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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Daniel a toujours vécu dans la maison de départ “Edelweiss” dans lequel on créé des sortes d'hologrammes des morts pour entretenir leurs souvenirs.

Lui-même est ainsi entouré de sa mère, de son grand-père et de jeunes décédés. Leur créateur, son père lui est presque inaccessible tant il est totalement absorbé par son travail.

Un jour pourtant il va franchir le mur. Poussé à la fois par sa gouvernante qui espère l'aider à devenir un adolescent comme les autres et par un projet de création d'un nouveau décor original.

Il se rend ainsi à la fête foraine où il va faire la rencontre avec une fille qu'il perçoit comme unique…

Un roman qui parle de la mort et du deuil, de la fidélité familiale et de l'héritage mais aussi des ruptures nécessaires. La fête côtoie la mort.

L'ambiance du roman est étrange et original. Parsemé de lettres, il est tout à la fois poétique et imaginatif tout en transmettant un sentiment d'urgence et de catastrophe imminente. le regard naïf du héros porte le lecteur dans un monde construit, artificiel mais cohérent.

Un bon livre qui nous interroge sur la place que nous laissons à la mort dans la société et la nécessité de vivre avec.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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"La maison des reflets" c'est aussi l'endroit le plus plausible pour y accueillir des défunts, les voir se déplacer dans leur forme la plus naturelle et représentative comme lorsqu'ils étaient vivants.
Ce roman aborde le deuil et la mort d'une belle façon et c'est aussi une façon acceptable pour s'adapter et laisser partir les êtres chers.
Une narration très riche en émotions, une histoire d'amour  très originale malgré un début un peu mou mais cela dit une approche paranormale très intéressante et représentative sur la peur et l'acceptation de la mort. En fait tout y est pour en faire une lecture des plus agréable dans un registre qu'on aimerait proche du réel.
A noter aussi, la belle couverture de ce roman.
Une auteure à découvrir et à faire lire autour de soi, pour que la "mort" ne soit qu'une transition et non pas une fin.
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Une belle lecture assez émouvante qui nous pousse à nous questionner sur le deuil et la mort. L'auteur aborde un thème plutôt récurrent dans la littérature, la gestion du deuil, mais nous propose une vision des choses assez novatrice et j'ai envie de dire, perturbante, du moins pour moi.
Daniel Edelweiss vit dans la maison Edelweiss, une maison de départ, endroit où l'on produit des reflets plus vrai que nature de personnes décédées, on peut les voir et avoir de vraies conversations avec ces reflets. Les proches peuvent passer du temps avec ces hologrammes et pour beaucoup, c'est une façon de faire leur deuil. Daniel est donc l'héritier de cette maison, il n'a connu que cet univers, entouré de plus de reflets que de vrais vivants, alors quand sur un coup de tête il décide de sortir de cette maison, il n'imaginait pas qu'une seule rencontre pourrait bouleverser sa vision des choses à jamais...

C'est une lecture vraiment touchante qui amène beaucoup de questions éthiques sur la mort. Les reflets représentent les personnes à l'âge où elles sont mortes, ils ne vieillissent donc pas et la notion du temps qui passe est altéré dans ces conditions. L'auteure arrive très bien à argumenter le pour et le contre de ce procédé, le soutien et l'aide que ces reflets apportent aux proches se heurte à une vie vécue dans le déni et le refus de la perte. Daniel est confronté de plein fouet à ce déni car il vit en permanence avec ces reflets, celui de sa mère est présent à tout moment, comme une mère belle et bien vivante. Ses amis sont des reflets, et il ne parle pratiquement qu'avec eux...Le principe de la dernière nuit est intéressant car c'est le moment où un reflet est désactivé par ses proches car ils sentent qu'ils sont enfin prêts à dire adieu, un peu comme un enterrement à retardement. Daniel est très touchant car bien qu'il commence à prendre conscience que cette vie est purement artificielle, notamment quand côtoyer le reflet du petit Eliott commence à lui peser, il aime ces reflets comme des personnes qui font parti de sa vie à part entière. Sa rencontre avec Violette va bouleverser cet univers, et les révélations sur cette dernière vont définitivement lui ouvrir les yeux...D'ailleurs, le lieu où ils se rencontrent permet de contrebalancer l'univers assez particulier et glauque dans lequel vit Daniel, une fête foraine, quoi de mieux pour s'amuser, rire et vivre de bons moments en famille et entre amis, bien réels ?

