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sur 200 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Constantin Brancusi a bel et bien réalisé une sculpture intitulée le Baiser, qui orne la tombe, au cimetière du Montparnasse à Paris, d'une jeune Russe suicidée en 1910. Et cette oeuvre, qui vaut aujourd'hui une petite fortune sur le marché de l'art, fait réellement l'objet d'un long affrontement juridique entre les ayants droit qui voudraient la récupérer pour la vendre, et l'État français qui entend en protéger l'intégrité.


Sophie Brocas s'est servi de ces faits pour imaginer, en toute liberté, un roman qui alterne entre sa version de l'histoire de Tatiana en 1910, et le combat contemporain d'une avocate fictive, qui a décidé d'empêcher l'appétit financier de l'emporter sur le respect des intentions originelles de l'artiste.


Voici donc un récit intéressant à plusieurs titres : pour l'évocation du contexte historique et artistique de la Belle Epoque, qui nous fait au passage découvrir l'anarchiste et féministe américaine Voltairine de Cleyre ; pour son double hommage, à l'artiste Brancusi d'une part, à cette jeune fille victime de la condition féminine du début du 20e siècle d'autre part ; mais surtout pour son questionnement sur la notion de propriété d'une oeuvre et de ses droits, et sur ce qu'elle implique en termes de responsabilité morale et intellectuelle au-delà de sa simple exploitation marchande.


L'auteur a choisi de nous livrer une jolie histoire à tendance plutôt sentimentale : le résultat est fluide et plaisant, même s'il tend à s'autoriser une certaine facilité parfois presque naïve. Si l'on peut regretter son relatif manque de profondeur, c'est au final un agréable et honnête divertissement, bien écrit et gentiment ficelé.


Précisions sur la sculpture le Baiser de Brancusi et le procès qui l'entoure dans la rubrique le coin des curieux, à la fin de ma chronique sur ce livre sur mon blog :
https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/06/brocas-sophie-le-baiser.html

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Stèle est pris qui croyait prendre !

Peut-on déboulonner une statue funéraire surplombant une centenaire sépulture dans un cimetière parisien sous prétexte qu'elle est aujourd'hui réclamée par des héritiers, essentiellement pour être l'oeuvre d'un artiste mondialement reconnu ?

Tel est l'argument de la matinale requête faite à Camille, avocate réputée (au caractère repoussant bien trempé), par un voisin responsable des cimetières de la capitale donc des quarante-deux mille tombes de celui de Montparnasse.

Cet argument permettra de plonger dans l'histoire de la jeune femme inhumée sous cet oeuvre d'art réalisée par Constantin Brancusi, histoire cependant fictive et romanesque comme nous le précise l'introduction de ce roman même si la sculpture, la sépulture et le bras de fer entre l'état et les héritiers sont réels (un bras de fer pour une sculpture en pierre, quel assemblage de mauvais goût !)

Plongeon dans le temps et immersion dans le paris inondé par la grande crue de 1910 pour faire la connaissance de Tania qui se dévoile à travers les pages calligraphiées de son cahier intime qu'elle entretient au quotidien, confesseur de papier et véritable ami unique de cette jeune exilée russe que loge une tante venimeuse étouffée par les convenances et les traditions (en deux mots : une vieille bique).

 Tania donc, petite nièce de Tolstoï, bannit ces conventions étriquées et, comme d'autres un Ricard, se promet le bonheur sinon rien ! Pas de compromis, pas de compromission pour celle (comme Franck) qui a du quitter sa Russie natale pour sympathiser avec les nouvelles idées révolutionnaires honnies par son aristocratique ascendance.

Si, par moments, la lecture indélicate de ce carnet intime qui n'était pas prévu être parcouru par nos yeux à l'origine fait penser au guide du routard tant l'exercice de description du vieux Paris est appuyé (et prend des airs de «bien que femme, regardez comme je m'y entends bien pour lire un plan»), il nous fait quand même étroitement pénétrer la psyché de notre jeune déracinée que les folles aventures parisiennes mèneront au Montparnasse à tombeau ouvert (facile, je le concède).

