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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fin des années 60, une époque pas si reculée, la preuve j'étais déjà de ce monde, même si je n'étais pas une de ces femmes à qui s'adresse l'émission conduite par Ménie Grégoire, sur RTL, l'heure des femmes. Une émission où Ménie va surtout les écouter, et puis les conseiller, leur délivrer quelques clés, aborder des sujets tabous à la radio d'alors, la sexualité, la contraception, le plaisir féminin, la violence contre les femmes, ...
Et elle sera vilipendée, attaquée pour cela.

Adèle Bréau est sa petite-fille. Elle nous raconte sous forme romancée la vie de sa grand-mère, une femme du monde, de la bourgeoisie, dont le mari était un grand fonctionnaire, proche du gouvernement, qui aurait pu se contente de sa vie de riche oisive, qui va s'engager à corps et coeur perdus dans cette émission, soutenue par l'abondant courrier et les nombreux coups de téléphones de ces femmes à qui elle ouvre des horizons nouveaux.

J'ai été surprise de découvrir à nouveau le contexte de ces années, et de mesurer l'ignorance dans laquelle étaient maintenues la plupart des femmes d'alors, le peu de droits qu'elles avaient, leur vie passée à travailler, les enfants qui s'enchainaient sans être désirés même s'ils étaient aimés. J'ai déjà lu des romans sur cette époque, décrivant la condition féminine, mais j'ai tendance à oublier et je me réjouis à chaque fois de voir comme la société, même si elle n'est pas parfaite a progressé sur ce sujet.

J'ai beaucoup aimé dans ce roman les personnages de l'époque, surtout ceux qui gravitent autour de Ménie, celles devrais-je dire qui écoutent religieusement presque son émission. Des extraits de lettres, tous authentiques, parsèment le livre et en renforcent l'attrait. J'ai été moins convaincue par le personnage actuel, que l'autrice a mis en scène pour découvrir et raconter Ménie. Elle a voulu lui faire vivre une situation difficile, encore malheureusement très actuelle hélas, mais que j'ai trouvée ici trop survolée, un peu trop " à la mode".

Et mon intérêt a légèrement décru sur la fin du roman. Il aurait pu, à mon avis être un peu plus court. J'ai ressenti parfois sur le dernier quart un sentiment de "redites" .

Cela reste néanmoins une plongée intéressante dans la société de l'époque et la vie de cette femme, dont j'ignorais tout, même si je connaissais son nom et le titre de son émission.
J'aurais adoré partager cette lecture avec Maman.

J'ai complété cette lecture en écoutant la version audio. J'ai beaucoup apprécié l'émotion et l'empathie dégagées par les deux voix, qui se répondent, l'une pour les extraits actuels, l'une pour l'époque de Ménie. L'écoute m'a permis de ressentir plus intensément certains des sentiments éprouvés à la lecture. C'est la première fois que j'abordais un livre de ces deux manières différentes, et cela ne m'a pas semblé redondant.

Merci à NetGalley et aux éditions J.C. Lattès et Audible pour ce double partage #Lheuredesfemmes #NetGalleyFrance
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Loin de Cholet, loin d'une existence morne, Menie s'épanouit pleinement à Paris. Trois grandes filles, dont la plus jeune atteint l'âge de ne plus avoir besoin d'elle si souvent, un mari, Roger, haut fonctionnaire, qui l'aime toujours autant plus de 20 ans après leur rencontre, des amis, des réceptions, des avant-premières et un métier de journaliste dans un quotidien pour femmes. Puis, après avoir publié une série sur les femmes dans Esprit, on la nomme conférencière pour l'Alliance française tant cette série a fait grand bruit et tant les lettres de femmes ont afflué. C'est alors que Philippe, l'une de ses connaissances, presque un ami, qui vient de prendre les rênes de la plus grande radio de France, lui propose de l'intégrer à leur émission de fin de matinée...
Loin de là, à Saumur, Mireille, à peine 30 ans, est déjà mère de 6 enfants et peine à s'occuper de ses deux derniers, seulement séparés de 10 mois. Sa jeune soeur, Suzanne, elle, travaille comme bonne à Paris, dans une famille bourgeoise...
Cinquante ans plus tard, Esther a trouvé refuge à Bréhat depuis bientôt 3 mois, voulant fuir son quotidien et Pietro dont elle s'est séparée. Katell, avec qui elle a fait ses études et qui travaille pour un gros groupe d'édition, l'informe d'une mission de collecte d'info pour leur collection « Femmes d'influence » qui pourrait l'intéresser. Son sujet : Menie Grégoire...

