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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans un premier temps, je n'avais pas eu envie de lire ce livre. Je ne suis pas particulièrement friande des livres féministes et de plus, je le soupçonnais d'entrer dans la catégorie des romans "feel good"...
Mais la note globale et les bonnes critiques m'ont finalement convaincue.

Si je ne rejoins pas l'engouement espéré, j'ai néanmoins passé un moment agréable.
Parfait pour se détendre.
Mais comme je le craignais, je ne suis pas vraiment parvenue à y croire...

Inspiré de la vie de Menie Grégoire (mais cela reste un roman, pas une biographie exacte), le livre lui rend hommage et raconte comment elle est parvenue à faire parler les femmes grâce à son émission de radio, comment elle les a libérées de l'emprise de leurs maris, comment leurs vies ont été bouleversées....hum...
Il ne faut pas non plus exagérer....Les hommes nés après la guerre n'ont pas tous èté des tirans...
Je pense et j'espère qu'avant Menie Grégoire, il n'y avait pas que des femmes ignorantes et pas épanouies avec leurs conjoints....
Sûr qu'il y a eu du changement (on parle de 1968...), mais j'ai trouvé que le roman lui attribuait trop de mérite.
Ma mère l'a écoutée notamment, elle aimait ça, écouter en faisant sa couture, mais je ne pense pas que sa vie en ait été bouleversée...
Donc il y a un petit côté "trop" qui m'a agacée.

Et puis, il y a aussi des événements cousus de fil blanc...c'est le petit côté "feel good"...

Dommage car à côté de cela, il milite contre les violences faites aux femmes, encourage à parler et cela, ce n'est jamais trop en faire et cela doit être encouragé.

Une lecture agréable mais sans plus en ce qui me concerne.
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Figure médiatique des années 1970, grâce à son émission " Allo, Ménie" sur RTL, Ménie Grégoire était la grand-mère de l'autrice.
Après la déferlante "metoo", Adèle Bréau parcours sur cinq décennies la condition féminine d'une société en pleine mutation ,portée par son aïeule entre documents historiques, que sont les lettres de ses auditrices et fiction avec l'histoire de deux soeurs qui croiseront chacune Ménie.
Je connaissais seulement le nom et la renommée de l'émission, j'ai découvert une véritable féministe, une femme libre et inspirante.
Cette partie est prenante , véritable ode aux femmes.
Par contre, je n'ai pas accroché à la partie contemporaine qui raconte l'histoire de cette documentaliste, Esther qui va faire le travail de recherche sur Ménie.
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Une lecture très immersive dans les années 70 et c'était intéressant, révoltant souvent et très instructif.
Ce livre raconte l'histoire de Ménie, une femme inspirante qui s'est battue pour nos droits à nous les femmes. Et l'histoire démontre que grâce à des femmes qui ont osé parler, osé affronter un monde patriarcal, les choses ont pu évoluer.
Le récit mélange à la perfection réalité et fiction, des témoignages poignants apportent réellement du plus valu à l'histoire.
L'autrice fait un très bel hommage à sa grand-mère ainsi qu'à notre héritage de victoires féminines.
Ce ne sera pas un coup de coeur mais une lecture très intéressante ; qui je pense devrait être lue par un très grand nombre de personnes.
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Je ne connaissais pas la "dame de coeur", Ménie Grégoire, et c'est donc avec plaisir que j'ai découvert cette femme qui en a aidé des milliers d'autres, en leur donnant la parole sur RTL dans les années 70. Pendant ma lecture, j'ai beaucoup pensé à ma grand-mère, qui était, aux yeux de la société, surtout une épouse, une ménagère et une mère dévouée, avant d'être une femme. J'ai imaginé les lettres qu'elle aussi, aurait pu écrire à Ménie.

Si j'ai apprécié apprendre à connaître cette grand dame, j'ai en revanche été un peu gênée par la longueur de certains passages ennuyeux. Un roman qui est un bel hommage d'Adèle Bréau à sa grand-mère.
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Je ne connaissais absolument pas Menie Grégoire alors découvrir son personnage a été un réel plaisir, son histoire est des plus intéressantes. le début est totalement prenant, découvrir les coulisses de la radio et de la vie des femmes à cette époque est incroyable. de plus, le fait d'avoir ajouté des lettres d'auditeurs étaient tout simplement poignants (et j'aurais réellement apprécié plus de lettres). Cependant, j'ai senti un certain essoufflement vers le milieu / fin du livre, certains des passages étaient à mes yeux un peu trop longs et j'admets que l'histoire d'Esther ne m'a pas forcément convaincu. de plus, j'ai trouvé que certaines idées étaient imposées sans nous donner le loisir de réfléchir par nous-mêmes (bien que la plupart des « idées » soient similaires aux miennes je n'ai pas vraiment apprécié la tournure). Toutefois, il y a une remise en question des propos vers la fin, qui m'a beaucoup plu « est ce qu'au final j'ai [Menie] vraiment aidé ces femmes », il s'agit d'un questionnement assez intéressant et toujours actuel, « est ce que certaines causes féministes aideront non pas moi mais, les autres ».