Par le truchement (je gagnais cent points si je plaçais ce mot) de ses plumeux épanchements nocturnes, nous suivrons son itinéraire d'enfant gâtée (très bon Lelouch) en rupture familiale qui, au froufrous à dentelles de soie sauvage, préférera l'austérité de bure des anarchistes et la roture des grisettes parisienne puis la bohème intellectuelle du Paris artistique du siècle naissant (je vous parle d'un temps…) ou apparaîtront Matisse, Apollinaire, Modigliani, Man Ray, Erik Satie ou le douanier Rousseau.

Bien sûr, alternant les époques comme les chapitres, nous ferons également plus ample connaissance avec l'avocate, Camille (Vénus, de son vrai prénom, ( il y a de ces parents, je vous jure!!!)), qui finira par s'intéresser à la Tania de 1910 pour combler un ‘petit vide' dans sa vie si bien organisée de solitaire travailleuse compulsive au sein d'un prestigieux cabinet international installé à Paris.

La coincée du droit finira par mettre un doigt hésitant dans l'engrenage constitué par l'histoire du monument funéraire avant de s'émouvoir pour la jeune russe au court destin tragique, évidemment (sinon, il n'y aurait pas de bouquin) ! L'engrenage se fera poupées russes, tout nouvel élément en masquant le précédent.

Ses recherches nous permettront de mieux appréhender Brancusi et son oeuvre, de le situer dans le milieu artistique d'alors à la faveur maigre (au départ) des pages internet consultées pour ingérer la généreuse genèse de l'original et génial sépulcre.

Mais c'est surtout son implication active (voire bourrine) dans le ‘sauvetage' du baiser qui m'a le plus plu par son côté thriller administratif (oui, c'est deux mots peuvent se juxtaposer, je vous jure (ne jurez pas Marie-Thérèse)).
Une implication survoltée emmenant le récit dans un élan soudain que la seule lecture du timoré  journal intime ne pouvait pas avoir, risquant même de le noyer dans une mièvrerie crue (on est en pleine inondation, je vous le rappelle).
Alors cet élan devient le média de la passion que Camille va développer pour l'artiste au départ, Brancusi devenant ensuite une métaphore, le bras armé de l'art en général qui donne sens à une vie jusque-là si terne (jeu de mot involontaire) mais qui va devenir baroque (et non barrique).
La morose Camille va se révéler, se réveiller et sortir de la coquille de sa fade banalité comme jadis, Vénus sortit des eaux.

Bon ! À chaque fois qu'un roman mélange fiction et réalité comme un mélangeur chromé Jacob Delafon l'eau froide et l'eau chaude, je reste tiède face à la lecture même bouillonnante, m'interrogeant sur la pertinence d'un tel processus.

Ne vaut-il pas mieux faire soit un travail de recherche approfondi et livrer une réelle biographie quitte à lui donner un habillage romanesque soit s'inspirer du fait réel, certes, mais pour échafauder un roman total faisant fi des protagonistes initiaux au profit de personnages totalement fictifs.

Je reste troublé par cette frontière qui ne se dessine pas, par ce fil du rasoir qui ne tranche pas entre réel et imaginé, frustré de ne savoir démêler l'intrigue romanesque de sa vérité historique. Je suis là brosse à cheveux empêtrée dans la noueuse chevelure de l'ingénue protagoniste que je devine longue et blonde comme la Nathalie de Bécaud (mais la je m'égare (de l'est)).

Un kir littéraire donc au dosage établi, une dose de vrai pour trois doses d'inventé à consommer sur le zinc des toits du baron Hausmann. (Non merci, je ne prendrai pas de cacahuètes pour ne pas prendre d'embonpoint !).
Un cocktail agréable a consommer qui a l'avantage de ne pas donner la gueule de bois (pour une statue en pierre, ce serait un comble), produit dans un style plutôt riche et assez captivant recelant quelques jolies tournures qui font oublier les quelques défauts cités plus haut (le côté GPS).

