Au début, j'ai rien compris à ce bouquin. Ça part dans tous les sens. Je m'attendais à lire une traduction de
l'Edda poétique, éventuellement parcourue de notes, mais pas ce truc-là. Ouais, j'ai cru qu'on avait droit seulement à quelques extraits avec beaucoup de racontage autour. Comprends que dalle. Lecture épuisante.
Après être allée me promener sur Wikipédia comme on fait sa promenade du dimanche, lorsque la foutue connexion veut bien empiéter sur la bande passante des voisins, j'ai commencé à défricher la forêt vierge.
L'Edda poétique est composée de quelques poèmes effectivement pas bien longs. Modestes soient-ils, ce que je pris pour des extraits composaient en fait la totalité d'un bref recueil poétique. Mes excuses.
Les chercheurs qui vivent et meurent pour
l'Edda poétique ont classé les poèmes en deux catégories : mythiques, épiques.
Régis Boyer, parce qu'il est au-delà de tout ça, ne se fait pas chier à reprendre la classification et nous présente le tout un peu en bordel, en essayant de faire une reconstruction linéaire de la grande mythologie nordique. Ce qui l'oblige à aller puiser dans d'autres textes (Gylfaginning, Ynglinga, des sagas diverses et variées, etc.). Ceux-ci viennent se greffer à droite à gauche des poèmes de l'Edda pour recomposer une sorte de fresque chronologique qu'on pourrait suivre selon notre bon sens logique. Ce qui échappa complètement à la mienne, de logique.
Ajoutons de plus que la traduction n'a rien de bandant. On ne sent pas le rythme épique, les coups de burin au fond de la paroi, ni rien. A l'oreille, ça flatte pas le goût du Franc français. J'ai trouvé sur Internet des traductions plus mélodieuses. Sont-elles plus justes ? Qu'en sais-je. N'est pas savant qui veut. Entre la qualité (technique) et la qualité (mélodique) il faut choisir.
Pour les bons points, disons que ce bouquin est fort utile toutefois pour toutes les informations qui enrobent le tout. A croiser avec ce que vous pourrez glaner par ailleurs.