Tes gosses ne t'appartiennent pas, leur chemin, leur expérience pour se construire, tout ça. Vivre c'est apprendre, souffrir, tomber.
Mes enfants entourent mes chevilles, comme du lierre coriace. Ils me tiennent ancrée dans leur vie. Mais la mienne de vie, où est-elle ?
Le meilleur est loin, ça n'était pas brillant, mais ça restera le meilleur. Si j'avais su, je m'en serais contentée.
Les épargner de tout. Pour eux, leur bien, leur avenir, leur bonheur.
Je suis leur servante. Ils veulent peut-être juste une maman... Je suis tout ça, et bien plus.
Ils sont moi, je suis eux. J'aurai dû être ma mère, je me serais bien occupée de moi. Être la fille de mes enfants.
Paye-t-on pour tout ce qu'on a fait endurer à sa mère en devenant mère soi-même ?
Il ne faut pas avoir d'enfants si on veut tout maîtriser, planter des tomates, c'est mieux.
Je supporte tout, je suis une mère. Les mères supportent tout, même ce qu’elles ne peuvent pas supporter, même ce qui est insupportable.