15h, c'est l'heure des femmes. La maison est propre, les enfants sont à l'école ou font la sieste, aussi des millions d'entre elles vont prêter une attention toute particulière à ce qui se dit dans le poste de radio. Si elle en aura choqué, dérangé, bousculé certains, Menie Grégoire en aura, sans nul doute, porté, encouragé, écouté, conseillé certaines, toujours à l'écoute et sans tabou, des drames parfois se jouant en silence, des ignorances. Qui serait l'une des plus à même pour nous raconter un pan de la vie de Menie Grégoire, celle que l'on appelait La dame de coeur, que sa petite-fille, Adèle Bréau ? À travers ce roman, cette dernière relate sa vie de mère et d'épouse mais surtout son métier de journaliste et d'animatrice radio, de 1967 à 1982, répondant aux questions concernant le couple, la famille, la santé et la sexualité (sujet qui deviendra l'essence même de son émission). Elle s'attarde également sur l'histoire de deux soeurs, Mireille et Suzanne, toutes deux à une époque charnière de leur vie, et d'Esther, une jeune femme contemporaine qui va se replonger dans la vie de Menie. Elle dépeint ainsi le portrait d'une société en pleine mutation, où les femmes osent s'affirmer, questionne sur la condition féminine, la sororité, la place des femmes et les bouleversements sociétaux.
Un roman captivant, instructif et touchant...

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Elle s'appelait Menie Grégoire et c'était la grand mère de l'autrice. Elle est aussi celle qui, à la fin des années 60, a libéré la parole des femmes en proposant une émission de radio l'après-midi où aucun sujet n'était tabou : contraception, grossesse, sexualité, IVG, violences conjugales, plaisir…
Un programme où chacun pouvait se raconter, questionner, écouter, apprendre.

« Tout le monde a besoin de ça. D'une oreille, sans jugement. de quelqu'un qui puisse tout entendre, qui puisse leur répondre qu'aucun vice, aucune douleur, aucune tragédie n'est solitaire. Quelqu'un qui explique aux femmes leur corps, aux jeunes filles les réalités du couple, aux hommes les besoins de leurs épouses. »

C'est son histoire romancée qu'Adèle Bréau raconte dans ce livre. L'histoire d'une femme libre, fantasque, attentive. En parallèle, elle dessine le portrait fictif de 3 femmes à l'existence impactée par Ménie : Suzanne et Mireille, 2 soeurs contemporaines de la présentatrice, et Esther, une journaliste qui, 50 ans après, va tenter de la raconter. 3 femmes dans un monde d'homme qui vont se battre, non sans mal, pour échapper à leur condition. Une sororité vaillante. Car même si les temps ont changé depuis « Allo Menie », la lutte pour s'émanciper n'est jamais terminé. C'est ce que soulève ce récit toujours passionnant, à la plume fluide et au ton juste.
Merci à Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre de sa masse critique
https://www.instagram.com/p/Co9KeetqIzB/?igshid=YmMyMTA2M2Y=

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« Ces viols, ces avortements, ces solitudes, cette vérité crue livrée sans fards aux oreilles de millions d'inconnus » : oui, c'est grâce à Ménie Grégoire et son émission radiophonique que les femmes des années 60 et 70 ont pu enfin oser dire leur mal-être, leur souffrance aigüe ou lancinante.

Ménie Grégoire, je la connaissais de nom, car j'étais enfant à cette époque, et je me souviens qu'un jour, mon propre père a dit « Ménie Grégoire, ce n'est pas intéressant, c'est le courrier du coeur ».
Mais non ! Ménie Grégoire, ce n'est pas cela !
Ménie Grégoire, c'est davantage qu'une écoute empathique de femmes en souffrance, c'est la révélation d'une société qui ne vit que pour les hommes et par les hommes. « Elle avait poussé ses petites camarades à bouleverser les règles tacites d'une société qui tenait debout sans se poser de questions »
Ménie Grégoire a fait bouger les choses, les préjugés sensés être immuables sur les femmes et leur place dans la société : enfanter, enfanter, enfanter, être au service du mari et des enfants, c'est tout.

