Un bandeau sur le livre situe ce roman « entre
Pierre Lemaître et
Fred Vargas » Hélas ! J'ai trouvé qu'il en était à des années lumières.
Hiver 1917 dans le village isolé de Haut-Le-Coeur. Alors qu'elle vient chercher un pot de confiture, la vieille Mélanie trouve un homme trucidé dans sa cave. Commence une enquête minutieuse et parsemée d'embûches qui nous fera plonger dans le passé sombre des nombreux personnages de ce roman tortueux et torturé.
La plupart des protagonistes de ce roman amphigourique sont des orphelins élevés par les religieuses du couvent des Ursulines. Parmi eux, Matthias Lavau devenu inspecteur de police.
Chargé de l'enquête, il va se servir de sa mémoire phénoménale ainsi que de ses souvenirs sur les habitants des lieux.
Ce crime en cache beaucoup d'autres, qui se sont déroulés dans un passé trouble, le tout assaisonné à la sauce gothique. On trouve tous les stéréotypes chers au roman gothique, à savoir des amours illicites, un couvent et ses souterrains, un comte fou vivant dans un château en ruine, une tour abandonnée dans une nature hostile, des loups mystérieux et apprivoisés, des disparitions et des secrets enfouis, tout cela dans la neige et les tempêtes d'un hiver qui semble ne jamais prendre fin.
Ces retours incessants entre passé et présent, ces fausses pistes, ces descriptions fastidieuses ont eu raison de ma patience et c'est avec soulagement que j'ai tourné la dernière page de cet imbroglio au dénouement peu convaincant.
J'ai eu quelque espoir à l'évocation de la guerre de 14/18 et des tranchées, Hélas, ce n'est qu'une courte parenthèse non étayée par de solides fondements historiques.
J'ai trouvé que les dialogues sonnaient faux et qu'ils ne reflétaient pas l'époque décrite. le style est redondant, sans aucune envergure.
Les descriptions des personnages sont d'une navrante pesanteur :
« Jeanne scruta les yeux cernés, deux billes flambant de tristesse telles des bougies mal éteintes qui vacillaient encore. Une barbe clairsemée habillait le bas de son visage creusé, et le laisser-aller qui accompagne le chagrin dans ses errements avait eu raison de plusieurs dents. »
Bref, ce roman n'était pas fait pour moi et c'est une déception.
Je remercie les éditions Seuil et Babelio pour cette lecture