Maintenant, que dire de cette fin ouverte quelque peu expédiée, des écarts avec la réalité qui n'apportent rien au récit (la mort de Tania, la nature des héritiers, l'ambiguïté de sa relation avec le médecin...) ou du choix de la photo de couverture, belle effectivement mais racoleuse en définitive parce que  sans lien aucun avec les protagonistes et laissant imaginer un contenu plus érotique associée au titre?

Un grand huit émotionnel que ce roman aux allures de parc d'attractions finalement, réunissant plusieurs activités récréatives en un même  point unique mais de façon artificielle, fait de stuc et de toc alors que le sujet offrait tant de possibilités !

Vous rêviez d'une Hispano-Suiza, vous aurez une Chatenet sans permis !

Aussi, pour malgré tout finir en beauté et vous vissez une jolie ritournelle en tête pour le reste de la journée, je conclurai ce commentaire par un Souchon, de bon cru (comme celle de la Seine en 1910):
Je chante un baiser
Je chante un baiser osé
Sur mes lèvres déposé
Par une inconnue que j'ai croisé
Je chante un baiser
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Un roman intéressant sur un sujet original : le droit à la propriété dune oeuvre constitutive d'une pierre tombale... et ce d'autant que l'artiste aujourd'hui bien coté, Brâncusi, n'est pas d'origine française, mais a pourtant fait don de ses oeuvres à la France ...
Le roman s'articule autour de 2 visions de femmes. L'une d'origine Russe et venue en France dans les années 1910 et l'autre contemporaine.
J'ai aimé le regard de Tatiania sur les sociétés Russe et Française et en particulier sur le mouvement artistique de ce début du vingtième siècle.
J'ai regretté le style un peu facile de l'écriture .
Je pense que le sujet pouvait être plus creusé. Les amities artistiques sont survolées au profit de la bleuette à l'eau de rose.
Je suis restée un peu sur ma faim, mais l'histoire reste agréable et l'intrigue originale.
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Le Baiser de Sophie Brocas est un roman qui mélange fiction et réalité autour de la sculpture le Baiser de Constantin Brancusi.
La réalité : Au cimetière du Montparnasse à Paris il y a la tombe d'une jeune russe, Tatiana Rakoska, décédée en 1910.Sur la stèle de sa tombe est érigée la sculpture le Baiser de Constantin Brancusi. Aujourd'hui cette oeuvre est recouverte d'un coffret en bois et surveillée en permanence par la vidéo. Cette oeuvre fait l'objet de convoitise et certains souhaiteraient l'acheter, la déboulonner ou la transférer dans un musée.
La fiction : Autour de cette réalité Sophie Brocas à bâti un roman autour du journal intime de Tatiana Rakoska et de Camille Ravani , jeune femme avocate d'affaires dans un grand groupe d'avocats à Paris de nos jours.
Le voisin de palier de Camille, Marc Comard qui est directeur des cimetières parisiens lui demande d'intervenir en tant qu'avocate car il a connaissance d'un projet de descellement de l'oeuvre de Brancusi au cimetière du Montparnasse.

A travers ces deux personnages , Tatiana et Camille, Sophie Brocas va nous faire faire voyager entre les années 1910 et notre époque actuelle .
Pour les années 1910 elle va bâtir le journal intime de Tatiana qui nous apprendra les raisons de sa présence à Paris , ainsi que les raisons de la présence de cette oeuvre sur sa tombe.
Pour notre époque actuelle, Camille va partir à la recherche des héritiers de la famille de Tatiana mais aussi des héritiers de Brancusi.
Ce journal intime et cette recherche des héritiers va nous emmener dans l'aristocratie russe exilée à Paris, dans la vie de bohème des artistes parisiens .
Tatania par son journal intime va aussi nous parler de son besoin d'émancipation féminine et de liberté.
Camille à travers ces recherches va nous emmener dans le monde de la propriété des oeuvres d'art. Droit de propriété, droit moral, donation d'une oeuvre.Droits funéraire et cineraire: qui est proprietaire d'une concession - distinction entre caveau et monument funéraire .
Grâce à cet aller retour permanent entre 1910 et aujourd'hui le roman est passionnant et procure un réel plaisir de lecture et de découverte sur l'oeuvre de Brancusi et sur la propriété des oeuvres d'art.
Aller faire une visite au cimetière du Montparnasse et à Beaubourg pour voir l'atelier de Brancusi sera l'objectif d'un prochain voyage à Paris.
Un bémol sur ce roman : le côté fleur bleue de Camille et quelques facilités de scénario dont pâtit la lecture.
Raison des 3 étoiles



