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3,7

sur 275 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1917, une bourgade de cinq cents âmes nichée au coeur de la Bourgogne. C'est dans une cave du village, celle de sa belle-mère, que Thomas Sorel git la gorge grande ouverte. Il a été égorgé comme un cochon ! Personne ne semble regretter cette ordure de première classe, sa mort au contraire est une bénédiction pour un paquet de gens, mais quelqu'un s'est chargé de ce sale boulot et l'inspecteur Matthias Lavau, quel que soit son soulagement, se doit d'arrêter le coupable.
Ce premier roman est une réussite, il contient tous les ingrédients d'un bon polar. L'intrigue est bien menée. Beaucoup de personnes pouvaient en vouloir à la victime, l'enquête s'annonce difficile, les suspects sont nombreux. L'atmosphère à l'ombre du couvent des ursulines est glaçante, la mère supérieure détient des secrets. Nous sommes au début de la police scientifique. Entre haine et vengeance, que s'est-il vraiment passé il y a 40 ans ? Les fantômes finissent toujours par ressurgir du passé. Finalement tout le monde possède des informations dissimulées depuis bien trop longtemps y compris Esther Louve l'assistante de l'inspecteur Lavau.
Je remercie les éditions Seuil et Babelio pour leur confiance.

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Un premier roman original et prenant mais comparer dans le bandeau l'auteure à Fred Vargas ou Pierre Lemaitre n'est pas justifié et un peu exagéré !

Ce livre présente à la fois des qualités et des défauts, je trouve. Certes, il arrive à créer une ambiance particulière, en cette période de première guerre mondiale, dans le froid hivernal de la Bourgogne. Mais les descriptions du paysage sonnent souvent faux, semblent peu naturelles, trop recherchées. Elles contrastent d'ailleurs avec les paroles ou les pensées des personnages, crues et acérées, de même que l'analyse des morts.

L'enquête , après le meurtre violent de Sorel, détesté de tous dans le village, est intéressante car il y a de nombreux suspects, et les débuts de la police scientifique ( empreintes digitales, fiches anthropométriques) sont bien décrits. le fil reliant le passé au présent est quand même fort tortueux.

Ce qui a retenu mon attention, ce sont les personnages. le policier, Matthias, est complexe, et son assistante Esther bien mystérieuse. Et on s'étonne de cette appartenance de presque tous les protagonistes au couvent des Ursulines, où ils ont grandi en tant qu'orphelins, sous la coupe de Soeur Marie.

Malgré certaines réticences, j'ai apprécié de découvrir cette auteure et je remercie Babelio et les éditions Seuil pour cet envoi.
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Un petit problème oculaire m'a empêché de lire ce livre plus rapidement mais l'honneur est sauf, le délai est respecté et je remercie Babelio et les Editions Seuil Cadre Noir pour cet envoi dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.

Une très belle couverture reprenant l'image d'un loup, fil conducteur de ce roman, et dont les teintes bleutées annoncent l'atmosphère froide et sinistre de ce récit. Nous sommes à la fin de la Grande Guerre, dans un petit village de France. L'hiver rude et long alourdit le quotidien des habitants qui s'échinent à ne pas mourir de faim. D'autant plus que l'orphelinat géré par la prieure Marie abrite de nombreux orphelins ou enfants abandonnés. Marie, la mère supérieure au grand coeur en a vu passer des enfants démunis, les a aimés et pardonnent à ceux qui ont préféré choisir une route empreinte de cruauté et de cupidité. Et justement, un de ces derniers vient d'être trouvé dans une cave, égorgé.
Méchant comme une teigne durant toute sa vie, personne ne le pleure. Pourtant, meurtre, il y a eu. L'Inspecteur Lavau sera chargé de l'enquête malgré ses ressentiments envers la victime qu'il connaissait bien, comme il connaît chaque habitant du village, ayant été lui-même pensionnaire de l'orphelinat depuis sa naissance.

La forêt, aussi sombre que les secrets des personnages, renferme de biens lourds mystères et au fur et à mesure de la lecture, les destins entrecroisés vont se dévoiler, dans toute leur tragédie.
Un bon roman noir, efficace.

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1917. Un matin, à cinq heures, une vieille femme, Léonie, se rend discrètement dans sa cave, située à plusieurs ruelles de sa maison. En raison des restrictions, personne ne doit savoir qu'elle cache de la nourriture. Elle constate que le cadenas de son local est ouvert et accuse son étourderie. Une terrible odeur l'accueille et elle bute sur un obstacle : le corps de T.S Sorel. Il a été égorgé.


Comme beaucoup d'habitants de Haut-de-Coeur, elle se réjouit de ce décès. Matthias Lavau est chargé de l'enquête. Formé à Paris, puis à Lyon, son principal atout est sa mémoire : il connaît, par coeur, des milliers de fiches répertoriées grâce à l'anthropométrie judiciaire. Lui aussi détestait le défunt, avec qui il a grandi à l'orphelinat. T.S. avait peu d'amis. Il était haï par une grande partie des villageois : les suspects sont nombreux. Dans ses investigations, l'inspecteur est secondé par l'énigmatique Esther Louve. Sur son corps, cette dernière porte les stigmates d'un passé douloureux, qu'elle s'évertue à camoufler. Son histoire semble lourde et, parfois, irrationnelle dans sa manière de l'évoquer.