Ce roman qui n'en est pas un, mais plutôt une biographie romancée et chorale de cette femme hors du commun, relate le travail d'une jeune auteure qui a voulu se défaire elle-même d'une relation toxique et qui s'est sentie aidée par sa recherche sur Ménie Grégoire.
« J'aurais pu m'arrêter là, relater le destin d'une bourgeoise, miraculeusement lancée dans une autre vie à l'aube de la cinquantaine, qui a rencontré un mouvement de société inédit et libéré la voix des femmes de toute une génération. Une femme racée, intelligente et sensible qui s'est trouvée au bon endroit, au bon moment. Mais j'ai tout de suite su que je ne m'arrêterais pas là ».
Des extraits de lettres ponctuent ce travail, la narratrice disant avoir fouillé les archives de la radio pour retrouver toutes les traces de cette émission qui a changé le regard sur les femmes.
En fait, Adèle Bréau est la petite-fille de Ménie Grégoire, et elle sait ce qu'elle raconte ! Y compris la relation de Ménie avec sa famille, ses enfants, son mari.

Le livre ne s'arrête donc pas aux années 60 et 70, mais porte un regard sans concession sur notre monde d'aujourd'hui :
« Les femmes avait obtenu la contraception, le droit d'avorter, celui de travailler. Elles avaient eu ce qu'elles voulaient, elles n'allaient pas continuer d'emmerder le monde ».
C'est pour cela qu'il faut rester vigilant !
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Qui se souvient de Menie Grégoire, la journaliste à l'écoute des femmes à la radio, dans les années soixante ? C'était une émission un peu révolutionnaire pour l'époque, dans le sens où elle était programmée l'après-midi, lorsque les femmes dans leur majorité se trouvaient seules à la maison et pouvaient libérer leur parole. Menie Grégoire leur offrait une écoute bienveillante, sans jugement et pouvait aussi donner des conseils.

Adèle Bréau, la petite fille de Menie redonne vie à cette dernière dans ce roman où quatre femmes sont mises en scène, Mireille et sa soeur Suzanne, Menie elle-même, et Esther une documentaliste.

Esther sort d'une liaison destructrice et est à la recherche d'enregistrements ou de transcriptions d'enregistrements de l'émission de Menie. Mireille mère de famille nombreuse et Suzanne, toutes deux victimes de grossesses non désirées, vont petit à petit reprendre leur vie en main grâce à l'émission.
Menie, elle, anime avec coeur cette émission au succès croissant au détriment de sa vie personnelle. Il lui faut du courage pour lutter contre les idées préconçues de l'époque qui restreignent la liberté des femmes, pour affronter les attaques, les insultes et parfois les menaces. Surtout lorsqu'on parlait contraception, consentement, avortement, liberté de travailler, épanouissement personnel et sexuel.

C'est un roman témoignage intéressant qui a le mérite de rappeler ce qu'était la condition des femmes en France dans les années soixante. Ménie Grégoire y apparait comme une ouverture sur un autre monde possible, un monde qui n'est plus subi. Un portrait d'une femme en avance sur son temps sur bien des points et que fait revivre Adèle Bréau dans un livre qui se lit plutôt agréablement.
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Contrairement à de nombreux lecteurs - et surtout lectrices, je ne connaissais pas Adèle Bréau, mais je me souviens très bien de Ménie Grégoire et de son émission de l'après-midi sur RTL dans les années 1970.

Adèle Bréau a réussi à éviter les pièges d'une biographie de sa célèbre grand-mère en mettant en évidence autant le rôle qu'elle a joué dans la vie de nombreuses femmes, que son rôle au sein de sa famille bourgeoise, déstabilisée par la célébrité tardive et ô combien sulphureuse à l'époque.

Il y a certains aspects de la société des années 1960 et 1970 qui auraient mérité d'être plus approfondis et examinés d'un oeil plus critique. Son arrivée à Radio Luxembourg n'étant pas seulement dû à l'amitié entre le nouveau directeur des programmes et son mari, mais sans doute par le fait qu'aucun journaliste ou présentateur aguérri ne souhaitait se compromettre avec une émission qui présentait aussi peu de prestige et à une heure d'écoute de femmes au foyer.

Dans les années 1980, lors d'une participation à l'émission Les grosses têtes, Ménie Grégoire avait avoué que ses émissions étaient entièrement enregistrées et non diffusées en direct, étant donné parfois la violence et de la crudité de certains témoignages.
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Après avoir lu les critiques élogieuses sur ce roman, je me suis laissée tenter. Je ne connaissais Menie Grégoire que de nom. Ma grand-mère aimait écouter son émission, mais je n'en savais pas davantage. Cette biographie mêlant réalité et fiction a été écrite par la petite-fille de la journaliste.