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Le Baiser est une fiction plaisante, bâti sur une réalité et un mystère à plusieurs pistes. Une tombe, une merveilleuse sculpture, une jeune suicidée, un artiste célèbre, une bataille juridique entre la famille de la suicidée et l'État français.
La tombe au cimetière du Montparnasse est celle de Tania Rachewskaia, aristocrate russe exilée à Paris qui mit fin à ses jours en 1910, à vingt-trois ans. La sculpture est "Le Baiser", oeuvre épurée et suggestive d'un jeune artiste roumain encore inconnu à cette époque : le désormais très célèbre et très coté Brancusi, mort en 1957 à Paris, enterré à quelques tombes d'écart de Tania. La bataille juridique entamée en 2005 par la famille contre l'État français n'est toujours pas résolue en 2020.
Sur cette histoire véridique et passionnante, Sophie Brocas bâtit un roman porté par deux héroïnes, Tania, la jeune russe, femme de passions, femme d'un autre temps et Camille, femme d'aujourd'hui, femme libérée mais si fragile sous sa carapace de juriste.
J'ai découvert avec plaisir le roman et avec intérêt l'histoire véridique. Sophie Brocas restitue avec justesse l'époque en bascule des années 1900 et les enchevêtrements du droit funéraire, de la propriété artistique, des politiques culturelles d'État.
Une seule chose me chiffonne, la fin abrupte. J'espère que la conclusion de la bataille juridique donnera lieu à une suite tout autant fantasque.


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Sophie Brocas est une excellente conteuse, capable de nous faire croire que l'histoire qu'elle a créé est parfaitement réelle.

Ce roman met en scène Camille, avocate pointilleuse dont la vie extrêmement bien réglée prend un nouveau tour lorsqu'elle est contactée par le directeur des cimetières de Paris car un marchand d'art semble vouloir s'accaparer la statue le Baiser de Constantin Brancusi qui orne la tombe de Tatiana Rachewskaïa au cimetière du Montparnasse.
La jeune femme, morte en 1910 à 23 ans et son rapport avec l'artiste éveillent très vite la curiosité de Camille qui voit là une occasion de prendre un peu le large de sa vie un brin austère.

L'histoire se raconte à deux voix. D'un côté le journal intime de Tatiana nous livre quelques informations sur la vie de la jeune russe exilée à Paris chez une tante vieux jeux. Tatiana côtoie le monde des artistes bohèmes (Brancusi donc, mais aussi Satie, Man Ray, le Douanier Rousseau). Elle goûte à cette liberté qui flotte encore dans l'air parisien et aux changements qui s'opèrent dans la société.
En parallèle, on suit l'enquête que mène Camille mais aussi sa transformation de jeune femme légèrement coincée en une personne un peu plus libre, comme si Tatiana lui transmettait un peu de sa jeune fougue.

Sophie Brocas se base sur une réalité, la statue de Brancusi est effectivement au coeur d'un imbroglio juridique, et invente autour une histoire d'amour en recréant toute une époque.

Le roman questionne sur la propriété d'une oeuvre d'art, sur sa transmission, sur la valeur marchande qu'elle représente.
A travers le portrait en miroir de Camille et Tatiana, Sophie Brocas dresse aussi le portrait de deux femmes fortes et indépendantes.
Un bon moment de lecture qui mêle habilement fiction et réalité.
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Rarement un roman m'a paru à la fois ennuyeux et intéressant.
Les parties "Camille ", m'ont semblé insipides, elles sont pourtant utiles, on y apprend ce qu'a été la vie de l'artiste Brancusi. L'image d'amour éternel que représente la statue du baiser sur la tombe de Tatiana.
Par contre j'ai adoré les chapitres concernant Tatiana qui vit à une époque où son statut et les conventions comptent. On la suit dans sa vie de bohème avec Brancusi. Elle se rendra compte que la liberté est bien plus difficile à porter que ce qu'il paraît.
J'ai beaucoup aimé que ce roman mélange fiction et réalité, car un procès a vraiment existé concernant le retrait de la statue sur la tombe de notre héroïne russe.
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J'ai mis quelques jours pour finir ma lecture malgré son faible volume, car ce ne fut pas une lecture particulièrement passionnante. Cela dit l'histoire est très jolie, le tout bien construit autour d'une plume très belle qui oscille presque entre poésie et réalisme.

