50 stratégies simples et efficaces dans notre enseignement quotidien, mais qu'on oublie parfois si on ne les relie pas souvent. Exemples de sujets traités: importance de l'accueil des élèves, demander si un élève va bien quand il se comporte mal, bouger beaucoup dans l'espace de la classe, sourire et encourager, donner des responsabilités aux élèves, demander la raison du comportement d'un élève, choisir d'ignorer certains comportement pour ne pas donner de l'attention négative, remercier lors de bons comportements, essayer d'avoir un contact visuel positif avec tous, détourner leur attention lors de mauvais comportements, régler les problèmes quand ils sont bénins, communiquer avec les parents rapidement, faire en sorte que l'élève se sente coupable plutôt qu'en colère (en affirmant notre déception et notre tristesse plutôt que notre colère et notre frustration).
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Introduction
«Si seulement les parents s’occupaient mieux de leurs enfants! Si
seulement le directeur agissait pour corriger les mauvais comportements des élèves! Si seulement l’enseignant qui a eu mes élèves avant moi ne les avait pas excités avant qu’ils n’arrivent dans ma classe!» Ces commentaires vous semblent familiers? Nous entendons souvent de tels propos; peut-être même nous arrive-t-il de les tenir nous-mêmes. Mais la leçon à retenir est que nous n’y pouvons vraiment pas grand-chose. Que nous soyons convaincus que les habiletés parentales de certains laissent à désirer, que notre
directeur devrait faire plus ou que nos collègues gagneraient à approfondir leurs compétences, il nous est totalement impossible de remédier à ces situations.
Le présent ouvrage porte sur des stratégies simples que vous pouvez
utiliser pour améliorer la seule chose sur laquelle vous exercez un
réel contrôle, soit votre quotidien entre les quatre murs de votre classe. Peu importent les forces extérieures, ce qui se passe à la maison ou ce qui arrive ou non dans le bureau du directeur, c’est l’enseignant qui contrôle ce qui se déroule chaque jour dans sa classe.
Mais pourquoi les élèves ne se conduisent-ils pas tout simplement correctement? En fait, il reste que nous enseignons à des jeunes et que ceux-ci se comportent comme tels. Ils ne prennent pas des décisions d’adultes, ne font pas nécessairement ce qu’il faut ni ce
qui est bon pour eux, aiment tester nos limites et, la plupart du temps, ils ne sont ni motivés intrinsèquement, ni autodisciplinés. Voilà pourquoi ils ont besoin de nous!
Pendant qu’un conférencier s’adressait à un groupe d’enseignants, l’un d’eux a levé la main, pour ensuite affirmer: «Tout ce que vous dites est bien beau, et peut-être vos suggestions fonctionnent-elles avec certains élèves, mais vous ne comprenez pas. Je n’ai aucun soutien des parents, et il m’est impossible d’enseigner à mes élèves si leurs parents ne m’appuient pas.» Le conférencier lui a ensuite posé une simple question: «Ainsi donc, vous dites que si un orphelinat ouvrait demain ses portes à côté de votre école, vous ne pourriez pas enseigner aux enfants qui s’y trouvent?» Le silence s’est alors fait dans la salle. Il serait évidemment possible d’enseigner à ces élèves.
Quand un élève agit de manière inappropriée en classe, il s’attend généralement à une certaine réaction de votre part. Conscient qu’il a un public (les autres élèves), il donne souvent un spectacle. Si, à l’instar de beaucoup d’enseignants, vous vous occupez de son cas devant son public, il est peu probable que son comportement s’améliore par la suite. En fait, cela contribue souvent à aggraver la situation.
Par contre, quand vous vous occupez de l’élève individuellement et en privé, il laisse en général tomber la plupart de ses défenses, même s’il s’agit du plus difficile des élèves. Voici l’une de nos stratégies préférées pour faire perdre à un élève (quel que soit son âge) un mauvais
comportement récurrent.