Menie Grégoire (1919-2014) est originaire de Cholet en Maine-et-Loire. Issue d'une famille bourgeoise, elle fait des études d'histoire et d'archéologie. Mariée à un haut fonctionnaire d'État et mère de trois filles, elle décide dans les années 1960 de devenir journaliste pour la presse féminine. On lui confie ensuite une émission à la radio sur RTL dans laquelle elle donne la parole aux femmes. À l'antenne, elle évoque des sujets tabous tels que la sexualité et la contraception. Son émission s'intéresse à la vie quotidienne des femmes et leur donne la parole. Menie Grégoire devient une personnalité admirée mais elle est aussi l'objet de critiques et de moqueries.

Dans ce roman, les chapitres alternent pour nous faire découvrir les parcours de plusieurs femmes. À travers les expériences de chacune, plusieurs problématiques sont soulevées. Menie cherche à s'émanciper de l'éducation inculquée par sa mère. Elle rencontre des difficultés à concilier sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Mireille, mère de famille nombreuse et femme au foyer dans les années 1960, subit son devoir conjugal sans sourciller, son corps est épuisé par la succession des grossesses. Pour Suzanne, la soeur de Mireille, il est question de la méconnaissance de son propre corps, de l'avortement ou encore l'émancipation par la voie professionnelle. Enfin, nous découvrons aussi le personnage d'Esther, une documentariste qui effectue des recherches sur l'émission de Menie Grégoire au XXIème siècle. Esther cherche à se libérer de l'emprise d'un homme violent.

Ce roman se lit facilement. Il traite de nombreux aspects de la vie des femmes sur plusieurs décennies. C'est un sujet qui m'intéresse personnellement et me touche. Ce livre donne un aperçu du climat de la société française de la fin des années 1960. À cette époque (qui n'est pourtant pas si lointaine), la contraception est encore très mal vue, mal expliquée et n'est pas remboursée. La détresse des femmes qui enchaînent les grossesses est perceptible dans ce livre. Beaucoup de femmes mariées se croient frigides, mais en réalité, il s'agit bien souvent d'une méconnaissance, de lacunes en matière d'éducation sexuelle aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

De 1967 à 1981, l'émission Allô, Menie, va permettre aux femmes de s'exprimer, d'apprendre à mieux se connaître et à s'affirmer. Les témoignages recueillis aideront de nombreuses femmes à se sentir moins seules face à leurs problèmes. Aujourd'hui, ces archives sont des ressources intéressantes pour les études de sociologie. À noter, la journaliste donnait aussi la parole aux hommes (même s'ils étaient peu nombreux).
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L'Heure des Femmes est une lecture très prenante qui, à travers trois récits qui s'entremêlent, nous offre le portrait de Ménie Grégoire et de son influence sur la société de son époque et sur celle d'aujourd'hui.

Il y a d'abord Mireille et Suzanne, deux soeurs élevées dans une petite ville pour être de bonnes épouses et de bonnes mères, entièrement dévouées à leur famille. Leur histoire illustre de ce que pouvait le quotidien ordinaire d'une femme entre grossesses à répétition, corvées ménagères, époux à satisfaire... quand elles avaient la chance de se marier et de ne pas être considérées comme des vieilles filles décrépites passé vingt-cinq ans.
On découvre comment leur situation évolue juste parce qu'elles reçoivent enfin des informations (sur le fonctionnement de leur corps, la contraception,...) et quelques encouragements à s'émanciper, notamment grâce à l'émission de Ménie Grégoire qui leur montre que c'est possible.

Il y a aussi Esther qui, plus de cinquante ans après, se lance sur les traces de Ménie Grégoire afin de réunir la documentation pour une biographie, alors qu'elle essaie de se remettre d'une relation amoureuse avec un homme violent.
Son parcours nous fait prendre conscience que, alors que les lois, l'éducation et la société ont évolué et devraient assurer l'égalité hommes / femmes, les femmes ne sont pas à l'abri d'un compagnon abusif, d'institutions peu à l'écoute ou pire, de leur propre conception de leur place dans la famille, l'entreprise, la société...

Et puis bien sûr, il y a Ménie Grégoire, mère et épouse de la bourgeoisie parisienne, qui deviendra à la cinquantaine passée une figure médiatique controversée à cause de l'émission radio où elle donne la parole aux femmes de toutes conditions. On découvre une femme décidée à se libérer d'une éducation traditionaliste sans pour autant remettre en question le mariage ou la maternité, une femme curieuse de ce qui se passe autour d'elle dans d'une société en mutation (mai 68 n'est pas loin), une femme pleine de volonté et d'empathie désireuse de faire changer les choses.