Ce qui relie Camille et Tania c'est ce lien si fragile mais si beau qui se tisse entre deux destins de femmes confrontées aux mêmes obstacles. On va parler de sexualité bien sûr, mais plutôt de la façon de voir son corps et sa sexualité en plus de l'art (sculpture) qui dessine un magnifique tableau, comme un écrin pour cette histoire. le tout est traversé par une enquête policière qui reste arrière plan mais qui rend le parcours de nos héroïnes particulièrement sinueux.

Enfin bref... Une belle histoire, bien écrite et bien construit mais qui manque d'un certain « je ne sais quoi », et qui rend le tout très peu mémorable, malheureusement !
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Paris, 1910. Tatiana est une jeune aristocrate russe qui séjourne chez sa tante afin d'y suivre des études de médecine. Tatiana est éprise de liberté et refuse le destin de femme lié à sa condition sociale. Elle rencontre Constantin Brancusi, un sculpteur roumain dont elle tombera follement amoureuse. Elle deviendra sa muse, il lui fera découvrir la vie de bohème.
Paris, de nos jours. Camille est une avocate spécialisée en droit de la propriété intellectuelle. le Directeur des cimetières de la ville de Paris la saisit car un mystérieux marchand d'art veut s'emparer de la sculpture qui orne la tombe de Tatiana au cimetière de Montparnasse. Il s'agit du "Baiser", sculpté par Brancusi. Camille va alors mener une véritable enquête policière afin de savoir qui veut s'emparer de cette oeuvre et pourquoi elle a été scellée sur la tombe de Tatiana.

"Le baiser" fut une lecture agréable même si je n'ai pas accroché à la fin que j'ai trouvé un peu simple. Il s'agit d'un livre à deux voix, où la grande Histoire se mêle à la petite, et où la réalité se mêle à la fiction. En effet, il existe bel et bien une bataille juridique que se livrent l'Etat français et les descendants de Tatiana qui souhaitent récupérer la fameuse sculpture. Petit détail : Brancusi est aujourd'hui l'un des sculpteurs les plus chers de l'histoire. le baiser vaut aujourd'hui des millions sur le marché de l'art. Pas étonnant qu'elle suscite autant d'intérêt !

Sophie Brocas nous propose une version romancée presque édulcorée de cette histoire. le ton est parfois un peu naïf, mais il va bien avec le personnage de Tatiana. Au-delà de la dimension romanesque, elle nous fait nous interroger sur ce qu'est une oeuvre d'art et sa valeur marchande (ou non).
Lien : http://mademoisellechristell..
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Attirée par les critiques élogieuses, je me suis laissée tenter par cette lecture. L'idée de base, l'histoire que Sophie Brocas a imaginée autour d'un « baiser » de Brancusi, - il en existe une vingtaine de variantes, qui s'est retrouvé sur une tombe du cimetière Montparnasse, ainsi que du fait que la famille de la jeune enterrée ait tenté de récupérer la sculpture, me semblait intéressante et certaines descriptions historiques comme l'inondation dans Paris en 1910, le monde des artistes autour de Brancusi ont retenu mon attention. Pourtant, si comme moi, vous aimez les personnages authentiques, qui évoluent et se développent de façon naturelle au cours du roman, ce livre n'est peut-être pas fait pour vous: ici, ils s'adaptent clairement à l'histoire que raconte l'auteure, et non l'inverse, ce qui pour moi, les rend moins naturels.
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