La maison des reflets est donc un bon roman qui permet de réfléchir sur bien des aspects de la vie et de la mort, le tout avec un style simple et plutôt poétique, qui permet d'alléger un peu le thème abordé.
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Depuis 2022, des Maisons de départ ressuscitent les morts à l'aide de reflet en tout point fidèle physiquement et au caractère du défunt et qui permet d'interagir avec leur famille et amis. C'est dans ce milieu qu'à grandit Daniel. Il est l'héritier de la maison Edelweiss créé par son grand-père et créateur de reflets de renom tout comme son père.
Danièle n'interagit pas avec l'extérieur, hormis les visiteurs de la Maison Edelweiss. C'est parmi les reflets qu'il s'est fait des amis et qu'il grandit.
Il a quinze ans lorsque son père lui demande de créer son premier décor, et pour cela il décide de se rendre à la fête foraine qui vient de s'installer en bordure de la ville. Il y fait la connaissance de Violette et de sa soeur jumelle Esther. Commence alors une relation épistolaire.

Un roman que j'ai lu vite et dont j'ai apprécié l'histoire. Dan est un ado qui va découvrir l'extérieur tout en s'ouvrant aux autres. Il va devoir composer entre son amitié et son amour pour les reflets et le monde bien réel et ses relations humaines parfois compliquées.
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La famille de Daniel tient la plus ancienne maison de reflet : il s'agit de lieu où la technologie permet de recréer les hologrammes des personnes disparues pour atténuer le chagrin des proches. Daniel ne quitte jamais la maison où il vit avec son père, sa gouvernante, quelques employées et surtout les nombreux reflets qui habitent la maison dont celui de sa mère et de son grand-père. Ses meilleurs amis sont eux-même des reflets. Mais à l'adolescence, Daniel commence à réfléchir sur son monde : qu'y-a-t-il derrière les murs de sa maison ? Un jour, poussé par sa gouvernante, il sort et rencontre une jeune fille...

J'ai retrouvé avec plaisir le style épuré de Camille Brissot. Même si le thème est bien différent, j'ai par moment eu l'impression d'être de retour dans le tour du roman le vent te prendra sans doute à cause de cette position un peu en retrait du monde qu'on retrouve dans les deux romans.
Dans la maison des reflets, il est question de deuil et de la manière d'y faire face. Les hologrammes des disparus comblent un peu l'absence des disparus pourtant, ce ne sont pas vraiment eux. Daniel qui vit au milieu d'eux depuis toujours met beaucoup de temps à le comprendre.
Mais il est aussi question de mensonge, d'adolescence. On voit Daniel qui grandit, se pose des questions, remet en question tout ce qui l'entoure. Et il est aussi question de monde virtuel. On peut facilement comprendre cette idée d'hologramme. Daniel a finalement des relations avec des personnes qui n'existent pas.

Il y a une sorte d'opposition entre le rythme un peu lent du roman qui prend son temps, qui pose les choses et les nombreux retournements de situations et ce jusqu'au tout dernier moment.

Il y a de matière à réflexion dans ce roman sur notre monde, notre rapport au virtuel et à la mort. C'est très intéressant. Voilà un roman de science-fiction original !
Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Une belle lecture.
Je ne m'attendais pas du tout à ça en parcourant le 4ème de couverture, et j'ai été agréablement surpris.

L'univers est original, et ma crainte que la fin se transforme en satire de "pourquoi il ne faudra pas utiliser les technologies dans ce sens dans le futur", ne s'est pas confirmée.
Le roman est lourd en émotions mais reste léger à la lecture.