Des trois histoires, c'est finalement celle de Ménie Grégoire qui m'a le moins plu. le récit est très fragmenté et j'ai parfois eu l'impression de redites, notamment sur la façon dont elle néglige un peu sa famille pour son émission, le tourbillon social qu'elle adore, le poids des confidences reçues...
A l'inverse, j'aurais aimé en apprendre davantage sur ce qui se passe pour les jeunes femmes des deux autres histoires. En effet, là aussi le récit est morcelé et plusieurs années peuvent être passées sous silence avant qu'on ne les retrouve alors que bien des choses se sont passées pour elles.

Je me suis cependant laissé complètement happer par ce roman qui est un très bel hommage de l'autrice à sa grand-mère.
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Ce roman offre une perspective fascinante sur l'évolution des droits des femmes à travers différentes époques, en se concentrant sur l'impact d'une émission de radio animée par Menie Grégoire. Voici un résumé des points clés :
1. Portraits de femmes à différentes époques: le roman explore les histoires de plusieurs femmes à différentes époques, toutes influencées d'une manière ou d'une autre par les émissions de radio de Menie Grégoire. Ces femmes, comme Mireille, Suzanne et Esther, représentent une diversité d'expériences et de défis rencontrés par les femmes au fil du temps.
2. L'héritage de Menie Grégoire: Menie Grégoire, animatrice de l'émission "Allô, Menie" sur RTL, est présentée comme une figure inspirante qui a abordé des sujets tabous à la radio, encourageant ainsi l'émancipation des femmes. Son courage et sa ténacité dans la discussion ouverte de questions telles que la contraception, la sexualité et les violences conjugales ont eu un impact profond sur la vie de nombreuses femmes.
3. L'entraide et l'émancipation : Les destins croisés des personnages du roman démontrent l'importance de l'entraide entre les femmes et de la prise de conscience individuelle et collective pour l'émancipation. Les émissions de radio de Menie Grégoire ont joué un rôle crucial dans cette prise de conscience, offrant aux femmes une plateforme pour s'exprimer et prendre le contrôle de leur vie.
4. L'hommage et la continuité : le roman rend hommage à Menie Grégoire en explorant son impact sur les générations suivantes, y compris sa petite-fille qui écrit le livre. En intégrant des extraits de courriers reçus par Menie Grégoire, le roman offre également un aperçu émouvant de la réalité vécue par de nombreuses femmes à l'époque.
En résumé, ce roman offre une méditation poignante sur le combat des femmes pour l'égalité et l'émancipation, tout en rendant hommage à une figure inspirante de l'histoire des médias.
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« Chère Ménie, j'en ai gros sur le coeur ».
Des lettres qui commençaient ainsi, Ménie Grégoire, « la dame de coeur » de la radio en a reçu des milliers.
Des femmes de toutes conditions, mariées, mères de familles, célibataires, elles ont toutes le même sentiment de passer à côté de leur vie, de n'être ni comprises ni respectées dans leur quotidien.
Un mari, de beaux enfants en bonne santé, une maison, que pouvait-elle demander de plus ? La majorité des hommes étaient convaincus que les femmes devaient rester à la maison.
« L'heure des femmes », c'est le milieu d'après-midi. Les maris sont au travail, les enfants à l'école. L'oreille attentive, elles prennent le temps d'écouter l'émission de Radio Luxembourg où elles existent par l'attention que leur porte Ménie Grégoire.
Adèle Bréau retrace le portrait de Ménie Grégoire, sa grand-mère, qui bien que née avec une cuillère d'argent dans la bouche, a toujours été attentives au sort de ces femmes qui n'avaient jamais été écouté.
Ménie Grégoire est arrivé sans crier gare dans l'univers machiste du journalisme et de la radio en osant parler de la sexualité des femmes, de la contraception, de l'avortement, de l'orgasme féminin, de l'amour et de la famille et de bien d'autres choses.
Adèle Bréau met en parallèle le sort des auditrices mais aussi la vie de sa grand-mère femme volontaire et déterminée.
Je me souviens très bien de ces émissions que j'écoutais parfois, mais que ma mère ne ratait jamais. Retrouver Ménie Grégoire à travers le regard de sa petite fille a été un réel plaisir.
J'ai apprécié l'écriture de l'auteure que je connaissais déjà pour avoir lu « Frangines » et « L'odeur de la colle en pot ».
« L'heure des femmes » est un roman très réussi.
Merci à NetGalley et aux Editions JC Lattès.
#Lheuredesfemmes #NetGalleyFrance
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