L'assassinat de T.S. fait remonter de nombreux secrets dont beaucoup semblent avoir pour origine un couvent mystérieux. En effet, nombreux sont les habitants à y avoir été élevés et peu d'entre eux ont pu s'en éloigner. le lien qui les unit au lieu de leur enfance semble indéfectible. Les évènements présents sont une extension des tentacules du passé.


Différentes ambiances se mélangent dans ce roman noir. Il contient une part qui s'approche du fantastique, du suspense et, à travers la naissance de l'anthropométrie judiciaire, de la criminologie. Matthias a été formé par le créateur de la méthode : Alphonse Bertillon. Hélas, il m'a manqué la part historique que j'attendais : la quatrième de couverture indique que les faits se déroulent pendant la Première Guerre mondiale. Or, peu d'éléments permettent de le confirmer. J'ai eu l'impression de lire une histoire du Moyen Âge, transposée au début du XXe siècle.


De plus, même si le mystère est plaisant, je n'ai ressenti aucune adrénaline. Pour moi, il y avait trop d'intrigues mêlées et je ne m'attardais sur aucune. Tous les personnages sont torturés, mais tous ont des choses à se reprocher. Aussi, je ne me suis attachée à aucun, alors que j'aurais aimé, en raison de leurs épreuves, éprouver de l'empathie. Enfin, la première partie m'a paru lente. Heureusement, elle est rattrapée par la deuxième dans laquelle le rythme s'accélère. Malgré ces éléments qui m'ont manqué, le livre est agréable à lire, mais mon sentiment final est mitigé.


Je remercie sincèrement les Éditions Seuil et Babelio pour cette masse critique privilégiée.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman.

J'ai été agréablement surprise au début. Un jeune orphelin qui arrive à s'en sortir et devient policier. Il semble avoir une mémoire exceptionnelle et son assistante sort un peu du commun également.
Puis, il y a cet horrible meurtre de Thomas Sorel que tout le monde semble détester.
Beaucoup de personnages.
Beaucoup de secrets.
Beaucoup d'adultères aussi.
J'avoue m'être un peu perdue avec qui est qui et qui est avec qui.
Puis l'autrice retourne sur le passé du jeune Matthias et j'ai décroché un peu plus.
Un meurtre qui, très vite, va en faire découler d'autres.
Le passé rattrape le présent.
Au milieu de tout ça, un loup !
Est-il utile à ce roman hormis sur la couverture ? Pas certaine.

C'est un premier roman, nous dit-on, qui, pour moi, aurait gagné en force avec plus de simplicité.

Eventuellement, en début de chapitre, indiquer des dates ou le personnage que l'on suit.

Un roman noir, parfois glauque, mais avec un happy end !
Une autrice a voir sur un second roman peut-être.
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C'est autour d'un orphelinat en Bourgogne que va se dérouler l'intrigue qui mêle secrets, amours, vengeances et mystères.

Un couvent près d'un village accueille et fait grandir des enfants orphelins ou abandonnés sous la houlette de soeur Marie. Une fois adulte la plupart sont restés près du couvent dans la village à côté. C'est là que Mathias, ancien pensionnaire aujourd'hui policier, est venu s'installer après avoir fait un périple qui l'a mené à Paris et à Lyon.

On retrouve le cadavre de TS , un ancien de l'orphelinat, égorgé, dans la cave d'une vieille femme. La mort de TS ravit un grand nombre de personnes celui-ci étant des toujours un personnage peu reluisant, violent, manipulateur travaillant pour les basses-ouvres du maire.

Des suspects , il y en a , trop . Accompagné de son assistante Matias part à la chasse et devra remonter le passé pour trouver la solution.

C'est un roman qui se lit facilement, trop peut-être, rien à voir avec les auteurs inscrits sur le bandeau ce qui risque de provoquer des déceptions de lecture alors que le roman se tient. A mon goût, il manque de noirceur c'est un polar "gentil" qui frôle par moment la mièvrerie et les bons sentiments ce qui n'est pas ce que j'apprécie dans ce type de lecture. C'est une lecture qui n'est pas désagréable, une lecture légère qui se glisse bien entre deux lectures "lourdes". Il y a un petit côté "Le bureau des affaires occultesEric Fouassier" avec les. progrès. techniques de la police et les fiches Bertillon mais j'ai été bien moins séduite par cette lecture .

