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Critique de jmb33320


« Lee Mellon n'avait pas l'accent du Sud. Je lui ai dit : « T'as pas tellement l'accent du Sud. »
« Exact, Jesse », répondit Lee Mellon. « Mais quand j'étais gosse, j'ai beaucoup lu Nietzsche, Schopenhauer et Kant. »
Ce qui d'une façon ou d'une autre avait dû le débarrasser de son accent du Sud. C'est du moins ce que pensait Lee Mellon. Impossible de discuter, car je n'ai jamais fait l'essai d'un accent du Sud contre les philosophes allemands. »

Jesse, le narrateur de ce roman loufoque, mais pas que, fait une rencontre décisive avec ce vagabond de Lee Mellon qui se fantasme descendant d'un général sudiste. On est pourtant bien loin du Sud : Big Sur est située en Californie, sur une bande littorale étroite et encore sauvage dans ces années 1960. Ils ont Henry Miller pour voisin.

Ils vivront dans des cabanes faites de bric et de broc, manquant de presque tout. Alcool, tabac, nourriture, sexe sont leurs obsessions. Ils flambent dès que la chance les mets en contact avec des pigeons. Les femmes ne sont pas insensibles à leur charme sauvage et musqué (ce ne sont pas de grands amateurs d'hygiène corporelle!).

C'est le premier roman de Richard Brautigan, le premier publié du moins. Je l'ai découvert avec les nouvelles « La vengeance de la pelouse » et je savais donc à quoi m'attendre : images très inventives et inattendues, humour léger teinté d'idées noires. Ces caractéristiques sont déjà entièrement là. Brautigan possédait un style tout à fait personnel, qui atteint toujours son but malgré ses moyens peu ordinaires. Si vous n'avez jamais essayé de le lire, vous passez peut-être, si vous êtes réceptif à ses étrangetés, à côté d'un écrivain majeur.
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