(L'univers du cirque m'a également donné envie de recommencer la lecture du "Cirque des Rêves", que je n'ai pas pu finir contre mon gré.)
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Il arrive parfois qu'une lecture vous parle autrement que simplement en tant que lecteur. Qu'elle vous touche plus loin que ce que vous avez déjà lu.
Il arrive parfois un roman qui mérite une chronique telle qu'elle reflètera tout ce qu il a su éveiller en nous. Il arrive aussi ce moment où le chroniqueur préfère ne pas l'écrire car simplement poser les mots serait déjà la dénaturer.
C'est ce que je ressens pour ce roman de Camille Brissot.
Il a trouver un écho en moi qui me trouble et me serre le ventre. le personnage de Daniel est magistral dans tout ce qu'il est et tout ce qu'il ressent. Il mérite d'être rencontré.
Alors je vais vous laisser vous faire votre propre idée car pour moi ce roman ne peut être chroniqué d'une seule voix. Chacun y trouvera un chemin différent. Peut être des réponses ou simplement un moment magique de lecture.
Ouvrez le, appréciez le ou non mais laissez le vous parler.
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Le héros habite une maison de départ, un endroit où l'on fabrique des hologrammes imitant à la (quasi?) perfection des personnes décédées. Il s'agit, grâce à la documentation fournie par les proches, de se rapprocher le plus possible de l'aspect physique du disparu, mais aussi de son caractère, de sa personnalité, de ses envies... le père du narrateur excelle dans ce domaine, il est le génie de cette maison mais il passe beaucoup plus de temps avec ces fameux reflets qu'avec son fils en chair et en os. Fils qui d'ailleurs, ne sort guère de cette maison des illusions, jusqu'au jour où il va oser s'aventurer à l'extérieur et faire une rencontre qui va assurément bouleverser sa façon de voir les choses.
Un roman très intéressant, qui pose beaucoup de question sur le deuil, les souvenirs et les rapports humains.
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Camille Brissot nous propose un récit de science-fiction proche de notre époque où la réalité virtuelle s'immisce dans notre intimité.
La première de couverture m'a attiré l'oeil et j'ai d'abord pensé que cette histoire était une histoire de fantômes avec une ambiance fantastique.
Après lecture, la première impression n'est pas loin de se confirmer la dimension fantastique en moins. Point de fantômes, mais des illusions. La frontière est mince entre ces deux concepts.
La réflexion sur le deuil, sur l'acceptation de la mort est traitée ici avec beaucoup de subtilité apportant des nuances et des points de vue différents.
Chaque personnage amène sa pierre à l'édifice. Des vérités sont révélées, on passe d'illusions en désillusions et la métaphore filée des reflets est une très belle image des faux-semblants de notre monde.
Daniel est un personnage en construction/ déconstruction, un être en questions.
Autour de lui gravite peu de personnes réelles mais présentes tout de même. le plus difficile pour lui c'est de démêler le réel de l'imaginaire pour pouvoir enfin vivre.
Un de mes personnages préféré est Madame Elia, personnage terre à terre, courageux, bien ancré dans la réalité sans être insensible elle est inflexible et juste.
J'avoue que ce texte m'a beaucoup touché et je frôle le coup de coeur car je trouve essentiel qu'un récit jeunesse ouvre l'esprit sur des questions tabous telle que celle de la mort.
De nombreuses références au passage de la vie à la mort sont présentées dans ce livre et j'ai bien apprécié ces rappels parsemés de ci delà pour nous montrer le caractère universel de cette réflexion sur l'essence même de la vie et sur la mort. le mythe d'Orphée et Eurydice, Charon et sa traversée du Styx, le tableau de Böklin...
Pour ce qui est de l'écriture de l'auteur, j'aime les descriptions de la nature qui change suivant le moment de la journée ou encore suivant les saisons.
L'exploitation qui est faite du reflet, miroir trouble allié à la gémellité. le choix d'alterner dialogues, lettres, citations, descriptions, de proposer un découpage par temps forts dans le récit avec des titres intermédiaires amène un rythme, une respiration particulière au récit qui allège le propos et lui donne sens.