Concernant les personnages, bien qu'Esther rajoute une certaine modernité (étant donné que c'est une femme de notre époque) je n'ai pas spécialement accroché à son histoire et c'est seulement à la fin du livre quand elle commence à « avancer » que son personnage devient plus intéressant. Pour ce qui est de Menie, contrairement à toutes les biographies que j'ai pu lire (sur d'autres personnages), celle-ci est très nuancée et c'est vraiment ce que j'ai apprécié. Elle conseille des femmes et parfois des hommes mais, sa vie à elle n'est pas forcément parfaite et comme tout le monde les conseils qu'elle applique pour les autres ne sont pas forcément suivi par la personne qui les prodigue.

Pour conclure, un très bel hommage de la petite fille de Menie ! Un livre assez nuancé et très bien écrit.
Lien : https://internal-knave-815.n..
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Intéressante lecture sur les conditions de vie des femmes de la fin des années 1950 au 1980. Leur envie d'émancipation par le travail, la contraception, la prise de parole, la sororité au travers de cette femme issue de la bourgeoisie qui a osé prendre le micro pour le tendre à toutes celles à qui ont ne donnait pas la parole à cette époque. Qui a osé abordé à la radio les problème de sexualité, de violences faites aux femmes à l'heure où le patriarcat était encore bien ancré dans les moeurs et les relations de couple. Cette biographie romancée est toute de même jalonnée de lettres et témoignages envoyés à Ménie Grégoire pour la préparation de ses émissions et qu'elle a tenu à archivé. Belles sources d'études à caractère historique et sociologique.
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Au début de ma lecture, j'ai été un peu désarçonné et même déçu. Pourquoi avoir choisi la forme du roman alors que l'histoire de Menie Grégoire est si riche et intense qu'il ne semble pas que ce soit le peine d'inventer quoi que ce soit ? Pourquoi sa propre petite-fille (l'auteure, Adèle Bréau) n'a pas préféré écrire une vraie biographie ? Autre reproche : arrivé à la page 40, je compte déjà plus de 25 personnages tous nommés. On s'y perd ! Beaucoup de ces personnages ne méritaient même pas d'être cités !
Bref, il a fallu m'accrocher mais ça en valait la peine. A la page 46, on découvre réellement Menie : on est presqu'à côté d'elle dans sa voiture, puis dans les locaux de RTL. Et ensuite on n'a plus envie de la quitter jusqu'à la dernière page.
Jusqu'à la fin du roman, on suit la grande journaliste mais aussi toutes ces femmes qui lui ont écrit ou l'ont appelée. Et on se prend une claque en apprenant concrètement ce qu'était la condition féminine dans les années 60-70.
Le lecteur comprend alors la forme romanesque qui a permis de raconter les histoires de certaines de ces femmes sans révéler leur identité. Par contre, on ne voit pas pourquoi les noms de personnages célèbres (exemple : le patron de RTL) ont été changés ?...
L'histoire de la narratrice qui fait des recherches sur Menie pour écrire un livre sur elle, cette mise en abyme artificielle, dessert aussi un peu la trame narrative.
En conclusion, un bon livre sur la "dame de coeur" et sur la condition féminine malgré les maladresses de l'auteure.
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L'heure des femmes c'est celle de Menie Gregoire qui tous les jours sur RTL anime une émission où elle donne la parole à ses auditrices. En cette année 1967 où les femmes n'ont encore que très peu voix au chapitre, le procédé est révolutionnaire et malgré son succès fulgurant Ménie ne se fera pas que des amis. Pour Mireille et sa soeur Suzanne, cette émission sera une bouffée d'oxygène qui les amènera à prendre en main leur destin. Et pour Esther qui découvre la vie de Menie 50 ans plus tard, ce sera aussi une prise de conscience de tout ce qui a changé (ou pas) dans la condition féminine.

J'ai choisi L'heure des femmes pour son sujet, n'ayant que peu entendu parler de Menie Grégoire, que je connais de nom, sans plus, et aussi pour son auteure, Adèle Bréau dont j'avais adoré La cour des grandes, une lecture légère mais tellement vraie et pleine d'humour et de peps. Malheureusement il faut avouer que je me suis copieusement ennuyée en lisant ce roman : c'est affreusement lent et sur un sujet qui aurait pu, aurait dû être inspirant, j'ai trouvé ce livre particulièrement fade. L'auteure entremêle 3 histoires, celle de Menie, épouse d'un diplomate et politicien, femme de la bourgeoisie parisienne que rien ne prédestinait à devenir une célébrité radiophonique, celle de Mireille et Suzanne, 2 soeurs symboles du manque total de liberté dans lequel vivaient encore les femmes des années 60 et enfin celle d'Esther, notre contemporaine, qui malgré tous les progrès accomplis souffre elle aussi des violences faites aux femmes. Rien n'est franchement passionnant dans ces 3 destins, surtout qu'on voit venir de très loin les divers rebondissements, l'auteure soulignant à l'envie chaque petit détail au point que j'avais deviné dès les premiers chapitres où tout cela allait nous mener. Chaque femme devient ainsi un symbole et le support de la démonstration faite par l'auteure ce qui empêche le lecteur d'y croire vraiment et de s'attacher (sans parler du suspens inexistant).

