Robert BRASILLACH est un auteur dénoncé comme sulfureux du fait de son parcours politique de 1937 à sa mort en 1945, fusillé au fort de MONTROUGE. Et pourtant que de talent pour marier les mots, pour toucher l'âme dans des écrits apolitiques. c'est ce don qui a conduit nombre de ses pairs, artistes et intellectuels non suspect de collaborationnisme et renommés, parmi lesquels figurent
Paul Valéry,
Paul Claudel,
François Mauriac,
Daniel-Rops,
Albert Camus,
Marcel Aymé,
Jean Paulhan,
Roland Dorgelès,
Jean Cocteau, Colette,
Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck,
Jean Anouilh,
André Barsacq,
Jean-Louis Barrault,
Thierry Maulnier, a solliciter sa grâce auprès de général
De GAULLE, alors chef du gouvernement provisoire. Grâce refusée sous la pression des communistes.
Le talent de cet auteur et poète maudit éclate à la porte des ténèbres de la mort dans ce recueil de 26 poèmes où
Robert BRASILLACH, face à lui-même dans l'univers sonore métallique des verrous du monde carcéral pense et écrit. Pense à la France, à la vision qu'il a du peuple français déchiré et souffrrant, à Dieu. Ses mots véhiculent la douleur, une douleur qui durera au-delà de sa propre fin, qui l'accompagnera dans son cheminement vers Dieu. Et pour cela, il trouve pour chaque idée des mots profanes ou sacré qui frappent juste, qui touchent l'âme en particulier dans ses Psaumes.
Le recueil des
Poèmes de Fresnes est un ouvrages que j'ai particulièrement aimé car derrière la beauté du diable de son auteur se trouve un homme faillible. Un talent qui a failli politiquement en se trompant de cause car aveuglé par l'amour absolu qu'il éprouvait pour son pays. Les mots tuant souvent plus que les balles. Mais quel talent !
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