les inclinations de leur coeur.
Me voilà très déçue par ce roman et j'accuse la quatrième de couverture qui présente les dernières pages. Je me suis donc puissamment ennuyée et impatientée en lisant la première partie. Ensuite, le mal était fait et je n'ai pas réussi à m'intéresser à ce roman qui est pourtant brillamment écrit. L'indolence insolente des personnages m'a agacée. En outre, je n'ai pas retrouvé l'ambiance si particulière des années 1930, entre insouciance et inquiétude. Bref, la quatrième de couverture a gâché tout mon plaisir. Abstenez-vous de la lire !
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L »histoire est celle d'Emmeline et de sa belle-soeur Cecilia, qui vivent ensemble dans le Londres des années 30, et dont la vie tourne autour des voyages, du travail, des réceptions … L'intrigue n'est pas bien folichonne, mais le point faible est surtout le style de l'auteur – souvent lourd, décousu, avec des dialogues souvent sans queue ni tête … Peut-être est-ce du au fait que le roman a été publié en 1932, était-ce un style de narration en vogue à l'époque ?

Il est vraiment dommage que le style desserve autant le roman qui décrit les moeurs de l'époque, la pression exercée sur Emmeline qui ne veut pas se marier et gère son entreprise à parts égales avec son associé, l'envie de liberté de Cecilia qui, au fond, rêve de se remarier, les perpétuelles ingérences de leur tante/cousine par alliance qui aimerait les faire rentrer dans le droit chemin … Mais vraiment, le style décousu empêche (m'a empêchée, en tous cas) d'entrer vraiment dans l'histoire – Emmeline est beaucoup trop facile à poser et difficile à reprendre. Dommage, vraiment.
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En refermant ce livre, j'ai eu le sentiment d'avoir lu un livre assez différent de ce que le quatrième de couverture annonçait. Après réflexion, je dois bien dire que ce quatrième de couverture est très trompeur. Je m'attendais à lire un livre de Vengeance (vous noterez l'utilisation du V majuscule). Finalement, cette pseudo vengeance occupe les dernières pages du livre et n'a rien à voir avec une vengeance machiavélique qui aurait été préparée dans ses moindres détails.

Passé ce petit désagrément, ce livre ne m'a pas enchantée. Emmeline vit avec la veuve de son frère, Cécilia. Les deux jeunes femmes ont des tempéraments assez différents. Cécilia, femme extravertie, un rien manipulatrice met tout en oeuvre pour parvenir à ses fins. A l'inverse, Emmeline est une jeune fille discrète, souvent perdue dans ses pensées empreinte d'une grande naïveté. Cécilia, qui souhaite se remarier, porte son dévolu sur Julian, qui est éperdument amoureux d'elle. Elle va prendre un malin plaisir à le faire mariner. Quant à Emmeline, elle s'amourache de Markie, un homme d'affaire d'un égoïsme rare qui va se jouer d'elle et de sa naïveté.

J'ai trouvé ce livre très lent et très mou. Finalement, il ne se passe pas grand chose au cours des 322 pages qui composent ce livre. Il faut vraiment attendre la toute fin du roman (le dernier chapitre) pour que les choses se mettent en place. Dommage, car j'avais commencé cette lecture dans de bonnes dispositions!
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