Alors que reste-t-il de ce roman qui a bien failli me tomber des mains plusieurs fois tant il ronronnait sans fait marquant de page en page ? J'y ai trouvé un intérêt purement historique, l'auteure reconstituant avec succès la vie des femmes, que ce soit celles de la campagne ou celles plus urbaines ou aisées, dans ces années 60 finissantes. Cette partie est plutôt intéressante, même si on a déjà lu beaucoup sur les combats des femmes pour le droit à l'avortement, à la contraception, la conquête de leurs libertés, on vit ici de l'intérieur ce que signifiait être une femme en 1967. Et quand comme moi on est devenue adulte bien après cette période, il est difficile de ne pas être révoltée par tout ce qui paraissait aller de soi et faire partie de la normalité, les grossesses à répétition, la soumission totale au mari, les difficultés à exercer un travail, etc, etc. Adèle Bréau nous replonge dans cette époque et pour le coup ses descriptions sonnent juste et sont passionnantes avec de nombreux petits détails nous faisant réaliser à quel point la lutte fut difficile pour conquérir petit à petit quelques libertés.

Une lecture finalement plutôt mitigée pour moi, j'ai été heureuse de découvrir l'attachant personnage de Menie dont le portrait est bien rendu par Adèle Bréau, sa petite fille, mais je suis clairement restée sur ma faim pour ce qui est de l'intrigue et du plaisir de lecture. Peut-être l'auteure était-elle trop proche de son sujet et trop impliquée pour arriver à le transcender et à en faire une vraie histoire ?
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Une plongée en nostalgie avec ce livre. J'avais une dizaine d'années, maman écoutait RTL l'après-midi et quand j'étais à la maison, j'écoutais avec elle. Je me souviens très bien de la voix de Ménie Grégoire, des thèmes traités et des termes que je ne comprenais pas ... mais je comprenais qu'il s'agissait de termes peu utilisés et je sentais, par l'attitude de ma maman, que cette émission était différente.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le texte fictionnel largement inspiré de la grand-mère de l'autrice.
Par contre j'ai trouvé tout à fait insupportable l'histoire de la narratrice avec Pietro. Pourquoi insérer dans cette fiction biographique un sujet certes pas banal mais qui à mon sens n'avait absolument rien à faire là.
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Un livre d'hommage à une grand mère célèbre par sa petite fille. Un roman récit pour nous raconter la vie et la "carrière" de Ménie Grégoire, qui a révolutionné les émissions de radio et qui dans les années 60-70-80 a fait entendre la voix des femmes et des hommes sur les ondes de RTL.
Ce texte est touchant car "il "relate le destin d'une bourgeoise, miraculeusement lancée dans une autre vie à l'aube de la cinquantaine, qui a rencontré un mouvement de société inédit et libéré la voix des femmes de toute une génération" (p91)
J'ai beaucoup apprécié comment l'auteure nous raconte la vie de plusieurs femmes, bien sûr, sa grand mère, sa vie personnelle (sa relation avec son mari, ses filles) et professionnelle (le monde de la radio, les équipes qu'elle a crée pour ses émissions), la vie d'une de ses "collaboratrices" de Ménie, puis celle plus contemporaine d'une écrivaine chargée d'écrire un livre sur Ménie Grégoire (auto portrait de la petite fille).
Ce texte permet d'aborder la vie, les évolutions de la société face aux conditions des femmes, que ce soit dans les années 60,70 jusqu'à aujourd'hui.
La lecture est plaisante, touchante, révoltante face à certaines situations et le fait d'alterner les époques, les situations permet de s'attacher à ces différentes femmes, issues de milieux différents : la société bourgeoise parisienne de Ménie Grégoire et surtout de son mari, la vie de femmes au foyer en province et une jeune femme de nos jours. le romanesque permet d'aborder des sujets difficiles et toujours malheureusement présents aujourd'hui (le droit à l'accès à l'avortement, aux études et travail pour les femmes, le rapport des femmes à leurs corps, des relations toxiques, la gestion par la police, la justice des violences faites aux femmes.
Ce livre donne aussi envie d'écouter les émissions de Ménie Grégoire (un texte hommage aux premières radios dites privées et à leur façon d'inventer de nouveaux rapports à l'auditeur ou auditrice (des radios en direct, avec intervention des auditeur(e)s, insertion des publicités dans les émissions (lues pendant les émissions et certaines fois, les "douces voix" se retenaient de ne pas rire (!!) et de lire aussi les textes qu'elle a publié. Un panorama aussi des années 60 et en particulier les années 67 et 68 avec le début de l'émancipation des femmes.
#Lheuredesfemmes #NetGalleyFrance
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