Citations sur L'Enigme de l'Atlantide (15)
Loin de se laisser enivrer par les délices, d’abdiquer le gouvernement d’eux-mêmes entre les mains de la Fortune et de devenir les jouets des passions et de l’erreur, ils savaient comprendre que tous les autres biens s’accroissent en harmonie avec la vertu et que, au contraire, quand on les recherche avec trop de zèle et d’ardeur, ils périssent, et la vertu avec eux. Aussi longtemps que les habitants de l’Atlantide raisonnèrent ainsi et conservèrent la nature divine dont ils participaient, tout leur réussit à souhait, comme nous l’avons déjà dit. Mais quand l’essence divine, par un continuel mélange avec la nature mortelle,se fut de plus en plus amoindrie, quand l’humanité l’emporta, alors, impuissants à supporter la prospérité présente, ils dégénérèrent.
L’Atlantide de Platon est donc un véritable paradis terrestre, d’une richesse et d’une beauté sans pareilles, dont l’harmonie est préservée par une organisation stable, voulue par les dieux : une royauté, ou plus exactement une fédération monarchique, se transmettant par les aînés descendants d’Atlas, le premier-né de Poséidon.
Ce paradis connaît l’abondance : tout ce dont l’homme peut rêver s’y trouve à profusion, y compris le métal fabuleux dont le secret s’est perdu à jamais : l’orichalque. « Bien des choses étaient importées du dehors, grâce à leur puissance ; mais l’île produisait la plupart de celles qui sont nécessaires à la vie; et d’abord les métaux, soit solides, soit fusibles, et celui-là même dont nous n’avons plus que le nom, mais qui était une réalité, et qu’on
extrayait de mille endroits de l’île, l’orichalque, alors le plus précieux des métaux après l’or. »
L’Atlantide est partout et elle n’est nulle part !
Nous n’avons pas toujours été ce que nous sommes. Nous ne descendons pas du singe, n’en déplaise à Darwin, mais de ces « hommes fameux » dont parle la Genèse. Nous sommes les enfants des Atlantes et des Hyperboréens. Nous sommes les fils des géants, des héros et des dieux qui, jadis, vécurent sur cette terre.
L’Atlantide ! Ce seul nom évoque la magie et le mystère de l’un des mythes les plus anciens de l’humanité. L’Atlantide, ce continent fabuleux dont de nombreuses légendes conservent la trace, aurait abrité l’une des civilisations les plus prestigieuses qu’ait jamais connues l’humanité.
Nul besoin d’être grand clerc pour prophétiser de grands malheurs à venir, cataclysmes, inondations, tremblements de terre, guerres, maladies. Ces fléaux ne sont que les justes réponses de la nature aux agressions répétées que nous lui faisons subir depuis si longtemps. Les civilisations, pas plus que les hommes, ne meurent par hasard. Leur fin est inscrite dans leurs gènes. Tout est écrit d’avance. La fin de l’Atlantide comme la fin du monde dans lequel nous vivons. Mais la mort des mondes, pas plus que celle des hommes, n’est étemelle. La mort n’est qu’un processus de purification et de renouvellement de ce qui, à trop vouloir durer, s’use.
Le déluge de Noé a été de quarante jours. Celui de l’Atlantide n’aurait duré qu’un jour et une nuit. Aujourd’hui, avec la menace atomique, le monde pourrait périr en une seconde. C’est parce que nos sociétés contemporaines sont en crise - une crise qui n’a rien d’anormal, et que les traditions anciennes expliquent et annoncent - qu’il est urgent de remonter le temps, jusqu’à l’aube de l’humanité. C’est parce que nous nous trouvons, tous, en danger de mort - qu’il s’agisse des risques de guerre, d’épidémies, de pollution, de violence ou de désespoir -, que nous devons chercher à comprendre comment et pourquoi d’autres civilisations, avant nous, vécurent et moururent. C’est parce que nous sommes mortels que nous avons le devoir de nous souvenir de l’éternité qui fut la nôtre, il y a bien longtemps
Ces civilisations lointaines étaient d’une richesse inconcevable de nos jours. Elles vivaient en permanence dans l’abondance, la sagesse et la spiritualité, gouvernées par des rois stables, appartenant à des dynasties millénaires. Elles incarnaient un modèle de société idéale, un Age d’Or révolu depuis longtemps. Une ère heureuse où l’humanité vivait en symbiose avec le monde et avec Dieu.
Non pas des sociétés primitives, mais des civilisations hautement évoluées, dont les arts, les sciences et les technologies étaient en tous points supérieurs à ceux que nous connaissons aujourd’hui. Des civilisations oubliées, remontant bien au-delà du déluge, et dont nous serions les lointains héritiers. Des mondes perdus où auraient vécu des êtres exceptionnels, à côté desquels l’homme contemporain fait médiocre figure. Des mondes mythiques, associés à des continents engloutis, et dont les noms sont synonymes de légendes : l’Atlantide, Mu, la Lémurie, Thulé, Hyperborée...
L’homme est plus ancien qu’on ne le croit. Mais de quel homme parle-t-on? S’agit-il de l’homme dit « préhistorique », ce vague cousin du singe, vêtu de peaux de bêtes et armé d’une massue, tel que nous le décrivent encore certains manuels scolaires ? L’homme civilisé, en effet, ne fait son apparition officielle dans les livres d’Histoire qu’entre le ive et le 11e millénaire avant J.-C., avec l’Ancienne Mésopotamie, les Sumériens, l’Egypte pharaonique, le royaume d’Elam (l’Iran actuel) et Babylone.