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Roman lu dans le cadre d'une sélection pour un prix 1er roman je n'en avais jamais entendu parlé, surprise donc de le voir autant plébiscité sur Babelio. Les malvenus se sont les enfants d'un orphelinat dans la campagne bourguignonne. Enfin retour en arrière car ces enfants sont devenus des adultes, souvent torturés avec de lourds secrets et des questions sans réponse. L'histoire débute plutôt bien, le ton est alerte on accroche vite. Ensuite c'est plus compliqué tant l'auteur ne veut rien dévoiler. Elle nous perd dans les méandres d'événements, ponctués par de nombreux personnages et de nombreux rebondissements. L'hiver est rude, l'époque encore plus. On est en 1917, la guerre est là mais peu présente dans ses pages, sauf les souvenirs sordides de deux soldats. J'ai lu l'ensemble sans ennui, mais avec un léger dégoût car c'est assez glauque. Quelques précisions étonnantes dont on ne se passerait bien. Matthias et Esther font un duo d'enquêteurs disparates et atypiques et on se demande pourquoi Matthias se promène avec un masque de cuir sans avoir vraiment de réponse. Il y a peu de personnages sympathiques et un léger passage par le fantastique, l'histoire du loup semble improbable et peu utile.
de plus l'auteure ne fait pas dans la dentelle, entre dialogues et évènements violents.
" Il pouvait être con comme tous les hommes, mais globalement il valait un peu mieux que la plupart et c'était déjà bien"
Un ensemble assez cohérent, malgré la difficulté de s'y retrouver lors de retour en arrière, pas vraiment de chronologie, lors des descriptions on pourrait se croire plutôt au moyen-âge tant la misère sociale est prégnante dans ce huis-clos étouffant.
Une histoire désespérante qui ne grandit pas l'humain.
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Ni trop d'honneur ni trop de déshonneur pour ce bouquin qui est d'une lecture agréable et d'un début prometteur.
Les malvenus sont tous les enfants recueillis par des soeurs bienveillantes dans une petite ville de Bourgogne. Certains s'en sortent , on y retrouve Lavau, un inspecteur de police qui revient au village à la suite d'un meurtre, d'autres font leur vie aux alentours de l'orphelinat, et tous sont plus ou moins impliqués ou ont tous un motif de vengeance.
Cela se passe en 1917, comme justification de cette date, des victuailles planquées , c'est mince.
Aux deux tiers du roman , comme si l'auteure sentait qu'il allait falloir arrêter bientôt, et qu'elle a encore plein d'idées plus ou moins gothiques à exprimer, une accélération s'impose et l'affaire tourne un peu au grand guignol.
C'est dommage. L'auteure en est à son troisième roman mais premier policier, gageons que pour son prochain opus elle pourra occire avec un peu moins de complications , et que la bande jaune « Entre P.Lemaître et Fred Vargas » sera plus légitime…
Merci à Babelio et aux Edts du Seuil pour cet envoi.
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L'histoire se déroule en Bourgogne en 1917. le cadavre d'un homme est retrouvé égorgé dans une cave. l'enquête va être confié à l'inspecteur Mattthias Lavau.

Dans ce village beaucoup d'habitants, qui étaient orphelins, ont été élevés par les religieuses du couvent des Ursulines. c'est le cas de l'inspecteur, mais aussi de Thomas, l'homme assassiné et d'autres.

Matthias va être assistée d'Esther pour mener l'enquête. Ils vont devoir remonter le temps et faire du lien entre toutes les pièces du puzzle. L'enquête est imprégnée de l'histoire personnelle des deux enquêteurs. Des fantômes vont ressurgir du passé. Thomas était un sale gosse puis est devenu un sale type à la solde du maire pour ses basses besognes. tout le monde a au moins une bonne raison pour le faire disparaitre.

Je n'ai pas adhéré à ce polar dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer et où il a fallu que je m'accroche pour aller au bout pour vérifier mon impression première ou découvrir de l'intérêt au fil des pages. Matthias a une mémoire extraordinaire (presque trop), il s'appuie sur sa mémorisation des fiches anthropométriques initiées par Bertillon : cela ressemble plus à un numéro de magicien. Bref, ce polar ne m'a pas marqué, les comparaisons de son autrice avec Fred Vargas et Pierre Lemaitre me semblent un peu exagérées pour l'instant. Donc à voir pour son prochain polar.



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Je souhaite tout d'abord remercier Babelio et les éditions du Seuil pour cette découverte littéraire.

Je suis malheureusement mitigée à la fin de ma lecture. J'ai trouvé extrêmement intéressant que l'auteure mette en lumière les débuts de l'utilisation des fiches anthopomorphiques, permettant de connaître si tel suspect est déjà connu pour d'autres méfaits. J'ai également apprécié les nombreuses pistes empruntées par l'enquête, les secrets et non-dits de ce petit village, ainsi que la complexité des ramifications.

Je ne me suis cependant pas attachée aux personnages et ne les ai pas trouvé particulièrement sympathiques. C'est bien dommage puisque ce point est très important pour moi lors d'une lecture. Je n'ai pas ressenti d'émotions, ni peur, ni empathie pour eux. Matthias m'a même parfois agaçée.
Je n'ai pas non plus spécialement accroché avec la plume de l'auteure. le langage parlé de la population, certaines descriptions ne sont pas vraiment à mon goût.

Cet avis m'est propre et j'ai des attentes peut-être trop spécifiques concernant mes lectures. Malgré mes petits bémols, l'enquête policière reste intéressante et je ne doute pas un instant que ce roman saura ravire d'autres lecteurs !
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