C'est intelligent, fluide dans l'écriture et l'on s'attache aux personnages même les plus acariâtres. J'ai énormément apprécié cette lecture qui viendra me hanter j'en suis sûre, pour mieux me raccrocher à la réalité.
Lien : http://chrisbookine.blogspot..
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Daniel, 15 ans, a passé toute sa vie dans la Maison de départ fondée par son grand-père, Edouard Edelweiss auquel a succédé Pétro, le père de Daniel. Une maison de départ, c'est un endroit où les vivants peuvent retrouver leurs proches disparus, sous forme de « reflets », des représentations en 3D qui ressemblent, parlent et se meuvent comme s'ils étaient toujours en vie. Une illusion quasi-parfaite, à tel point que Daniel ne compte que des reflets parmi ses amis : la belle Mona et Matthias, 20 ans et aussi Elliot, décédé à l'âge de 8 ans. La mère de Daniel est également un reflet, toujours là quand il sollicite sa présence. Mme Elia, la gouvernante, s'occupe de prendre soin de lui et de l'instruire, de sorte qu'il ne connaît pour ainsi dire rien du monde extérieur.
Mais un jour son père l'invite à créer un décor pour enrichir la collection d'environnements dans lesquels évoluent les reflets. Entrevoyant une grande roue en se perchant dans un arbre du parc, il décide de se lancer à l'aventure et de découvrir la fête foraine installée dans sa ville. C'est là qu'il va rencontrer Violette, fille de forains, qui mène une vie à l'opposé de ce qu'il connait, constamment sur les routes et chaque semaine dans une autre ville. Violette lui présente sa jumelle Esther, puis ils passent la journée à se raconter leurs existences respectives. Daniel rentre chez lui la tête pleine de ses découvertes, et complètement sous le charme de la jeune fille. Mais il va s'écouler de longs mois avant qu'il parvienne à renouer le contact avec Violette, par le biais de lettres qu'il lui fait parvenir dans les villes où la foire s'arrête grâce à des visiteurs de la Maison Edelweiss. Une correspondance suivie va s'établir entre les 2 adolescents, jusqu'au jour où, un an après leur rencontre, la foire s'arrête à nouveau dans la ville de Daniel...
Le roman se déroule dans un futur assez proche pour que le lecteur puisse facilement s'y projeter, mais en même temps on y retrouve quand même une dimension fantastique : les morts que l'on peut revoir et avec qui l'on peut interagir dans le décor souhaité, jusqu'à ce qu'on décide, au bout d'un temps que l'on choisit, de les « laisser partir », cela peut faire rêver... Les personnages sont bien campés, même un peu caricaturaux parfois, entre ce père tellement absorbé par ses créations que son fils n'a pour ainsi dire pas de contacts avec lui, cette gouvernante multi-tâches qui essaie d'inculquer le sens critique à un ado complètement déconnecté du monde réel. L'interface entre ce monde réel et le manoir où règnent les reflets, c'est Daphné Maris, une journaliste qui écrit une série d'articles sur la maison Edelweiss, et qui va finir par conquérir Pétro.
La rencontre entre Violette et Daniel va servir de déclencheur à une prise de conscience progressive de celui-ci, amplifiée par les remarques critiques de Mme Elia vis-à-vis des reflets. Il se rend compte petit à petit du caractère illusoire de ceux qu'il prend pour des êtres aussi importants pour lui que les vivants. On assiste à son « mûrissement », parfois dans la douleur (par exemple lorsque Mona fait l'objet d'une cérémonie du départ), ou lorsqu'il prend conscience du caractère prévisible des réactions de sa mère.
Il est intéressant de suivre cette évolution d'un adolescent, ce moment où il bascule de l'état d'enfant qui vit au jour le jour sans remettre en cause son environnement à celui où il se questionne, doute, et décide de prendre le contrôle de son existence.
J'ai trouvé ce roman agréable à lire, assez facile mais avec un thème « accrocheur ». La fin m'a un peu déçue, je la trouve trop évidente. Je le recommanderai à partir de la 5ème. Il peut constituer le point de départ d'un débat sur la mort, le souvenir, et la façon de gérer le deuil.
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